DANS LES COULISSES DU POUVOIR

Qui aurait imaginé que le chef de l’Etat comorien Mr Ikililou Dhoinine, lui aussi pourrait tourner les comoriens et la classe politique en bourrique, à son tour ? Docile, qu’on le suppose, il est tout sauf ce qu’on croit de lui. Ses réactions à quelques heures des  manèges de la Cour constitutionnelle, Iki a fait danser à tout le monde le « shitete ».

Le Samedi 30 avril 2016, dans la matinée, la Cour constitutionnelle, comme à l’accoutumée a été ornée de billets de banque pour plonger le pays dans le branle-bas. Mais vu, les résultats dans leur curseur, la tâche de ces hommes aux toges rouges et leurs clients, est bien ardue. Le Score remporté par Azali Assoumani ne permet pas à des irrégularités quelle que soit la cruauté humaine. Et là on va vers des partielles à Anjouan. C’est décidé pour les gouverneurs uniquement. Idée qui fait mal aux tripes. Pas question qu’Azali soit déclaré élu. Seulement, Mamadou ou le chaos.

La Cour, quant à elle, avait usé de tous les artifices possibles. C’est le tour donc du chef de l’Etat. Ikililou Dhoinine est intervenu alors, pour porter assistance au Titanic UPDC et ses alliés en plein naufrage. On a vu que durant 14 jours, cette Cour ne faisait que plonger le nez dans les dossiers sans rien faire. Selon des sources proches de cette instance, la Cour a été entièrement convaincue qu’Azali est largement élu. Toutefois les billets de banque sont d’une puissance telle que le serment et la stabilité du peuple comptent pour quantités négligeables. Passons.

« Le malaimé des siens… »

Malgré la déroute, Iki ne voulait pas céder volontairement à la lubie des hommes du Manoir UPDC et alliés. Mais les menaces qu’il a reçues de ces derniers, étaient plus forts que lui et même plus forts pour n’importe quel chef d’Etat au monde. Alors Iki a fini par céder au mouvement du désordre à contre cœur. Il a permis aux hommes aux toges rouges de rajouter les présidentielles sur le programme des partielles. Décision qui aurait fait envoler la tranquillité et l’harmonie du pays. Mais A. Azali, majoritairement élu, a compris que l’heure n’est pas aux désordres ni à l’affrontement violent. Il s’est résigné.

« Said Larifou à la place de Msaidié »

Et ce n’est pas tout. Pour la ténue de ces élections partielles, Ikililou a exigé un gage. C'est quoi alors ? La mise à l’écart de Houmed Msaidié et sa non prise de parole, vue sa manière de parler, détestée par tout le monde, même les siens et qui n'osent pas lui dire, mais qui s'écartent de lui peu à peu dans les publics. Il est donc remplacé par Said Larifou, pour toutes les audiences. Ce dernier est jugé un peu loyal et pondéré par rapport à Msaidié, par les siens. Depuis les indexations de Mme Sitti Kassim envers Msaidié et Abdou Soefo, indexations selon lesquelles, ces deux individus se livrent plutôt à un règlement de compte contre Azali qu’à un combat politique. Le camp du pouvoir affirme ne pouvoir plus contrôler Houmed Msaidié, et n’ose pas le confronter, mais rejette quand même, son effronterie à cause de laquelle, nombreux comoriens se sont détournés de Mamadou.

Un fait qui n’est pas occulte.  Ici, on parle des coups reçus à Anjouan le 13 Avril 2016 quand il voulait aller changer les PV. « L’animal politique », selon ses séduits,  aurait été pris à partie… à cause de quoi, il préférait être à l’abri des regards, ces jours là après avoir regagné Ngazidja. Et la femme complice de cette fraude à Anjouan a été admise à l’hôpital. Et ça personne n’en parle. Mais le ministre de l’intérieur Mr Msaidié n’a pas pu se retenir. Toujours dans ses habitudes, il récuse le protocole de sécurisation des élections, avec un ton irresponsable, irritant par conséquence Ikililou, car cela pourrait engendrer le désordre. Ce qui amplifie les complications dans son camp. Il y a même ceux qui auraient demandé son exclusion. Mais selon les règles, c’est impossible vu son rang de candidat à la vice-présidence.

« La CC n’aura pas de cesse de ses violations »

Quelles que soient les circonstances, le peuple comoriens doit être averti. Ce ne seront pas les litiges qui manqueront au sein de la Cour constitutionnelle. Le désistement déguisé en ombre de traitre de Mouigni Baraka, doit compliquer les tâches d’une Cour qui n’aime pas travailler. En tapinois, cette Cour constitutionnelle pourrait tenter le secoure de ses clients ou le prétexte d’une élévation de pourcentage, or le candidat malheureux de RDC Mougni Baraka n’a fait qu’un Scor plus que bas dans les bureaux rediscutés à Nyumakeke et Mutsamudu. Tout le monde le sait. Même le camp UPDC et ses alliés, est convaincu que le ralliement de Mouigni Baraka à Mamadou est en « variation libre ». Il ne pourra absolument rien modifier. Ce qui fait que ce n’est ni politique ni par amour au pays. Le candidat Mouigni l’a bien affirmé qu’il cherche refuge contre Azali Assoumani, chez ses semblables…

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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