PORT DE LONGONI : DES EMPLOIS MENACES

A Mayotte, un bras de fer se joue entre les manutentionnaires de la SMART et la multinationale MCG. Enjeu, la survie de la SMART et de ses nombreux employés. La MGC, ayant obtenu la concession du port compte, malgré l’accord du département 976, reprendre le service manutention. Une exception dans les DOM.

Le port de Longoni, à Mayotte, se modernise. L’appétit des multinationales s’aiguise. Et C’est la SMART qui risque d’y laisser sa peau. Des nombreux d’emplois s’en trouvent ainsi menacés.

En effet, depuis avril 2015, la SMART, se bat de toutes ses forces pour sa survie. Le département 976 semble avoir été sensible aux revendications légitimes des manutentionnaires. Laisser le service manutention à la SMART. Un accord dans ce sens a été trouvé, assurant de ce fait le maintien de nombreux emplois sur ce bassin d’activité.

L’hégémonie de la MGC

Hélas, la MCG vient de ramener tout le monde à une triste réalité. Les multinationales ne connaissent pas de petit profit. Tout est bon à prendre. La casse sociale c’est pour les autres. A eux, la marge d’exploitation et les fortes dividendes. En remportant la Délégation de Service Public (DSP) pour la concession et la gestion du Port, la MGC compte s’approprier toutes les activités du port.

Malgré les accords en vigueur, elle se croit au-dessus de tout. Elle refuse de se soumettre aux accords. Elle s’oppose à leurs exécutions. Pire encore, elle passe à l’offensive. Elle défère la SMART en justice.

L’intersyndicale menace d’entrer en grève

Face à la menace grandissante de licenciement massif, si d’aventure le plan de la MGC aboutit, l’intersyndicale des unions départementales UI-CFDI et CGT-Ma organisent la résistance. Mieux encore. Il lance un préavis de grève susceptible de se transformer en grève illimitée, à défaut de réponse favorable de la part des pouvoirs publics et des politiques.

Les revendications demeurent les mêmes :

  • Maintien des activités de manutention à la SMART

  • Longoni, port d’Etat et géré par la CCI.

Mayotte, dernier département français ne doit pas faire exception portuaire. En Martinique, comme en Guadeloupe et à La Réunion la Chambre de Commerce et de l’industrie ont la gestion des ports.

Idjabou BAKARI

COMORESplus


 


 

 

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