INTERIM DU GOUVERNEUR H. HAMADI, QU’ON S’EN TAPE… LE PEUPLE A FAIM.

Par SAID YASSINE Said Yassine

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux sont arrogés… par « l’intérim du gouverneur, Hassani Hamadi. ». Le chef de l’exécutif de Ngazidja, est parti remplir le cinquième pilier de l’islam à la Mecque. Il a choisi son conseiller spécial Mr Abdillahi Mbae, pour l’intérim, durant son séjour à l’étranger. Par la suite, les langues ne cessent de se délier. Les dires sont nombreux. Des opinions s’accoutrent entre masse et médiocrité. Et sous la toile, surgissent des constitutionalistes, des avocats, des journalistes… spécialisés ou improvisés. Il y a aussi les mécènes de l’exécutif en question. Virtuoses ou maladroits…

Toutefois, une grande partie des grand-comoriens n’ont pas l’âme à ce polémique, qui pourrait être de droit mais inopportun. L’histoire de l’intérim, est vénielle par rapport à des nombreux cas importants et urgents. Qui des grand-comoriens ignorant les allégations faites par le gouverneur Hassani Hamadi et son équipe, quelques jours après leur prise de fonctions ? « Un héritage désastreux hérité du gouverneur sortant Mouigni Baraka et ses collaborateurs de Mdrodju et Ngazi-ngome… ». Déploraient-ils. La situation actuelle est alarmante. Les iliens qui respirent à peine, attendent les fruits des promesses, après plaintes. Sinon, le silence radio du gouverneur depuis son investiture, de ses collaborateurs et de ses communicants… sème le scepticisme. Pourtant ils n’avaient de cesse de verser des larmes d’éléphant en expliquant l’état pitoyable dont ils ont trouvé l’île de Ngazidja. Ce faisant, ils ont promis de la rendre le joyau de l’archipel. Passons.

« Ventre affamé n’a point d’oreilles. »  

Pour l’intérim, prenons l’exemple de l’Algérie. Son président, Abdelaziz Bouteflika, serait quasi-vivant, donc sérieusement empêché et on n’a jamais entendu le mot intérim évoqué dans son pays… Ce qui fait que, et les autorités algériennes, et la population ont d’autres priorités pour leur pays. Et l’intérim attend son moment propice. Ailleurs encore, certains dirigeants effectuent des voyages en dehors de leurs pays, toujours le mot intérim ne raisonne pas. Mais comme un peuple, a la manie de mettre les priorités à coté et s’occuper des secondaires, ce sujet devient à la une.

Il faut avoir à manger, à boire, de lumière, d’hôpital, de salaire… puis la constitution après. Comment quelqu’un qui meurt de faim, qui n’a que d’yeux pour regarder ce qu’il n’a pas, peut-il s’intéresser de ces combinaisons qui n’arrangent que la classe d’en haut ?  

« La religion fantaisiste »

Le gouverneur de l’île de Ngazidja, Hassani Hamadi s’absente de son pays pendant plus de deux semaines, sans empêchement grave, ni soin médical. Qu’elles que soient les raisons, au-delà de deux semaines en dehors de son pays, c’est immoral. Mépris à son peuple, méconnaitre ses responsabilités, ou indifférent aux maux qui rongent les iliens qu’il administre ? Les conseillers de l’île doivent quand même interpeller les différentes instances pour une bonne gouvernance. Question de l’intérim, c’est le cadet des soucis de Ngazidja… trois mois se sont écoulés, donc, ces conseillers doivent se pencher aux vrais problèmes pour que l’île sorte du marasme.  

Enfin, « nos ulémas », ne ratent aucune une occasion de se rendre ridicules par leur silence acolyte. Cette classe qui serre la main du gouverneur Hassani Hamadi, matin et soir, n’a-t-elle pas eu le front de lui dire, que cela ne se fait pas ? Comment peut-on prétendre au hijra, en laissant sous ses responsabilités, des gueux dans la misère et des déshérités dans le malheur ? Aux religieux et aux défenseurs de Mdrodju et Ngazi-ngonme de clarifier. Les administrés de Hassanai Hamadi, ont faim, ont soif, sont malades, dorment dans l’abscons… N’est-il pas dit que pour qu’on puisse faire le hej, il faut le complet  d’un « fuqaha » ? Bien sûr,  le gouverneur a la capacité physique de supporter le rituel du pèlerinage, ainsi que les frais nécessaires pour le voyage. Et ça personne n’en disconvient. Et le reste ? Le fait de pouvoir laisser suffisamment de moyens pour sa famille durant son absence. Oui, pour un citoyen normal, c’est sa famille. Mais pour un « halipha », c’est à son peuple qu’il faut rassurer la suffisance de conditions de vie.

Que l’intérim soit assuré par un conseiller, un commissaire ou un vigile, on s’en tape. Le pays va mal, l’île va mal, donc les citoyens vont mal… Ces élus par défauts doivent fournir des efforts car le peuple est expirant. Ces mécènes notamment ses communicants, doivent des clartés aux insulaires dont Hassani Hamadi est redevable.

SAID YASSINE Said Ahmed

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