DU STATUT DE FONCTIONNAIRE A UN STATUT HYBRIDE DE FONCTIONNAIRE-SALARIE
31 oct. 2015En principe, seule la loi et le règlement régissent le statut de Fonctionnaire. Ce principe est en désuétude dans l'Union Insulaires des Couronnes, l'Union Jack de l’océan Indien. Nous avons devancé Macron sur la modernisation du statut de fonctionnaire "plus adapté au monde tel qu'il va". Il n'y a plus un statut de fonctionnaire, il y a un "contrat de mandature", il n'y a plus une subordination juridique avec l'Administration, il y a une subordination politique ou personnelle à l'égard du Prince ou du Lord. Une innovation, plus adaptée de notre environnement politique et les besoins de plus puissants. C'est le statut de "Salarié-fonctionnaires". Actuellement, c'est un statut de fait, possible, il serait légalisé.
Le pouvoir comorien varie de couronnes en couronnes. Dans la grande couronne, on ne sait plus qui est fonctionnaire et qui ne l'est pas. On ne sait plus qui est technicien, technocrate et qui a un mandat politique. Dans la petite couronne, parfois on se demande si le fonctionnaire et contractuel de l'Ile sont dans un régime de cumul, ou dans un statut hybride du Fonctionnaire-salarié. Leur activité professionnelle n'est pas limité ni dans l'Administration, ni dans le service public. On trouve des Fonctionnaires et Contractuels exerçant une activité dans une société privée du prince et toucher le butin dans la fonction publique. Un des Princes des petites couronnes a même exigé à ses "collaborateurs" de ne le jamais appeler par son titre de Prince, son prénom ou son nom de famille « Appelez-moi Chef. Une manière de montrer que vous êtes mes salariés, vous devez m'obéir et me respecter », disait-il.
Obligations du Fonctionnaire-salarié
Les principes d'obligation de discrétion professionnelle, d’information au public, d’effectuer les tâches, le service publique, d’obéissance hiérarchique, de réserve… sont substitués à l'obligation de substitution et d'obéissance du Prince ou du Lord. Ils ont une obligation d'obtempérer toutes les tâches du Prince ou Lord qui l'a nommé ou recruté dans l'Administration ou dans son cabinet...., sous peine d'être limogé ou appelé à d'autre fonction.
Devoir de culte de personnalité
Tout fonctionnaire nommé ou contractuel recruté dans la mandature de gouvernant ont l'obligation de militer et adhérer au Parti politique du gouvernant même si sans conviction. Il n'y a plus de distinction de fonction politique, et technique. La règle c'est d'obéir celui qui t'a permis de gagner le « Hubz ». En période de campagne, vous avez l'obligation de faire la propagande de la culte de personnalité. Même les plus bannis dans leurs propres foyers, dire qu'il est super-populaire. On n'a pas besoin ni de défendre de projet politique, ni bilan, n'en parlons à une dénonciation d'abus...., c'est juste l'adulation du Prince. Il n'y a pas de place au débat, il y a une arène d'insulte et de mensonges. Allant jusqu'à nous dire que ceux que nous voyons noirs sont des albinos.
Les exceptions d'obligation de réserve et de discrétion
Le fonctionnaire qui n'est pas voué au culte de personnalité et partisan ne doit exécuter l'obligation de discrétion et de réserve, pendant que les autres n'ont pas la tête à ceux-là. Nous sommes en pré-campagne, il faut savoir faire le bon choix, sinon préparer bien les cartons pour céder la place.
Mohamed Hadji
COMORESplus