ET SI L’ON PARLE DE CE DESTIN ?

En observant le déroulement des campagnes électorales, il semble que le peuple a renoncé les grognes dont il fait preuve. Dans les voies et les places publiques, se voit qu’il refuse à survivre sur ses malédictions, choisir ses augures politiques et attendre le bon Dieu décider leur sort. Il paraît que "le corbeau pouvait être de bon ou mauvais augure suivant l'époque". Est-ce que ce peuple en campagne, futur électeur, est le même peuple qui dénonçait ceux qui nous gouvernaient et qui s'apprêtent à ravoir  coûte que coûte une confiance après avoir passé des séjours des nababs ?

Deux hypothèses me semblent envisageables

Nous dissimulions nos pensées et nos douleurs, soit, nous sommes résignés sur notre maktub, tous ceux que nous vaquâmes, c'est ce que Allah nous a prédestiné. Ma croyance me déconseille d'avancer la première hypothèse de l'hypocrisie. Il me reste à admettre le fatum. Les citoyens " profanes" se soumettent à nos oracles politiques du soi-même, les "clairvoyants" deviennent leurs prophéties. La campagne bat son aile, le peuple se décompose, s'adapte aux fanfares de meetings. Vive les élections ! Vive les nouveaux magistrats du pays ! La décomposition de l'électorat. Nous distinguons plusieurs catégories d'électeurs ; premiers électeurs ils veulent sauvegarder leurs emplois. En principe, ils soutiennent les candidats du Pouvoir. Ensuite les fonctionnaires qui étaient dans les couloirs des ministères nouvellement inscrits au "pôle emploi de la Fonction publique". Il y a aussi ceux qui se rebellent contre le pouvoir, même s'ils sont maintenus dans leurs fonctions. Ceux qui étaient également sans les couloirs ou expatriés après la fin de règne. Ceux-ci rejoignent leurs Zeus ou leurs Apollon pour faire preuve de gratitude de les avoir accueillis dans la cour des grands. On peut trouver parmi eux, ceux qui postulent dans la franc-maçonnerie comoriens. Toujours, des distinctions. On distingue des "électeurs profanes". On peut y trouver la notabilité, membres de familles, amis et jeunes déscolarisés et même scolarisés qui sont sous la responsabilité des "Grand électeurs". Ces dernièrs ont pour mission, influencer ou imposer leur choix à cette catégorie d’électeurs.

Pour convaincre les électeurs

Les programmes ou projets des Partis, s'ils en ont, n'ont aucun sens d'être l'étalon de leur politique. C'est la famille, la ville, la région, la tribu(higne), sont utilisés pour convaincre ses électeurs profanes. En deçà, les disciples de Zeus et Apollon pointent du doigt les "déclinologues" des réseaux sociaux, les politologues de tabliers, ce monde virtuel qui interpelle nos oracles et ses disciples, au moins, ils ne sont pas des "recéleurs" de l'abus et détournement de deniers publics, ni leurs avocats dans les arènes et agora au détriment du Palais de justice. Les oracles ont-ils bâti le pays ? Quand vous prétendez que la vétustité de nos infrastructures, c'est par ce qu'il y a les efforts de nos oracles" Nous devons aussi nous interroger comment avons-nous construit ces infrastructures ? A part, ceux que nous avons hérités du colon, qui a financé les autres infrastructures de postindépendance ? Est-ce que ce ne sont pas des crédits accordés par des États, Banques ou des aides et dons ? Avons-nous utilisés comme il fallait ou ces oracles n'ont cessé de détourner ces budgets d'investissement ? Avaient-ils prévu leur renouvellement ou juste attendre des aides et d'autres crédits, et pendant ce temps-là, ils pillent le pays et se construisent des villas ?

Des richesses et de sueurs

Comment un dépositaire ou mandataire de l'Etat, une fois dans les règnes, devient millionnaire, dispose des biens immobiliers dans le pays et en dehors du pays alors qu'on sait que son salaire ne devait pas permettre de disposer de ses biens ? Pourquoi ceux qui nous ont prêté, viennent nous pardonner ? Pourquoi nous avons des arriérés des salaires des fonctionnaires, et que, souvent, ce sont les pays étrangers qui viennent régler ces arriérés ? Pourquoi le Mouvement des Assises milite de faire notre bilan de quarante ans d'indépendance ? Nos "Grands électeurs" peuvent témoigner leurs gratitudes auprès de leurs Zeus et Appolon, mais ils devaient avoir des limites raisonnables. On peut être reconnaissant d'un Directeur qui t'a embauché, par contre si, celui-ci, détourne les fonds de la société, tu ne devais pas le défendre puisque tu risques de déposer le bilan et aller au chômage. C'est ce qui est malheur dans ces campagnes. Et certains défendent leur leaders comme un Dieu et pourtant, dans leurs consciences, ils reconnaissent que ces pseudo leaders ont pillé le pays. Le peuple renonce la rupture, et se résigne au maktub

Mohamed Hadji

COMORESplus

 

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