En vérité, de quoi sont victimes les quinze personnes incarcérées dans la geôle de « Le Moroni II ? ». Que jouent le régime en place, la justice et la défense comoriennes ? En réalité quel vent aspire l’ancien ministre de l’intérieur du président Ikililou I, Hamada Abdallah, qui confirmait au nom du régime qu’un coup d’état se serait produit, donc une tentative de déstabilisation, d’assassinat contre le chef de l’Etat en place ? Et les soutiens de poids sur qui l’espoir de certains membres des familles des victimes et amis se reposait… étant conçu lénifiant. Dans moins de quatre mois, deux ans depuis que Toyb Maarouf, Amdjad Ahamada Djae, Mahmoud Ahmed Abdallah, Hamada Satoulou, Ousseine Maoulida, Ibrahim Ali, alias Baba tay, Zarouki, et quelques soi-disant mercenaires africains… sont mis en taule. Ces auteurs présumés pour les uns et innocents pour les autres, moisissent en prison depuis bientôt deux ans. Rappelons-nous très bien que le 20 avril 2013, le gouvernement d’Ikililou Dhoinine avait affirmé avoir déjoué un coup d’état… dans lequel, plusieurs personnes sont impliquées. De ces détenus, la vie change de pire en pire, chaque levée du soleil. Des maladies, des terreurs, des dépressions… et d’autres pertes. Depuis l’aube de cette affaire de tentative de coup d’état et d’assassinat contre le chef de l’Etat comorien, des contrecoups parfois inquiétants. Certains suscitent des questions, et des consternations.

« Mystifications et intrigues »

Nombreux comoriens sont au courant de la conférence de presse  d’autrefois tenue par le procureur général Me Soilihi Mahamoud, alias Sako. Au cours de cette conférence, il confirmait une découverte des pièces à conviction pour cette tentative, dont kalachnikov, PEA, une somme d’argent… Et cette déclaration a été comprise un vent d’espoir chez nombreux comoriens, notamment les familles des retenus, qu’un procès sérieux aurait lieu… Toutefois, deux ans se sont écoulés, cette affaire est à l’état stationnaire, si ce n’est pas les manigances des hommes du pouvoir. Toujours de l’étonnement au moment où le chargé de la défense adopte un grand silence au sujet de cette affaire qui touche à font son département, et surtout que des militaires sont concernés. Lui d’ailleurs, qui était très actif et même qui aurait confirmé aux partis politiques, notamment de l’opposition, l’exactitude de cette tentative… Le silence des partis de l’opposition qui avaient, par la voix de Houmed Msaidié, condamné l’acte… est aussi suspect. Ceux qui ont accusé l’acte doivent aussi accuser la lenteur de la justice donc son asphyxie par le régime.

« victimes de l’injustice et de la mauvaise foi »

Qui ignore la souffrance des innocents dans une prison comme Dawedju ? Ces prisonniers sont en vérité des prisonniers politiques ou des prisonniers électoraux ? Mais qui parmi les autorités, a de cœur dans ce pays dit de paix ? Les Ulémas, le muftorat, les notables… cautionnent-ils cette injustice dont plusieurs familles sont victimes ? Sur quoi, vont-ils prêcher ? Le silence des medias nationaux, découle d’une certaine connivence ou opportunisme ? Mais combien des familles souffrent de ce suspens, étant toujours loin des leurs, faisant séjour dans la prison par des collections d’alibi. Comme le doute se repose sur la réalité de chose, les questions sont permanentes. Dans cette affaire deux militaires et deux soi-disant mercenaires. Mais pourquoi, sont-ils aussi enfermés dans une prison civile ? Et Patrick Claim, cité parmi les commanditaires ? Pourquoi n’entend-on plus son nom prononcé dans cette affaire et surtout, suite aux multiples voyages de certaines autorités du régime Iki, en France ? Ces prisonniers sont toujours en détention provisoire depuis deux ans. Et la plupart d’eux ont perdu leurs biens, leurs santés. Toyb Mmarouf par exemple qui avait sa société de sécurité…. a l’amertume d’apprendre les dernières heures de celle-ci dans un pays où les soi-disant autorités acclament hypocritement « développement, développement ». Hamada Satoulou, Ibrahim Ali… leur santé est bien menacée.

« Vers où virent les soutiens de poids ?»

Le fait de laisser moisir ces individus en prison sans jugements ni rien, mais justes pour des malins plaisirs… et des fins personnelles n’est qu’un acte de « mal cœur », comme a dit Said Ahmed Djibril. C’est-à-dire de mauvaise fois. Où sont les soutiens de poids ? il y a quelques temps, les amis et famille des victimes des machinations du gouvernement, avaient reçu Said Mohamed Abdallah Mchangama… et lui ont exposé les faits... Ce dernier a promis son soutien… mais une fois au pays, l’occupation est autre. Said Mzé Dafine, de l’ancien comité se soutien du général Salimou… de même. Il a été reçu à quelques reprises par les même ayant besoin… en France, mais une fois au pays… le climat devient autre. Aucun mot. Le peuple comorien doit donc sortir de son sommeil profond pour exiger la tenue d’un procès équitable afin que les détenus de Dawedju connaissent leurs sorts… Mais pourquoi dénoncer une injustice devient injuste aux Comores ? L’acte que le régime en place fait subir les détenus de la soi-disant tentative de coup d’état du 20 avril 2013, est un acte injuste et césarien.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

Retour à l'accueil