L’ENSEIGNEMENT COMORIEN, UN SACRIFICE POUR LE POUVOIR EN PLACE

Restant de marbre au sujet de la grève d’il y a deux mois et demi au département de l’enseignement, il faut être culoté. Donc le pouvoir en place a sans doute du culot. Depuis le début de l’année 2015, les enseignants comoriens, comme à l’accoutumée d’ailleurs, sont toujours dans une grève légale. Celle-ci paralyse le secteur de l’enseignement. Le gouvernement quant à lui, reste de marbre et aucun effort n’est déployé pour faire sortir ce département de la crise. Ni mots ni gestes. Il s’est enfermé dans une arrogance totale. Les élèves nationaux notamment de l’enseignement public, sont livrés à eux-mêmes. Les membres du gouvernement, le chef de l’Etat et les courtisans du régime en place, sont insensibles de cette situation depuis presque trois mois. Un enseignement dans le chaos. Ces enseignants malmenés ne revendiquent rien de plus que leurs salaires. Ce minable salaire qui ne leur est payé qu’à coup de lance-pierre, se trace… en plusieurs mois d’ arriérés au moment où plusieurs familles se reposent sur les dos de ces pauvres enseignants comme sur ceux de tous les fonctionnaires comoriens.

Ce pouvoir qui se félicite d’avoir organisé des élections dans le calme selon, lui… n’est composé que par des insoucieux qui abandonnent les gueux dans la misère et les déshérités dans le malheur. Le chef de l’Etat qui oublie qu’il est chef ou qu’il y a un Etat, ne se rend pas compte de la grosse erreur qu’il vient de commettre en laissant une situation pareille perdurer. Comment un ministre fait abandon de poste vers un siège parlementaire, au moment où ce département sous sa tutelle est en crise totale depuis qu’il était toujours en exercice ? Et le ministre de finance qui s’est réjouis d’avoir organisé des élections qui selon, les estimations, ont été financées à hauteur de deux milliards de fc ? Deux milliards pour élections au moment où presque la totalité de la population vit « ténébreusement », déshydratés, un hôpital rendu en lieu de fin de vie, angoisse des jeunes, enseignement chaotique… tout à l’œuvre des autorités dissolues.

Le régime en place se donne comme mission ; fabriquer des délinquants et des désœuvrés en permanence dans un pays autrefois réputé de paix. Les salaires volumineux des ministres et des directeurs généraux, qui se bousculent chez les sorciers et même aller jusqu’à Pimba pour qu’ils restent à vie à leurs postes, n’ont jamais connu ni baisse ni ruptures. Et là ceux qui versent la sueur pour le pays, les enseignants et les petits fonctionnaires, mènent une vie de calvaire. Ces autorités doivent comprendre qu’ils fabriquent eux même leurs propres ennemis et même les ennemis de leurs propres progénitures. Sinon, il faut que la population se mobilise pour sauver ces enfants, pris pour le sacrifice des hommes du pouvoir, notamment du régime en place.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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