Un grand conflit diplomatique qui oppose le Qatar et l’Arabie saoudite. Ce désaccord s’étend jusque à interpeller les pays amis de ces grands pétrodollars, à faire le choix d’alliance. Bon nombre de pays amis de ces pétrodollars ont fait le choix de rompre leur diplomatie avec le Qatar pour se rallier à l’Arabie Saoudite y compris les COMORES. La trajectoire diplomatique tracée par le Président des Comores, Mr, Azali Assoumani a suscité un désarroi voire même une antipathie des uns et des autres. Il est inutile de préciser que le Qatar et l’Arabie sont deux pays amis des Comores, depuis des longues années. Rappelons que le Président de la République est le seul garant de la politique générale de la nation, la diplomatie en particulier. Il fixe le cap et les orientations de sa politique quinquennale y compris le choix de la diplomatie internationale en faveur des intérêts de la nation et compte tenu des enjeux à l’échelle international.

Certes, le Qatar est un pays ami des Comores depuis les régimes précédents, une amitié fondée par des principes sociopolitiques et diplomatiques qui ne sont pas éternels. A savoir que ces genres de relations se maintiennent de plateforme en accord avec les Présidents en exercice pour que chacun puisse préserver les intérêts de son pays respectif. Le choix du Président Azali doit être respecté par le peuple qu’il représente et de surcroit il n’a pas engagé la nation dans une voie qui prime à la dangerosité. Bien au contraire son ralliement est murement réfléchi et laisse à penser qu’il préconise une politique d’indépendance totale et non rétrospective qui s’apitoie à la mendicité. Au jour d’aujourd’hui, si le Qatar n’est pas porteur d’une lisibilité politique qui soit une exemplarité pour la sécurité des uns et autres à l’échelle mondial, pourquoi s’inquiéter de la décision du Président Azali qui cherche à projeter les Comores vers une politique d’émergence en connivence avec les atouts de la mondialisation.

L’inquiétude imminente vient du fait, qu’un ancien Président nommé Sambi a publié une vidéo sur les réseaux sociaux implorant qu’il n’a pas été avisé de la décision prise par Le Président Azali Assoumani, comme si, il se doit d’être averti des faits et gestes dont j’insiste que nul part dans la constitution comorienne, n’est mentionné que le Président en exercice est tenu à prendre des décisions régaliennes en accord avec son prédécesseur. Le citoyen lambda n’est pas dupe à comprendre la manigance Sambiste à vouloir fragiliser la conscience du peuple comorien à travers une incitation de ce genre. Une incitation qui n’a de rigueur qu’à l’hypocrisie, car le ministre actuel des affaires étrangères et des relations extérieurs Mr Dossar est issu du parti Juwa dont Sambi est le Président d’honneur. Au pique de cette révélation, je condamne fermement le protocole du message politico-machiavélique de l’ancien Président Sambi qui n’a de sens que de semer la cacophonie parasitaire. Un geste maladroit et indigne d’un ancien Président qui entrave la diplomatie comorienne, à savoir l’anguille sous roche qu’il prétend maintenir à la sauvette du Qatar. Les Comores n’ont pas les mains liées avec le Qatar et ne sont pas ingrates à la pierre apportée pour l’édifice par ce dernier, seulement son excellence, le Président Azali par son expérience gouvernementale a choisi d’orienter sa diplomatie vers l’Arabie saoudite.

M’nemoi Ahamed Doudou. (Paris)

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