Le temps est révolu, nous ne sommes plus à l'époque du Coup d'Etat, motivé pour la sauvegarde de la cohésion nationale, maquillé de l'opération Ndimu, suivi du costume de la Tournante. Cette époque-la, notre Général De Gaulle, était un militaire, reconverti en un homme politique, démocrate. Une transition réussie, disait-il. Réélu dix ans après, il est revenu tailler son Costume dur mesure, puisqu'il est usé par le temps. Homme politique aguerri, Imam de la Nation, il a observé son Costume et il est le seul à recoudre son haillon militaire décousu.

Ainsi, Azali vise à projeter la Révision de la Constitution en 2019. Et voici les grandes lignes : « Le principe de la tournante est acté. Néanmoins, il serait recadré d'un régime parlementaire avec un premier ministre. Il n'y aurait ni des Vice-présidents, ni Gouverneur. Une prolongation du mandat de deux ans, donc, sept ans de mandature ».

« Que cache-t-elle cette Révision ? »

La Congrégation d'Al-Imam, les vrais Compagnons ont vendu la mèche : « Nous sommes revenus pour y rester longtemps ». Notre De Gaulle, est un Homme d'Etat de deux mandats, comme en 1999, son Premier mandat le Coup d'Etat débutait le 30 avril 1999, et son deuxième, démarrait le 14 avril 2002. Avec son retour, il a commencé son premier mandat, le 11 mai 2016. Son deuxième mandat, prévoit de commencer en 2021 Toutefois, il n'est pas encore déterminé, s'il va faire la prolongation de deux ans ou s'il va faire sept ans à compter de 2021.

"Homme d'Etat imprévisible"

Azali a préféré laisser le suspense pour préparer la bataille de la révision constitutionnelle en congrès. Aurait-il la majorité pour réviser la Constitution en 2019, ou il a préparé une autre opération Ndimu pour une autre instabilité politique et institutionnelle ? Pourquoi attendre son élection pour cette Révision ? La révolte patriotique des jeunes athlètes comoriens, suite à la violation de la charte des jeux des îles de l’Océan Indien (JIOI) à Saint Dénis de la Réunion, a déclenché le Mouvement des assises nationale, l'élan de Monsieur Ali Bazi Selim, surnommé le Ghandi des Îles Comores. Il a été jugé inutile par Monsieur Dhoinine. Et personne n'a entendu le point de vue de notre De Gaulle à ce moment là. Est-ce la Révision constitutionnelle mijotée par Imam est une vraie autocritique et inventaire de son Costume ou juste une manière de prolonger sa mandature ? Et s'il n'était pas élu, personne ne devrait-elle entendre son constat tiré de son observation décennale ?

Que diront nos frères anjouanais dont le tour leur revient de droit ? Et le sort des élu des îles suite au passage en force de l’îmam vers le pouvoir éternel ?

Mohamed HADJI

COMORESplus

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