COELACANTHES, VICTOIRE ET RECONNAISSANCE

A partir de ce jeudi 24 mars 2016, les Comores ont eu droit à l’oublie pour quelques heures, voire même pour quelques jours, le fiel repiqué par le pouvoir en place depuis cinq ans. Les enfants comorien, viennent de sécher quelques goutes de larmes des citoyens comoriens par une victoire allègre. 1 but à 0 en faveur des Comores contre le Botswana. Le stade Said Mohamed Cheick de Mitsamiouli, a été hier, après midi vert de joie. Un chemin qui se voit illuminé pour le CAN (Coupe d’Afrique des Nations) 2017. Beaucoup disent que le football comorien a réussi là où la politique a échoué. Et au-delà, on peut dire, les enfants de Cœlacanthe ont réussi là où les autorités du pays, tant politiques que religieuses ont échoué.

Qui ne s’est pas enjoué de la victoire de nos héros qui est une victoire de tous les comoriens et amis des Comores ? Personne. L’espoir est là, l’espoir se dessine. Malgré les interruptions simultanées du match par une pluie torrentielle, cette compétition est finie par se réaliser et la victoire s’implantait au coté des îles de la lune, donc, des enfants tous verts. Comme disent les comoriens « haki ha’izama », un comorien de l’île Mayotte, le jeune El Fardou a ouvert le Scor qui a véhiculé la victoire au camp des verts. Maman avait l’habitude de dire « hindru sha hangu ndruda ». Bravo.

Il est temps

Cependant, en ce moment de reconnaissance, de récompense, on se réfère du verset coranique selon lequel « wa amma bin’imati rwabbika fahaddith ». Si les Cœlacanthes ont affronté le Botswana et deviennent victorieux, c’est parce qu’ils sont entrés dans la cour des grands. N’oublions pas que les Comores ont fait 0-0 contre le triple champion d’Afrique, le Ghana, en Octobre 2015. Le président de la Fédération Comorienne de Football Mr Turqui salim, mérite les remerciements et la reconnaissance de chacun de nous.

En ce moment de bilan, où nombreux sont ceux qui fuient les leurs, où d’autres sont méconnus, il serait ingrat chez les comoriens s’ils ne remercient pas l’ancien chef d’Etat comorien Mr Assoumani Azali grâce à qui aujourd’hui on parle de victoire dans une audience de taille. Ce monde de football, les fans, les amis des Comores aussi, sont reconnaissants de cette œuvre impérissable que l’ancien président Assoumani Azali a léguée aux comoriens. Un projet réalisé donc une réussite partagée car la vraie réussite est celle que l’on partage.

N’est-ce pas Azali l’acteur de l’intégration des Comores à la FIFA (Fédération Internationale de Football et Amateur) ? Que cela soit gravé dans la mémoire de chacun des comoriens. A part de son titre d’ancien président des Comores, cette œuvre impérissable l’inscrit sur les anales. Nous sommes dans le football, on ne parle pas de la création de l’université ni la séparation de la poste et la télécommunication. Non, ce n’est pas un bilan d’un ancien chef d’Etat qu’on dresse ici mais uniquement la victoire des verts ce jeudi 24 mars 2016.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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