Et ça, personne n’en parle. Ils sont dans leurs bureaux et d’autres aux ondes pour construire aux comoriens un château en Espagne, tandis que les étudiants comoriens à Madagascar font repos sur le calvaire. Il y a trois semaines les étudiants comoriens à Madagascar font l’objet des arrestations arbitraires, motif, de vrais-faux visas… qui leur sont délivrés par certaines autorités malgaches, donc en trafic, ou ne disposant même pas ce visa. Cela a fait qu’une délégation comorienne, composée des membres du MIREX s’est rendue à Antananarivo pour trouver de solution à ce problème. Des négociations ont eu lieu mais... rien n’est infiltré. Ni l’association des étudiants comoriens de Tana, ni les étudiants eux même ne sont, parait-il, au courant de rien. Les bouches des membres de cette délégation sont hermétiquement closes. Tout est sourd, tout est muet.

La situation est très compliquée. Cette délégation qui débarquait à Tana, croyant en une facilité de tâche, aurait eu la mauvaise surprise. Le problème de 300€ de visa due à chaque étudiant comorien à Madagascar, relèverait à la compétence parlementaire mais non exécutive. Une loi serait votée par l'assemblée nationale malgache à la période de Raval, fixerait ce montant, et pourtant le ministre de l’intérieur comorien Houmed Msaidié, annonçait l’éventuelle suppression de ce fameux vis aux étudiants comoriens à Madagascar même si dans aucune date précise. Ne serait-il pas judicieux de s’informer et de prendre toutes les dispositions et les renseignements nécessaires avant d’entamer toute démarche ? En tout cas de cela, on ne peut pas parler d’un incident diplomatique. Mais le dindon de la farce que le ministre de l’intérieur a fait subir à ces pauvres étudiants.

Pire aussi, la crédibilité de l’ambassade comorienne à Tana, serait mise en cause par le gouvernement malgache. Parait-il que cette ambassade souffre de manque de confiance. Quelques affaires qui ne sont pas, des tout roses, donc de corruption éclabousseraient cette instance. Il y a par exemple, délivrance des faux laissez-passer, des faux visas… et les autorités malgaches attraperaient des faux sauf-conduits à l'aéroport… C’est aussi après l’arrestation d’un certain Abdou, surnommé Abou visa à l’aéroport de Tana, par la police judicaire malgache, il y a un an, que cette crise de confiance s’installe. Abdou aurait délivré laissez-passer à des comoriens… alors qu’il n’est pas employé à l’ambassade des Comores mais cette instance lui aurait octroyé un bureau de fonction.

Dans ces conditions, le visa de l’étudiant comorien à Madagascar n’est pas une simple affaire qui nécessite des simples négociations. Si des lois peuvent naitre et mourir clandestinement à l’assemblée nationale comorienne, ne pensons pas que les députés de la grande île de l’océan indien aient abolir une loi qui fait les plein caisses à l’Etat Malgache, notamment celle-ci. Je crois que c’est ici ou le ministre de l’intérieur doit dire « Balahe » Et même la situation n’a pas l’air de se calmer. Des lettres de préavis et des convocations prolifèrent donc proviennent de la police malgache et atterrissent chez ces pauvres étudiants. Ces étudiants livrés à eux plongent dans la frayeur… et même ceux qui son en situation régulière ont leur cœur au talon.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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