Lors des législatives de 2004 opposant Daoud HALIFA du Parti CRC, Mohamed ISSIMAILA du FD et Said Ali KAMAL du parti SHUMA dans la région de Bambao, la ville de Mkazi a été secouée par l’apocalypse quand le candidat du parti CRC a perdu ces élections. Tout comme la ville d’Ikoni, en 1990 quand Said Ali kémal a perdu les élections présidentielles et celle de Mbeni quand Mohamed Taki perdait ces mêmes élections.

"Que s’est-il passé en réalité ?"

Comme dans la majorité de nos communes, il y avait les partisans de la CRC, mouvance présidentielle de l’époque et ceux du pouvoir insulaire de Ngazidja de Mzé Soulé El-back. Les partisans de la CRC convaincus de remporter les élections, ont été dépités par une mauvaise surprise tombée le soir même des élections. Depuis l’ouverture des bureaux de votes jusqu’à 18h, tout s’est bien déroulé dans les règles de l’art. Et à l’approche de la fermeture une tempête commença à gagner tous les bureaux de votes.

« Pouvait-on parler de plan B ? »

On demanda à tous les responsables des bureaux de votes de remplir les urnes en faveur du candidat de la CRC, donc enfant local. Les assesseurs du régime insulaire n’approuvèrent pas l’idée malgré les pressions. A 20h, le spectacle commence, des rumeurs dont la provenance était inconnue tombaient. Le candidat de la mouvance a remporté le premier tour. Sans attendre la délibération des résultats par le CNEI malgré sa titubation. Les partisans du promis envahirent la ville au fleuve de miel avec des chants de joie et des dires ironiques envers le côté présumé perdant. Ils ont défilé jusqu’à la ville de Mvuni où la foudre s’est abattu sur eux. Le duel, c’était le candidat du parti FD, composant de la mouvance de Ngazidja et Said Ali Kémal. Déception ! La joie est tout de suite mise en berne ! Par des petites portes, la ville au soleil levant, a été regagnée. Le lendemain un lundi noir se levait chez ceux qui ont subi le dindon de la farce. Les fidèles d’autres candidats furent des pestiférés. Plus le temps passait, moins la situation était gérable. Une chasse à l’homme a été lancée contre tous les partisans du régime insulaire, à tel point que le Député ALHADHUR ne puisse mettre son front dehors. A 16h, le concert commença, les assesseurs du candidat du FD ont été ramenés par force à la Place Mtongolé où ils ont été humiliés, pour simple péché, avoir respecté le droit. Dans la foulée, une décision a été prise contre les imams de la grande mosquée. Ces derniers ont été demis de leur fonction pour avoir voté pour le candidat d’outre coin. Ce n’était pas fini ! Les sanctions ont continué car après les imams, vint le tour des wandrwadzima, qui ont été bannis de la ville. De cette situation, qui était le responsable ? L’enfant local ou d’autres démons en glissière ? Les hommes à l’écharpe de la ville avaient fermé leurs yeux face à cette situation, moment où le généreux candidat de la CRC, a été bien arrosé par le régime du moment. Est-ce qu’ils ont été irrigués par l’eau bénite de l’Union ou une dette d’honneur ?

« Peut-on le prétendre politicien ou homme d’affaire ? »

Cet avocat du peuple comorien sur Facebook, se prend pour un grand démocrate et dénonce tout acte d’injustice et dictatorial. Ah ça lui va bien. Si les comoriens n’avaient pas de mémoire trop courte, les prochaines échéances, n’auraient pas réveillé des démons et des faucons ne se transformeraient pas en colombes. Au moment où l’enfant aux mille manips, n’est pas dans l’opulence, que fera t-il en cas d’échec ? Cette question se pose car, à chaque ville et village, son histoire, donc Mkazi a la sienne comme tant d’autres milieux, même si les formes sont différentes.

HAMADI Djoumoi

COMORESplus

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