LA DESINFORMATION DES COLS BLANCS

Par MOHAMED Hadji

Dans le « pouvoir invisible » de Jacques de Saint Victor, ce dernier décrivait et analysait l'inséparabilité du  phénomène mafieux du capitalisme à la démocratie. Malheureusement, il a manqué de décrire les informations délibérément erronées et orientées des cols blancs. Si les premiers sont surnommés les « criminels en col blanc », on peut baptiser les derniers, les « receleurs  de col blanc ». Le boom de l'information permet aux lecteurs de bien discerner les hommes d'ombre du Pouvoir. Hélas! Les « likes » cèdent à la célébrité et à la notoriété de celui qui fait la désinformation. Le plus souvent, le lecteur ne lit pas l'auteur, il « like » juste la publication de l'auteur. Une signature Facebookienne pour apparaître sur le mur du célèbre auteur.

« La politique du corbeau, l’amulette à la poitrine »

Nous faisons semblant d'ignorer qu’une élite peut ignorer la déontologie du métier, rompre la règle de la morale, mystifier la réalité afin de  défendre ses intérêts et/ou ceux de sa famille. Les cent jours à Beit-salam, c'est une béatitude corpus de la presse nationale. Ce n'est pas le « microcosme politique » qui sanctifia le règne de notre Colonel-Imam, comme le Pape François qui ennoblit Mère Theresa. C'est la crème de la presse nationale qui béatifia les cent jours de Beit-salam. On dirait Giuseppe Ferrara, réalisateur et scénariste du « Cent jour à Palerme ». Mais cette fois-ci, le scénario est le retour du Colonel, en habit d'un Imam ou Gabriel pour purifier les Îles de la lune. Le tourisme d’Umra et la commission de Hadj ont exorcisé tous les démons et dérives du Régime. Chut ! Azali1, on passe de l’éponge car c’est un essaie. Chut ! les dix ans dans l’opposition, c’est pour qu’un colonel se transforme en imam. Les pèlerins vont nous ramener le zamzam pour chasser le désespoir du peuple.

« La canonisation du régime est-elle un art ? »

Le décret de rémunération des cénacles du Régime, les sacrifices des Jeunes licenciés, le bicaméralisme gouvernemental, la diplomatie wahabbisme, la reconduite des forbans aux grandes sociétés d’Etat...., sont omis pour ne pas remettre en cause la canonisation du Régime. Notre érudit nous recommanda: « si tu ne peux pas gratifier celui qui t'a primé, il faut dire publiquement la bienfaisance de l'auteur ». La « doctrine soimadouïenne » est approfondie. Et avec le secte, c’est bien le summum du déficit. Il ne faut pas seulement mal parler. Il faut aussi bien lui  parler. Il y a en outre, la main tendue à notre Dalaï-lama. Le réseau Facebookien avait son Dalaï-lama de l'information. Il y a aussi notre ancien  ami perdu au fond du lac Nyamawi, et qui a déserté le réseau à cause du Pouvoir. Oui « keri mmaskin ». Sinon la mendicité de luxe, ne se fait pas le vendredi. A-t-il a bien constaté le rôle de « l'information à la désinformation » dans le Pouvoir ? En tout cas, il a décidé de miser sur notre Dalaï-lama.

« Régime des asiles d’impunité »

Naturellement, nous étions  bien nombreux à lui féliciter d’être entré dans le cour des grands, et lui souhaiter bonne route. En revanche, nous sommes également dans l'inquiétude de voir notre camarade ensorcelé par l'ivresse du Pouvoir. Espérons que ce régime, ou ce pouvoir qui ont créé l'asile de l'impunité, ne vont pas envoûter notre Dalaï-lama. Ils sont combien, à être ensevelis dans le cimetière de l’opium ? Sinon, cela rend service à la voix des opprimés, car on arrivera cette fois-ci à cerner. Et tout le monde aura le droit de se proclamer défenseur, sans forcer notre croyance et notre confiance.

Comment une main que tu nommes sans relâche de sanguinaire, tu arrives à la serrer avec sourires aux lèvres ? Comment la force du peuple, la jeunesse, peut être crédible, s’il d’un autre coté, elle réfléchit avec les intestins ? Sous la toile, on aperçoit que les Comores sont en panne d’intellectualité ou les intellectuels souffrent d’une crise identitaire, à cause de quoi, ils deviennent de cerf-volant et errent dans tous les sens.

MOHAMED Hadji

COMORESplus

 

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