REVE OU REALITE ?

Je pars de l'idée que ces élections partielles qui auront lieu sur l'île d'Anjouan le 11 mai 2016 n'aboutiront à rien d'autre que l'impasse ou provoquer une situation de débandade.

Dans ce cas précis, nous n'attendrons pas que la Cour constitutionnelle se donne l'audace de nous ramener à un quatrième tour. Et à mon humble point de vue, notre seule voie à suivre sera celle d'une transition d'un gouvernement d'union nationale. Certes, cette procédure ne sera pas la plus appropriée pour le candidat proclamé majoritaire en l’occurrence Le Colonel Azali. En ayant lui-même prédit qu'il rejetait l'idée d'un troisième tour, j'ai compris moi aussi que le soir du 30/04/2016 après la proclamation des résultats issus des élections présidentielles,  sa réaction ne devait-être autrement qu'instantanée; vigoureuse et vive mais non celle que nous la vivons à savoir, le fait d'accepter l'offre de la Cour constitutionnelle.

L'arrêt de cette institution ne me donne aucunement l'envie de le commenter. Toutefois, je pense qu'en agissant de manière absolue qu'il éviterait de trahir sa conscience, le Colonel Azali gagnerait plus de crédits auprès du peuple comorien. Sachant bien que la démarche poursuivie ici par la machine de l'Etat n'est autre qu'une opportunité pour une énième fois d'aider son challenger à se placer victorieux. J'estime que le candidat Azali a pris un gros risque de passer outre à son acquis, d'avoir été élu pour aller tenter de se faire élire une troisième fois.

Avis aux amateurs, affaire sûrement à suivre mais derechef, pour un cas ou l'autre, nous nous dirigeons vers ce qui est évoqué ci-dessus. Cette fois, je me place à l'idée où un Président ou un Chef d'Etat ont la charge de notre destin pour une échéance. Pour l'un comme pour l'autre, il ne devrait se soucier de primordial que de mettre fin à cette constitution de tournante qu’un grand nombre d'entre nous n'arrêtons pas de la critiquer. Et qui sans doute est budgétivore dans un pays qui ne produit rien.

Pour constituer son exécutif, le Président  ou le Chef de l'Etat, doit penser à restreindre son équipe en l'adaptant avec les compétences d'un pouvoir central. Car, pour l'un que pour l'autre, il devra respecter les compétences dévolues aux îles autonomes. Par illustration, je citerais les départements, j'estime censés placés sous la responsabilité du Président ou du Chef d'Etat :

- Affaires étrangères cumulant celui de la coopération.

- Défense nationale.

- Education et des enseignements cumulant aussi de celui de la formation.

- Economie et finances publiques.

- Justice et chargé du sceau. 

- Enfin pour la spécificité et du contexte actuel, il s'ajoutera dans cette liste le département des sources énergiques.

Par ailleurs, les départements qui je pense devront revenir à chacun des Gouverneurs,  sont principalement :

- Affaires intérieures de l'île : police, juge de paix etc.

- Ecologie et environnement. La liste reste non exhaustive pour les particularités de chacune des îles.

Je ne saurais achever ma présente publication sans pour autant m'abstenir de rappeler au prochain dirigeant de l'important  rôle qu'il devra jouer sur la manière de gérer nos produits énergiques. Il se servira entre autres outils, les règles de marché public et dans l'éventualité que les Comores ne devraient pas en posséder. Nous devrons nous atteler pour la mise en place d'un texte réglementaire tel un décret. Puis, le corps législatif. S'inspirant du modèle norvégien comme celui qatari, il évitera l'expérience cauchemardesque de certains pays du continent africain tels que le Nigéria, le Congo ou le Gabon et l'Angola.

Daniel Swabahaddine

COMORESplus

Retour à l'accueil