ET SI L’ON PARLE UN PEU DE CES HOMMES, AVANT LES CHOIX ?

Les comoriens ne peuvent pas continuer à vivre dans l’amnésie totale. A peine deux mois des élections, les prétendants à Beit-salam et aux chaires insulaires ne cessent de sillonner les milieux pour demander la grâce du peuple, qu’ils ont martyrisé. Inquiétant et désespérant de voir ces pénitents accueillis comme « le fils de Nazareth chez les chrétiens d’autrefois » par leurs victimes.

Oui, aux Comores, on a l’habitude de vouloir écouter ce qui résonne beau dans les oreilles, même s’ils résultent un climat nocif. Des promesses, les comoriens aiment bien aussi... Nombreux de ces prétendants candidats disposent d’histoires rugueuses sur les affaires de l’Etat ainsi que sociopolitiques, mais quand favorisés par la naïveté du peuple. Raison de plus, pour que ces hommes continuent à les marcher dessus. Manque de sécurité et plein de désespoir.  Certes, ce n’est pas de si mauvais dossiers qui vont empêcher l’un ou l’autre d’être candidats. C’est plutôt la machine dite, Cour Constitutionnelle, préfabriquée comme garde-fou du régime pour éviter les honnêtes de franchir la barre…

Et si l’on parle de ces hommes prétendants ?

Il y a moins de trois ans, la BAD (Banque Africaine de Développement) a octroyé une aide de plusieurs millions de fc, pour le compte de la Vice-présidence en charge des finances, pour relancer l’énergie aux Comores, notamment l’électricité. Et la Mamwe est toujours dans le coma. « Ye mze ngena nvuu ». Ici, donc le candidat du régime en place, l’actuel argentier de l’Etat, disait dans l’émission « wandru do sitirilana » que l’argent de la citoyenneté économique a servi à payer les fonctionnaires comoriens, pendant trois ans. Cette verité, personne n’en disconvient. Et où se trouve la recette de l’Etat pendant ces trois années couvertes par l’argent des bédouins ? Passons.

Mais qu’est-ce qu’il faut pour que les comoriens acceptent que rien ne va ? Une structure minoritaire arrose en petite coupure de billets de banque, le bas peuple, et le sens du patriotisme s’est en allé. Un pays qui pendant plus d’une décennie vit dans le bistré et la déshydratation, œuvre des autorités en place. Le reste appartient à l’histoire. Mais le candidat à la vice-présidence de ce même régime qui est ministre de l’intérieur aujourd’hui, ne peut pas passer inaperçu même si on se contente d’oublier. Il peut donc dire aux comoriens, qui a fermé l’hôtel Galawa… et en tant qu’enfant de Mbude, il doit nous rendre service de chercher la raison de la fermeture de l’hôpital psychiatrique de Mandza. Ici, on ne parle pas des plusieurs millions de fc, sur l’affaire SOCOVA (Société Comorienne de Vanille). Passons.

Du sang et des hommes

Le vice-président en charge des finances et les gouverneurs de l’île de Ngazidja et celui de Moheli méritent l’audition. Mercredi 1er Octobre 2014, le garde du corps du V.P en charge des finances a blessé par balle Ahmed Abderemane, originaire de Mitsamiouli, au moment où son patron se trouverait dans le véhicule 4X4, vitre teinté. Et le fautif n’est inquiété de rien. Blanc comme neige. Tout comme le cas du gouverneur de l’île de Ngazidja. L’affaire de son chauffeur et son garde du corps est en veilleuse. Rappelons-nous très bien que le 27 Mai 2014, le garde du corps du gouverneur Mouigni Baraka Said Soihihi a tué par balle son chauffeur. Et là, personne n’en parle. Le 30 mai 2014, le chauffeur du gouverneur de l’île de Moheli, Mohamed Ali Said, avait renversé la fille du journaliste Sardou Moussa, âgé de trois ans. Elle décèdera quelques minutes après.    

Ici d’autres se contentent de l’unification forcée de la police de l’île et la police nationale. C’était bien sur l’œuvre de Sambi. Mais le ministre de l’intérieur de l’époque, lui-même éventuel candidat à la présidentielle de juwa doit être aussi entendu.  Suite au châtiment infligé à Hamada Komik de Nvouni, châtiment qui l’a conduit à la mort. Komik, un ancien policier de l’île tiré par balle à son domicile vers 4h du matin, par des agent de la police nationale, corps sous l’autorité de Bourhane Hamidou, alors ministre de l’intérieur. Ni enquête, ni vu ni connu.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

Retour à l'accueil