Ce n’est pas pour porter soutien au prédicateur Djibril, qui depuis quelques jours, se trouve à LeMoroni 2. C’est plutôt s’étonner d’un éther ou plutôt s’exclamer pour prétendre avoir de réponses à des questions qui envahissent les imaginations de nombreux comoriens. Depuis le dimanche dernier 28 mai 2017, chaque comorien a compris que si la justice du pays veut s’appliquer, elle peut. Et même à la vitesse d’une croisière, elle peut rouler.

si le Garde des Sceaux se préoccupe, le positif peut s’inscrire dans son domaine. Comme n’a de cesse de dire, son entourage, « la justice est libre ». Mais en réalité, peut-on vivre la fin d’une justice de deux poids et deux mesures, aux Comores ? L’affaire Djibril-Mwana Halima, devient la une de toutes les colonnes. Djirbil est accusé, mis en garde à vue, et les faits semblent aussi croyables. Légitime. Mais qui, des comoriens a pu s’interroger sur le déroulement de la justice comorienne ? Pourrait-on féliciter Mme Mwana Halima, dont Djibril aurait escamoté la somme de plusieurs millions d’argent et plus d’un kilogramme d’or… pour voir justice être rendue en sa faveur en attendant le procès. Mais réellement même si Djibril a été maladroit dans ses propos… peut-on commencer à douter que la vraie cause de sa détention soit autre que l’affaire Mwana Halima ? Celle-ci ne pourrait pas servir d'alibi.

Mais pourquoi la vitesse de cette machine juridique… envers les prédicateurs et sa lenteur voire son inertie envers les voleurs de luxe, qui pullulent le pays et qui envahissent toujours l’administration comorienne, étant toujours honorés et nommés ? L’affaire Rifki et pot-de-vin, en décembre 2011, qui est suivie de celle de Djibril, du 28 Mai 2017… restent les seules affaires ayant connu un traitement rapide que le rythme normal. La justice comorienne veut nous montrer qu’elle peut rouler, donc que cette fois-ci les dossiers lourds soient déterrés.

Pour la fougue de la justice sur l’affaire Djibril, celui-ci aurait escroqué une famille, qui sans doute a porté plainte. Ce qui est de droit. Même si aux Comores, on ne distingue pas garde à vue et condamnation, mais le prêcheur est à la maison d’arrêt depuis au moins trois jours, en attendant son procès. Moment où certains escamoteurs ambulants bénéficient toujours et toujours de promotion depuis des années. Ceux qui n’en ont pas bénéficiés, ne s’inquiètent jamais en tout cas car, ils sont aussi tranquilles dans leurs foyers. Mwana Halima a porté plainte, et celle-ci a été bel et bien examinée. Mais quand aussi le peuple comorien aura raison, et verra ses criminels financiers, dont des fripons ambulants payer de leurs actes ?

Le seul pêché qui inculpe une autorité comorienne c’est quand elle est soupçonnée d’avoir fomenté un coup d’Etat, même si faux soit-il. Il faut aussi énumérer certains faits qui puissent être calqués dans les esprits des enfants comoriens. L’affaire intertrad de la période de Djohar et ses douze milliards de fc partis en fumée… les douze millions de fc de l’affaire, projet éducation, l’affaire hydrocarbure et le détournement des deux milliards sous Sambi, les triples affaires des détournements 336 millions de fc ainsi que 327, 362 qui s’est envolé de même. Il y a l’affaire CENI, l’affaire Comores télécom,… qui sont toutes enterrées sans aucune suite. Des nominations ou des échelons suivent ces mafia. Maintenant que la justice se montrer pouvant, le peuple doit réclamer.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

 

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