PENDANT QU’IL EST CHEF D’ETAT, AZALI N’EST PAS UN CITOYEN ORDINAIRE.
29 déc. 2016SASY
A ce troisième millénaire, les Comores s’alignent aux différents pays du monde et suivent la cadence… Dans tous les pays du monde, la communication devient le poumon de la société. Une société sans communication, est une société inerte. Celle-ci, c’est-à-dire la communication est bien positive quand elle se conjugue avec démocratie, liberté et justice. Comme l’arme et les urnes, les médias font et défont des têtes comme des pouvoirs. Prenons l'exemple de l'affaire Watergate de Richard Nixon ancien président américain, des faits récents comme celui d’Hervé Gaymard ancien ministre de l’économie française et de Jérom Cahuzac, ancien ministre délégué chargé du Budget. Donc là, ce sont les médias, la liberté et la justice qui ont primé.
Aux Comores le fait est bien timide même si on doit se rappeler comment les médias communautaires ont contribué à la chute d’un régime et à la naissance d’un autre, qui est celui actuel. Et ça, c’est grâce à la maturité et la franchise de certains hommes de médias. Des faits, des historiques, des révélations… révélés par ce mécanisme ont été au cœur des campagnes électorales… même si quelques bavures, furent de mise. Toutefois, cette communication, en tout cas cette expression est rendue synonyme de défouloir. Tout comme la démocratie qui est rendue synonyme d’anarchie.
« On dit chef d’Etat »
Lorsque le peuple accepte d’élire un chef d’Etat, pour l’administrer, il y a des limites bien déterminées. Certes, le chef de l’Etat doit la souplesse à son peuple, mais aussi après sa qualité de citoyen normal, son statut devient autre. Le chef de l’Etat a droit aux critiques bien sûr, surtout des critiques basées sur la nature de ses actions gouvernementales. Mais aussi des limites juridiques font que son statut devient hérissé. C’est pour cela qu’il faut que les hommes de médias soignent leurs dires et leurs écrits. Des critiques peuvent être faites. Oui des critiques et non des diffamations. L’homme ne doit pas passer sous couvert de la démocratie pour des avilissements aux autorités… fabriquées par cette même société, comme elle fabrique les journalistes et les imams.
Certes si le journaliste Abdallah Abdou Hassane dit Agwa, se trouve en détention aujourd’hui, c’est parce qu’il n’a jamais bénéficié ni de la franchise ni de la bonne foi, de ses admirateurs ou soi-disant amis. Ces hommes politiques et publics qui se bousculent pour ses plateaux et qui omettent les conseils qu’ils devraient lui apporter, ne sont que des complices directs ou indirects.
« Pour la liberté d’expression »
Oui, les autodidactes existent. Le cas d’Abdallah illustre. Mais il faut aussi cultiver ce champ spirituel pour rendre l’outil aussi important. Il serait aussi prodigue, si les hommes politiques de la place au lieu d’applaudir notre frère, lui rappelaient les limites qu’un journaliste ne doit pas franchir. Tous ces hommes l’ont livré ce jour à lui-même après l’avoir induit à l’erreur. Sans doute Agwa aurait rendu service au peuple, mais qu’il ait aussi le droit d’un homme serviable. Ce droit n’est autre que les rappels et les réflexes. Si le chef de l’Etat Azali n’a pas agit depuis que des souilles tombent sur lui, comme certains bien sur, ce n'est pas que ces là ne lui déplaisaient pas. Mais diffamation, appelle à la justice, quel que soit son poids. Oui nombreux, sont ceux qui se sont indignés car nous avons aussi l’habitude de des outrages sans risque. Attendons donc la justice pour que nous portions jugement. Si Abdallah a tort qu’il soit condamné, s’il a raison qu’il soit libéré.
Enfin, nul n’est au dessus de la loi. Donc la justice doit agir sans influence, ni oppression. Et aussi il est à rappeler à nous tous, que l’absence de la culture générale, scientifique et de la déontologie, peut provoquer les dérives dans le métier et renforcer la haine aux hommes de média par plusieurs instances. Liberté d’expression, oui mais au respect d’autrui.
SAID YASSINE Said Ahmed
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