COMORES, LA MAJORITE PARLEMENTAIRE SERAIT-ELLE UN OBSTACLE AUX AMBITIONS DU CHEF DE L’ETAT ?
04 déc. 2016Par SASY
Vers la fin de la tournante le président Azali Assoumani, se dirige. Mais même si c’est un but que nombreux ont le désir d’atteindre, le chemin est si rocailleux et si épineux. Malgré le plein pouvoir qui lui est conféré, le chef de l’Etat, aurait des yeux un peu froids pour détruire le château qu’il a construit mêmes si c’est un manoir hanté et plein d’angoisse; la tournante. Ce model budgétivore dans nos Comores ; pays qui ne produit rien et qui vit avec les aides des pays amis, même s’il y a l’autosatisfaction en comédie de certains occupants de sièges du pouvoir. Même si le mot « fond propre », devient l’hymne national des gens de la cour. Ah quelle est belle, cette chanson ! Et plus berçant que celle de mon idole feu Dafine Mmidjindze, intitulée « Masiadi yaonana ».
« Pas pour un pouvoir éclair »
Le chef de l’Etat Assoumani Azali n’avait pas la convoitise du pouvoir pour cinq ans au pinacle seulement. Et, c’est maintenant après le virage raté de 2006, suite à des conseils reçus, qu’il se rend compte que lui aussi fait partie des présidents des pays de tiers monde, en particulier africain. Ceux qui s’accrochent au pouvoir en grappin. Gouvernant sans une majorité parlementaire, Assoumani Azali risque de voir son horizon, couvert des crachins. Sinon, pour paraitre loyal aux yeux de ses partenaires étrangers, l’obligation d’une mine d’un bon démocrate s’impose. Donc pas de force visible contre la majorité parlementaire qui pourrait dans le temps avenir, gâcher ses ambitions. Autrement pour ses éventuels souffles, il faut la dissolution de l’assemblée nationale. Mais, il n’est pas du tout facile au moment où tout le monde a appris que les caisses de l’Etat sont héritées vides. Même si la chanson de « fonds propres » fait la une des réseaux sociaux. Une très belle chanson, composée et chantée par « les graines qui marchent sur les ornières des ainés… ». Donc organiser des élections législatives avec des caisses vides invite l’utopique. Il lui faudrait donc un prétexte avec lequel, il pourrait se justifier auprès de ses partenaires étrangers.
« Deux factions de la CRC dans l’ombre d’Azali »
La brouille au palais de Hamramba, pourrait déjà constituer un éventuel raisonnement... Cette crise qui serait programmée et manœuvrée au pied-de-biche par le plus haut sommet du pouvoir, pourrait coûter cher au parti Juwa, à-foison représenté à l’assemblée nationale. Les deux factions de la CRC à l’assemblée nationale dont celle du SG de cette formation Mr Ali Mhadji et celle du vice-président de l’assemblée Mr Maoulana Charif ne serait qu’une assertion captivante.
Comment peut-on comprendre que le parti CRC, se fracture dans l’hémicycle, sans aucune raison existante ? L’affaire du renouvellement du bureau ne serait autre qu’un alibi qui viserait à écarter le parti Juwa de la majorité présidentielle. Et ce n’est pas tout. D’autres grands perdants s’enregistraient de même ; les députés élus sous la couleur de l’UPDC, qui sont pris au piège et forcenés par Maoulana Charif, pour servir de bouclier.
« Dissoudre l’assemblée, pour une éventuelle majorité ? »
Oui les travaux ou la composition du bureau sont reportés au 25 décembre prochain, mais ce serait juste pour le temps de travailler sur le vote du budget de 2017, sans quoi le pouvoir serait en désordre. Mais après, le dégel se reprendrait au sein du palais de Hamaramba. Une raison, bien justifiée, et sur la page de l’histoire des Comores indépendantes, il est possible que par Assoumani Azali, la troisième dissolution du parlement comorien, va s’inscrire après 1982 par le président Ahmed Abdallah Abdérémane, et 1993 par Said Mohamed Djohar, faisant illégalement Said Abdallah Mchangama, président de l’assemblée. En attendant l’organisation des élections, le chef de l’Etat pourrait gouverner sans parlement… donc par ordonnances, un pouvoir absolu, tout en se préparant pour les échéances, dont la victoire lui donnera le boulevard de faire tout de son choix.
SAID YASSINE Said Ahmed
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