MAIRIE DE BAMBAO YA MBWANI ET L’AMITIOCRATIE, UN ESPOIR PAS TOUT A FAIT DÉCENT
18 déc. 2016Par SASY et AM
Le pouvoir est une bonne chose. Si beau que cela, il n’y a presque pas, mais quand il est dans son usage normal. C’est aussi une forêt truffée des pièges, parmi lesquels l’abus et l’ébriété. Alors que celui qui le détient se batte pour échapper au ridicule, même si cela ne tue pas. Cette fois-ci au pays de tout est possible, on vit des scènes, qui ne passent pas inaperçues. Sinon c’est un crime contre la politique et la culture. Il y a deux ans depuis que les Maires des différentes communes des Comores sont élus. Bambao ya mbwani comme tant d’autres communes dispose du sien. Cette municipalité regroupe cinq localités, en l’occurrence, Ndruwani, Mwandzaza mbwani, Serehini, Mbashile et Ikoni. Cette dernière est le chef lieu de cette agglomération. Une commune qui est instaurée pour les intérêts communs de toute la population, de l’ensemble de ses localités avec légalité proportionnelle.
« Tout léger mais bon…»
Il y a quelques jours, Mme la Maire de la commune de Bambao ya mbwani aurait signé trois arrêtés portant nominations des trois représentants de la commune de sa commune en France auprès des autorités françaises. Que c’est beau de dire et de lire. Un représentant à Paris, un à Lyon et un autre à Marseille. Que c’est beau que la commune dispose des consuls dans les villes de France susnommées. Une question reste sans réponse, dans la tête de certains citoyens saints d’esprits. Depuis quand des communes disposent des ambassadeurs ailleurs ? Longue vie et bonne carrière à ces diplomates de talent et de labeur.
Même si certains font la mine rose par cette cause, mais ces nominations souffrent de manque de sens et de constance. Peut-être personne ou certains ne disconviennent pas les efforts déployés par certains enfants de la commune en France notamment dans les villes susmentionnées. Mais ne serait-il pas idéal si la récompense était d’une autre forme qui ne semblerait pas ridicule. C’est bien d’avoir de l’encre et de la planche, mais ce n’est pas n’importe où, ni n’importe comment qu’elles prennent tâche. Nous pensons que certains milieux ont suffisamment sué la moquerie… donc que ça, s’allège déjà. Passons.
« Commune de Bambao »
Supposons que cela a des étincelles du sérieux et de la beauté. Mais que peut-on dire du de la commune éloigné de cette décision du premier magistrat de la municipalité... ? Le maire est élu par les habitants de toute la commune, dont les cinq localités susdites. Alors, dans les quatre localités, n’y a-t-il un enfant d’autres localités pour faire le complet avec ceux d’Ikoni afin de parfaire les tâches ? Cette question est apparue au moment où les trois représentants de la commune auprès des autorités françaises, mais vraiment des autorités françaises, sont d’origine ikonienne seulement, sans consultation de la sous région ni rien. Peut-être sans consultation, c’est faisable. Mais disons donc qu’on administre avec nostalgie, pourtant dans ce troisième millénaire, rien ne doit échapper à la vigilance. Oui, Ikoni est le chef lieu de la commune, mais maintenant qu’on distribue ces postes non juteux et sans beaucoup d’importance, et même souffrant de ridicule, peut-on avoir l’espoir que demain, des vrais octrois peuvent être offerts aux enfants de la commune ? Passons.
« Et si l’on pense à l’unité » ?
Sans doute, personne ne disconvient l'intellectualité et la technicité de Madame le maire de la commune de Bambao ya mbwani. Mais on peut dire aussi qu’elle a besoin de conseillers qui puissent la brancher aux fonctionnements, aux enjeux et aux devenirs du moment. Il y a quatre ans, la ville d’Ikoni est fracturée à trois morceaux, deux parties radicales, et une qui est sans boussole. Des neutres, soi-disant. Lors des élections municipales, Mme le Maire a bénéficié du soutien de presque tous les enfants de la ville, dans l’espoir de rassembler ces enfants dans un dialogue pour un vrai issu afin de trouver une solution aux problèmes. Cela pourrait aboutir à une réconciliation véridique et non de « fathat ou de salives ». La nomination de ces trois têtes aussi du même pôle dans le conflit d’Ikoni aux postes de représentants, fléchit l’espoir des habitants, qui avaient pensé un Maire rassembleur. Mais bon, on se calme car à chacun sa vision de choses. Vive les diplomates ikoniens de la municipalité de Bambao ya Mbwani.
SAID YASSINE Said Ahmed et ASSOUMANI Maoulidi
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