LES PARTISANS DE L’UMA SE SOUVIENNENT DE LA MOTION DE CENSURE
27 sept. 2015Les nostalgiques partisans du prince Said Ibrahim se souviennent de la motion de censure qui a été pour le peuple comorien une catastrophe. Un souvenir qui se présente chaque vendredi 12 juin. Selon certains politiciens de Mayotte, la scission de l’île s’est intensifiée par la trahison du parti blanc qui a associé son vote à celui du parti vert. Une indépendance mal préparée. 12 juin -1972 / 12 juin-2015, 43 ans depuis ce qui allait être l’occupation de l’île comorienne de Mayotte, 43 ans de souffrance, de malheur, de trois présidents assassinés, un autre déporté à l’île Bourbon. 43 ans d’âmes perdues dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte ,43 ans d’une occupation illégale, d’une injustice imposée à un peuple sur sa terre, 43 ans d’humiliation de nos politiques qui se sont résignés sur le fait accompli. Mais 43 ans de résistance, de patience, de détermination ,de courage et de persévérance pour un peuple toujours debout, un peuple attelé à l’île de ses ancêtres Mayotte malgré tous les changements de statut et le silence complice de tous nos dirigeants. Les amis du prince Said Ibrahim se souviennent des 43 ans de la catastrophe dans un moment particulier marqué par l’occupation de Mayotte et la recolonisation des trois autres îles, l’échec d’une solution à ce contentieux qui dure, le retour au gouvernement des collabos (Mamadou-Azali-Bolero-Msaidié), la division de la classe politique comorienne et l’absence de perspectives pour l’avenir.
"L'homme et ses oeuvres"
La tournante devait revenir en 2016 à l’île de Mayotte personne ne se donne la peine de savoir comment organiser les élections au bénéfice de Mayotte. En 43 ans l’impérialisme français a violé les lois internationales, il déportait massivement la population comorienne, des milliers d’enfants errent dans les rues de Mamoudzou et on nous dit que ces enfants vivent en France pays des droits de l’homme. La France n’a jamais appliqué aucune résolution des nations unies. En 43 ans la France s’est comportée comme un Etat illégal, un Etat hors la loi, un Etat d’apartheid, un Etat colonial, un Etat qui considère les comoriens comme des esclaves maltraités par les mercenaires, un Etat qui a construit un mur de la honte entre les comoriens de Mayotte et ceux des autres îles. Un Etat qui condamne l’annexion de la Crimée par la Russie et qui n’a jamais voulu reconnaître les frontières comoriennes. Nous les amis du feu prince Said Ibrahim, sommes plus que jamais déterminés à rallumer le flambeau de cet homme intègre, fin politicien qui en 1947-48 a déjà organisé une quête au profit de la ligue arabe pour la libération de la Palestine. En 1970 quand il remplaça Said Mohamed CHEIKH, il affirmait «qu’il n’y a pas d’indépendance politique sans indépendance économique ». Il demandait plus de coopération entre les Comores et la France. Il jeta les jalons des grandes infrastructures. (Aéroport de Hahaya). Il avait aussi la confiance des maorais. Mayotte s'était réconciliée avec ses îles sœurs.
Une trahison assassine.
On ne parlait pas de séparatisme mais plutôt de développement. Les ennemis des Comores l'ont trahi. Comme aujourd'hui, Ikililou a trahi les comoriens. Nous avons un message à délivrer aux comoriens et au monde entier, un message claire et précis. Certains de nos prédécesseurs politiques ont failli à leur mission, nous le savons. Il est de notre devoir de réparer les erreurs de nos aînés au lieu de les indexés. Comme il nous disait souvent « HUBU AL WATWANI MINA AL IMAN ». Nous sommes donc attachés à ses principes. A une époque où des élus du peuple sont achetés comme du bétail, juste pour satisfaire le bon vouloir du renégat Ikililou, nous rendons un vibrant hommage aux députés de 1972 qui n’ont jamais cédé à la tentation de se laisser acheter par le « vert ». Plus particulièrement Mhamed Chami (Itsandra), Ahmed Nakib (Ikoni) tous deux aujourd'hui disparus. Paix à leurs âmes. Mais aussi à Toib Dada (Mitsamiouli), Abdérémane Sidi (Moroni) et Mbaé Hamidou (Hamahamet). En avril dernier, le même scénario ; des députés sont vendus au plus offrant avec en tête un pseudo fundi wa dini. Prions qu'un autre nakba ne frappe pas une deuxième fois notre pays.
Non ne laisserons jamais Mayotte occupée. Non nous ne tolérerons pas le retour du séparatisme dans nos îles. Oui, nous nous battrons pour que la tournante revienne à l’île comorienne de Mayotte. La lutte continue ! Et le combat se poursuit pour Mayotte libre et pour des Comores indépendantes ! Nous lèverons haut la flamme de la liberté. Reposez vous tous en paix pères des Comores dignes et respectées.
IBRAHIME CHEIKH