COMORES, LE PEUPLE EN A MARRE
07 juil. 2015De Sambi, on n’en veut pas certainement. Mais nous vendre le produit périmé donc potentiellement empoisonné, Msaidie et consorts, c’est un crime contre le peuple. Là, c’est la liquidation de l’Etat comorien. Ce n’est pas une exclusivité présidentielle, un ministre doit aussi fournir des explications et un bilan au peuple. D’Azali à Sambi. De Msaidié à Sidi. Il y a trente et un ans Mohamed Ali Soilihi Mamadou n’a pas de cesse d’occuper de postes ministériels. Et là, la théorie de F.Mitterrand, selon laquelle, on ne change pas une équipe qui gagne, est fausse chez les comoriens. Non,là on ne change pas une équipe qui perd. Il serait honnête d’éclairer un bilan de trente et un ans de ministère du super ministre de finance comorien. Certainement, il a beaucoup à dire sur l’énergie, sur les arriérés de salaire, sur la maladie des cocotiers et des vaches, sur les routes impraticables, sur les hôpitaux presque inexistants, sur la déscolarisation de l’enseignement… des secteurs qui dépendent du ministère de finance. Un peu de témoignange sur la disparition de Ali Adil, gaya, boinaidi, Said Adam et autres, au cours d'un regime qu'il a été ministre. Bien sur de cela, il n'est pas responable, mais un peu de memoire... car il était parmi ceux qui ont charmé ce regime. Sans affrontement violent, comme Msaidié, Sambi et Azali, Mamadou doit fournir son bilan dans le pays où seule l’angoisse qui règne. Enfin, ici nous reprochons Sambi de l’argent de la citoyenneté économique… oui, il faut. Mais Ikililou et Mamadou furent ses deux ministres de finances portant signature sur cette affaire.
Les juristes peuvent l’attester. Selon la logique des choses, la candidature de Sambi n’aurait pas droit d’être. D‘ailleurs Sambi et ses courtisans le savent pertinemment. Sambi, un des séparatistes de la première loge de l’histoire du pays, ne respire que par le sécessionnisme. On a tout vu. Et s’agissant de son bilan, il parle de lui-même. On aimerait bien que les deux anciens ministres Sidi et Msaidié, fassent part aux Comoriens de ce qu’ils ont réalisé pour ce pays au lieu de se chamailler au point de le plonger dans la tourmente. Ces deux dérivés de la CRC sont des bonnets blancs et blancs bonnets. Par la voie parlementaire, Sidi a pu se convertir en sambiste dès l’aube. Les agissements de Sambi et qui ne sont que sur le sol de Ngazidja, traduisent son esprit séparatiste fini
Toutefois, voulant faire croire aux comoriens qu’il est le plus fort car, il a empêché la candidature de Sambi, Msaidié se trompe. Tout le monde ne s’appelle pas, crédule. Tout le monde ne s’appelle pas borné. Il ne peut pas tuer un cadavre et se venter d’une force. Sa sortie musclée de ces derniers temps, sur la scène du pouvoir, montre qu’il était souffrant en dehors du pouvoir et comment il ne pourrait pas y rester pendant deux saison. L’affaire de la candidature de Sambi, chez Msaidié, n’a rien à voir avec la loi ni la paix pour le pays. C’est une affaire personnelle. Le tout nouveau ministre de l’intérieur fut emprisonné par Sambi le lendemain de la chute du régime dont il faisait la pluie et le beau temps. L’un des rares anciens ministres emprisonnés aux Comores, pour des raisons parait-il de malversation. Et cela Msadié n’a pas pu encore le digérer. Donc, sa vengeance contre Sambi qui l’avait enfermé ne serait ce que deux jours, ne pourrait pas attendre long feu. Pensez à la crise que vous avez semée dans ce pays de merveille. Le peuple en a ras-le-bol.
S’il s’agit d’abolir son parti
Tout ça, ça donne envie de vomir. Toujours dans ses propos au mépris de la loi de son pays. Il y a quelques temps, le député Abdéremane Ahmed Abdallah a déposé un projet de loi portant diminution des partis politiques. Dans l’opposition, dans le désespoir d’avoir un député, le nouveau ministre de l’intérieur ne disait mot sur cela. Sinon, comment un parti majoritairement à l’assemblée nationale, quelle que soit sa couleur, peut être dissoute par un chef d’un parti qui ne représente qu’un député et demi à l’assemblée ? Mais pourquoi cette ironie ? Veut-il la paix de ce pays ? Cette parole est une profanation à la paix des Comores. Ses agissements, la manière désagréable avec laquelle il s’exprime, ne sont-ils pas un tremplin vers une déstabilisation ?
Oui, Sambi est mauvais, il est même l’un des pires chefs d’Etat du siècle. Personne n’en disconvient. Avec un bilan calamiteux dont des morts et des victimes à vie. Vente de notre honneur en témoigne. Mais quel message d’apaisement que le ministre de l’intérieur véhicule pour les comoriens ? Ne pas inviter Sambi à la tribune officielle, dont les chaises des hommes de SOCOVA, intertrad, Boulle mening, Projet éducation… Sambi quels que soient ses défauts, n’est pas un acte republicain. C’est plutôt un problème personnel. Heureusement, ce fouteur de trouble de Sambi a compris et a esquivé et ses inconditionnels, n’ont pas cédé à la provocation qui ferait du pouvoir une victime… comme il voulait. La montagne du pouvoir a accouché d’une surie.
Là, la population, affamée, assoiffée, basanée, privée de voyager faute de route, privée de santé a besoin de respirer. Il y a plus de 23 ans que ce même Msaidié est toujours ministre, tout comme Sambi député en 1995, sous Taki. Sidi qui a été ministre de la défense d’un régime de tous les malheurs, doit des explications aux comoriens sur le dossier Combo. De même que Msaidié, doit des explications sur la fermeture de Galawa, par un régime qu’il a charmé, l’affaire SOCOVA et j’en passe. Mais pourquoi ces hommes ont toujours le gout sadique de rendre le pays en miettes au lieu de faire un mea-culpa ? Des ministres des Comores, artisans de la pénombre, des Comores de la soif, des Comores d’arriérés de salaire, des Comores sans espoir.
SAID YASSINE Said Ahmed
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