AFFAIRE ACHAT DE L’AVION TYPE LET 410 UVP-E20, Y AURA-T-IL UNE ENQUETE ?

Par SAID YASSINE Said Ahmed

Les outils de l’Etat sont dans leurs sommeils profonds, les médias nationaux adoptent grand silence, signe de répit voire même de résignation. Ce faisant, les médias communautaires, autrement dit médias privés et l’opinion publique occupent le terrain. Les investigations, les procès… deviennent l’occupation de ces derniers. Souvent les autorités laissent leurs affaires, surtout le plus délicates dans les caves. Et quand leur pouvoir s’effondre, les dossiers revoient la lumière du jour.  

Mais d’abord, quand on parle de transport aérien aux Comores, les nouvelles ne sont en général pas adéquates. Plusieurs dossiers dans ce domaine, sont lourds de résultat. Et le fantôme d’Air-Comores Hashley qui erre depuis tant d’années, hante les esprits. Ici, on est aux Comores. Depuis les années 1990, sous le regime Mwangaza-RDR, des difficultés dans le domaine de transport aérien comorien se posent. Dépourvues des compagnies aériennes, les Comores voient quelques sociétés privés et même des individus y faire des chiffres d’affaires. Tous se passent dans des enveloppes. Et la plupart des temps ce sont les citoyens qui sont perdants. Abandonnés, ailleurs dans des différents aéroports, mauvais traitements des passagers, que sais-je… Depuis les compagnies Emirat, Yémenia Airways, soudanais Airways, Kamaria Air, Masiwa air…

En effet, le mois de Mai 2013, le gouvernement comorien a acheté un avion de type LET 410 UVP-E20 au Brésil au prix de huit cent millions de fc. Selon les autorités du moment, cet appareil va assurer quelques liaisons entre les Comores et certains pays de la sous-région. Et cet avion n’a jamais fait un décollage…

Toutefois, le 21 Août 2015, le Vice-président en charge des finances d’Ikililou Dhoinine, Mohamed Ali Mamadaou aurait signé un contrat de location vente de cet avion et un important lot de pièces détachées à Inter iles, pour un montant de 1.150.000 €. Des biens appartenant à l’Etat comorien. La durée de la location gérance est de cinq ans, à compter de la date de réception de ces biens par inter île.

Lors de la signature de ce contrat, l’Etat comorien serait représenté par Mohamed Ali Soilihi Mamadou, alors Vice-président en charge des finances et la compagnie Inter île serait représentée par son directeur général, Mr Inzoudine. Cela ne devrait pas être un souci. Mais le comble est que les mannes en provenance de cette location vente ne seraient pas destinées à l’endroit idéal. Cette somme de 1.150.000 € ne figurerait nulle part dans les recettes de l’Etat… Et ce n’est pas tout. Le mystère continue. Le contrat de location vente de cet avion serait porté disparu. Donc aucun de ses papiers ne figurerait pas dans les archives du ministère des finances. Y aura-t-il une enquête pour que l’on sache la réalité sur cette affaire ? C’est bien le souci des citoyens comoriens.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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