LES CANDIDATS MAMADOU ET CHARIF DOIVENT S’EXPLIQUER

A quel moment la justice faite par l’opinion publique à nos autorités, prendra-t-elle fin ? On l’espère car à force de s’éterniser dans la précarité, le peuple martyrisé, doit se réveiller pour ne pas dire se révolter. Les Comores sont traversées par plusieurs vagues d’évènements douloureux, dont la plupart, demeurent dans l’oubli. L’affaire intertrad, l’affaire Air Comores, l’affaire SAGC, l’affaire SCICO etc… Et des affaires récentes comme celles de la SPNCF et les centaines de millions sont enterrés sans tombeau ni épitaphe. Sinon, maintenant qu’au cours des campagnes électorales, plusieurs promesses seront pondues, il faut interpeller nos romanesques politiques, qui écrivent de la science-fiction à la population.

Une occasion qui ne doit pas échapper aux comoriens. Il s’agit donc de disparition d’hommes au sujet desquels, on se pose des questions. Cela doit être ressuscité pour que tous les comoriens sachent quels hommes, nous sont imposés par les temps. En 1985, des enfants de la nation comorienne, membres et amis de l’ASEC furent arrêtés, mis en taule et torturés. Certains sont morts, et d’autres portés disparus. Said Adam, Ali Adili, Bonaid Mnamdji, Gaya et autres sont victimes des bourreaux et le chien de guerre français, Bob Denard et ses fils spirituels.

Un peu de rappel

De 1978 à 1989, le régime Abdallah avait des enfants de la nation comme piliers. Nous savons tous que le peu des membres du régime Nazi ou de Khmer rouge, en vie, n’étaient pas tous des exécutants. Mais en tant que membres du régime, ils n’ont pas échappé à la Hay. Le Tribunal Pénal International les a jugés et infligés des peines méritées. Et d’autres n’ont pas cru que Maurice Papon serait retrouvé et jugé un demi-siècle après le génocide vu les années qui se sont écoulées.

Tout comme deux des candidats aux élections présidentielles aujourd’hui. Mr Said Ahmed Said Ali, ancien ministre des finances et Mohamed Ali Soilii Mamadou, ancien ministre de la production. Tous deux sous le régime Ahmed Abdallah méritent d’être questionnés. Aujourd’hui, le comité de soutien de Mamadou, ainsi que les jeunes Mamadou doivent demander à leur chef de répondre aux comoriens. Des questions qui ne doivent pas être rangées dans le placard. Il y a 30 ans ces jeunes sont assassinés et/ou portés disparus par le régime Abdallah. Il y a 30 ans, lui était au service d’un régime, qui a massacré des enfants de la nation, et a débuté son long et constant travail à la solde du  FMI et de la Banque mondiale pour écorner l’économie comorienne. Mamadou est toujours Ministre.

Ces deux hommes, seraient témoins.

Sous Abdallah, ces deux ministères, les finances et la production seraient les centres névralgiques pour les échanges entre les Comores et l’Afrique du Sud. Un pays pratiquant l’apartheid :les blancs méprisaient et tuaient nos frères noirs. A cette époque, donc, les Comores ont été sous la coupe des mercenaires dirigés par Bob Denard. Responsables mais non coupables, Mohamed Ali Soilihi et Said Ahmed Said Ali, ne doivent pas échapper à l’histoire. Si les familles des victimes se reposent sur « Alhamdulillahi rwabbil’aalamine » signe de résignation non choisie, les médias libres doivent le rappeler afin que nos disparus demeurent dans la mémoire collective. A défaut de justice, nous leur devons au moins de veiller sur leur mémoire.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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