ALLIANCE CRC-JUWA : LA FEBRILITE GAGNE L’UPDC

A l’océan politique, le navire n’est d’habitude pas stable. Il tangue. Surtout aux Comores, pays du tout est possible. Pays où tout est permis. Depuis le 22 Février 2016, le lendemain des primaires des présidentielles, des scènes parfois mythiques se produisent sur l’échiquier politique du pays. Les comoriens en ont beaucoup vu. L’exemple le plus frappant, c’est le ralliement de Said Larifou, leader du parti Ridja, devenu loyal, au candidat Mohamed Ali Mamadou, tout en louant la machine Cour Constitutionnelle, qui broyait les résultats.  Mais cela paraissait normal chez ceux qui ont besoin de remplir la cruche même avec de l’eau sale.

Tôt, avant le déroulement des élections de ce 21 février 2016, les chargés de propagande des candidats du pouvoir en place, enregistraient dans leurs cerveaux, qu’Assoumani Azali ne serait pas qualifié pour le 10 Avril. Cette équipe se retenait donc d’attaquer le candidat de la CRC espérant bénéficier de ses voix après. Et même Mr Madi Bolero fut ange chez les adeptes de l’UPDC. Un saint même. Silence, ce technicien est plus que bon. C’est encore lorsque ce « super intelligent » jouait le trompe œil. Quelques étincelles de soutien,  bien simulées au candidat de l’UPDC. Passons.

Il y a quelques temps le parti Juwa a été la berceuse des adeptes du parti UPDC, comme formation de poids, mais ça c’est après la disqualification de leur candidat aux présidentielles. Encore comme l’opération CRC-UPDC, cette dernière prétendait avoir les voix de cette formation politique pour remporter les présidentielles du 10 Avril. Jusqu’à la tombée de la nouvelle rugueuse, et voilà JUWA est devenu le perdant, selon quelques plumes de la campagne des candidats de l’UPDC. Cette quatrième position, qui sans doute dispose de l’arbitrage, n’est pas chose moindre. Mais bon, avec les coups qui se livrent lors des campagnes électorales, le dénigrement est de mise.

Oui, les comoriens sont déçus de la dispersion du mouvement « Narawaze ». Mais cela n’est pas synonyme d’omettre le mérite. Le parti Juwa a ses règlements et ses principes  à respecter. Bons ou mauvais, mais des principes. Son ralliement au candidat de la CRC qui fait mal aux équipes adverses, ne doit pas être pris pour chose banale. Le protocole d’accord signé la matinée de ce dimanche 27 Mars 2016, à Anjouan, est une garantie qui cause des convulsions aux candidats du pouvoir et leurs adeptes. La griffe d’Ahmed Abdallah Salim, ancien candidat aux élections de gouverneur et de Mohamed Bacar Dossar vice-président du candidat Fahmi, tous deux des poids lourds du parti Juwa, est une confirmation. La présence de Mohamed Djaffar Mansoib, Salami ainsi que la mobilisation massive des militants de Juwa d’Anjouan dont la preuve est le stade de Missiri, le 27 Mars, est une assurance pour le candidat Assoumani Azali.

Un communiqué de certains membres du parti Juwa de Moroni reniant la signature d’Ajouan circule. Des responsables sans doute. Mais, il faut être débile pour ne pas comprendre. L’abnégation d’Ibrahim Sidi et Ahmed Barwane au ralliement au candidat Azali n’a rien de politique. C’est plutôt de l’amertume. Ces hommes qui ont trahi la CRC, et Azali pour le pouvoir précédent, culpabilisent à l’idée de retrouver leurs anciens équipiers. Alors la seule solution c’est de fuir le regard d’autrui. Et voilà, avec les soutiens de poids du parti Juwa et la bénédiction de la population d’Anjouan au candidat de la CRC, le parti UPDC a sans doute creusé son tombeau dans peu de temps.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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