DES ALLIANCES PAS SURPRENANTES

Vue la vulgarisation de la politique comorienne depuis l’ère Mwangaza-RDR, rien d’insolite ne peut paraitre anormale. Les historiens et les anciens nous en diront plus. On leur laisse répondre à l’histoire. Cela peut nous permettre de nous pencher sur le cas actuel. Depuis le 25 Février 2016, un combat inique est livré par les politiques, une indignité de l’art politique. Cela se traduit par certaines alliances politiques et des trahisons, au deuxième tour des élections présidentielles. Oui, les choix sont à respecter mais à condition qu’ils ne fassent pas dégâts. Sans doute, tout le monde a vu comment le terrain a été partagé, il y a cinq mois en arrière. Le pouvoir, le parti Juwa et la CRC. Seul Juwa qui avait marqué une forte opposition au régime en place. La CRC, on peut dire que la présence de Hamada Madi Bolero au pouvoir, a rendu son espace, imprécis.

Des soutiens contraints 

En effet, 25 candidats ont été validés par la Cour Constitutionnelles, même si moins de dix paraissaient sérieux et quatre crédibles. On a vu aussi les candidats, « pneus de secours ou bouches troues » au profit du pouvoir. Comme Said Hamidou du Club Ulezi, pour picorer les 600 voix de Fahmi à Tsidje, comme Mtara Maecha, un chasse-mouche à Mitsamiouli, Comme Mohamed Ali Dia pour mettre en cruche les voix de Bandamadji. Les scores des anciens gouverneurs de Ngazidja, dont El-back et Abdoulwahab, nous en disent plus. Passons. De Bourhane Hamidou, on ne peut parler que de fiel.

Quand on a mis en bi-poids l’innocence et la droiture du général Salimou, on lui a prêté la loyauté donc, nos consciences l’ont éloigné des menus illicites. Sinon, peut-on adopter l’adage selon lequel, l’apparence est parfois trompeuse ? Pour Said Larifou, rien ne peut étonner sauf aux allergiques au vacillement. Le leader du parti Ridja est un homme indécis dont la ligne politique n’a jamais été droite. Toujours des zigzags. Cet homme aux mille et une palettes est égal à lui-même en matière de « notoriété forcée ».

En 2007, avec des frères politiques, Larifou est qualifié pour le deuxième tour contre Abdoulwahab, aux élections de président de l’île autonome de Ngazidja. Je note bien Ngazidja. Depuis, donc, le président du parti Ridja, s’est approprié la place de leader de l’opposition au régime Sambi, qui un peu avant l’avait soutenu. Candidat à la vice-présidence de Fazul en 2010, par usurpation, après l’échec, toujours opposant au régime en place. Quelques temps plutôt, cette étiquette l’a ramené à idolâtrer Sambi, comme l’homme idéal. Depuis le lendemain de son échec aux présidentielles de 2016, le masque est tombé. La consommation de ce qu’il a rejeté et maudit hier, est un acte flottant. Passons.

Seuls sans élécteurs

Mais c’est à l’opinion et aux lecteurs que nous prêtons oreilles, donc donnons importance. L’indignation de nombreux des partisans et des sympathisants de ces affiliés, pourrait-elle renverser le navire UPDC-Radhi, sponsorisé à 104% ? C’est vrai, des anciens candidats malheureux ont rejoint le candidat du régime, pour une coalition, mais sans une grande partie de leurs lecteurs. Preuve ; la grande timidité des sympathisants et partisans dès l’ouverture des campagnes de deuxième tour le 17 mars 2016. Sans doute, quand une alliance est faite avec remord et à contre cœur, elle est toujours non productive.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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