Comme tout le monde le sait, le séparatisme comorien d’Anjouan a eu couveuse depuis des lustres, et sa délivrance était en Août 1997, sous le régime de Mohamed Taki. Les autorités comoriennes de l’île d’Anjouan voulaient, son indépendance. Donc la détacher de la République Fédérale Islamique des Comores pour son rattachement à la France. Bien ironique, sortir de la dépendance pour une autre. Mais passons.

Qui ne se rappelle pas de la réponse d’Ibrahim Halid, alors ministre du feu, Mohamed Taki, quand ce dernier lui a posé la question sur le séparatisme à Anjouan ? « Zizo mwana shiromani za hedzwa hoho ». Cette réponse moqueuse n’était pas anodine. Ibrahim Halimi savait autant. Mais naïf qui est l’enfant d’outre bord, on s’en passait. Ensuite, qu’a dit, l’homme le plus acrobatique du temps moderne Moamed Abdu M’madi alias M’djamawe ? Quant à celui-ci, « l’indépendance d’Anjouan est irréversible, la barre est montée si haut »… Dommage que cette phrase échappe à l’actualité. Ces hommes séparatistes, n’ayant rien risqué, continuaient à exercer des hautes fonctions… avec les autorités soi-disant « loyales » du reste du pays, alors que d’un autre coté, ils soufflent le feu. Passons.

Soudain, le pouvoir sur l'île d’Anjouan se reposait aux mains d'un trio. Président fundi Abdallah Ibrahim, Said Abeid, coordinateur national et Mohamed Bacar. cette année, en fin 1997, après des négociations échouées entre le pouvoir central et les autorités séparatistes d’Anjouan, le coup de force, a été choisi pour la libération de l’île sécessionniste. C’est ainsi qu’un débarquement à Anjouan, a eu lieu. Un débarquement mis en échec par la désertion en plein besogne, d’un grand nombre des militaires comoriens d’Anjouan, dépêchés dans l’île pour cette cause.

« Et si l’on se souvient ? »

Le président Mohamed Taki Abdoulkarim est mort, et Tadjidine ben Said Massoundi assure la présidence de la République, et un gouvernement de transition est dirigé par feu, Abbas Djoussouf comme premier ministre. Et le 29 Avril 1999, Assoumani Azali renverse Tadjidine et prend le pouvoir par un coup d’Etat, ourdi depuis quatre ans de cela. Le rafraichissement auprès de Gaston Lepauder, ambassadeur de France à Moroni, fait Azali, un homme de vision. Par la suite, en 1999, dans l’île d’Anjouan, Abdallah Ibrahim à quatre vingt ans, cède le pouvoir au colonel Abeid, le Coordinateur national. Et deux ans après, le 9 août 2001, Abeid est renversé par un coup d'État qui emmène Mohamed Bacar au pouvoir, donc Bacar prend le contrôle total de l’île. Mais même parfois, l’analyse devient fardeau chez les comoriens, il sera idéal de se pencher vers cette coïncidence. Commençant depuis 1995, où le chamboulement a commencé, dont la mutinerie dont le colonel Azali fut un des acteurs et qui finissait par la déportation du feu président Said Mohamed Djohar, l’abandon du pouvoir par Abdallah Ibrahim, la prise de pouvoir par colonel Abeid, le coup d’Etat d’Assoumani Azali et suivi de celui de Mohamed Bacar.

Et là, avec des calculs, bien faits, à l’insu d’un peuple naïf de nature, après les conférences de Paris et Tana, celle de Fomboni accompagne la prise du pouvoir de Mohamed Bacar. Une conférence qui a accouché des accords dits de Fomboni, pour achevé la tranquillité et l’unité du pays, donc l’anéantissement de la République et la souillure du drapeau national. Une constitution est rédigée pour acter l’institutionnalisation du séparatisme. Donc les indépendances des îles sous couvert autonomies. Diviser pour mieux régner, telle est la stratégie des soldats planificateurs des coups d’Etat. Une mission lue, chapitre par chapitre, et bien suivie à la lettre en suivant cette chronique : 1995 petit repos au côté de Lepauder, 1999, coup d’Etat bien réussi sans aucune résistance, 2001, formalité de réconciliation entre Azali et Mohamed Bacar et accord de Fomboni… pour l’institutionnalisation du séparatisme. Par le GOUROU, le bon élève serait préservé pour un second période après avoir éliminé plusieurs générations politique en une infraction de seconde. Azali, Boléro, Abeid, Mohamed Bacar, Kaambi Elyachoutui et leurs complices de l’île d’Ajouan ont mis en place la tournante comme, ils sont conseillés. Quolibet de stabilité, une constitution établie moment où l’île d’Anjouan est toujours dissociée de l’ensemble des Comores.

« Les amis de la CRC à la commande de l’île en sécessionniste »

Dans ce contexte de séparatisme, est pondue la constitution arme pour diviser un Archipel paisible et monogène. Liberté totale, sans aucun control de son frère de lutte Azali, le colonel Mohamed Bacar, impose le règne de Scar à Anjouan, dans la terreur et l’angoisse... Une grande majorité des autorités comoriennes d’Anjouan, ont partagé cette action de dissidence, parmi lesquelles, Kaambi Elyachourtui, Djamaldine Salime, Moamed Abdou M’madi, Ibrahima Halid… pour ne citer que ces hommes. Et pour parfaire ce séparatisme, il a fallu une base. Ce fut ainsi que le parti CRC est né. Une machine mise en route pour coordonner et lénifier le boulevard. Pendant sept ans le colonel Azali a pu gouverner sans aucun œil dans l’île d’Anjouan. Mais la fidélité de Mohamed Bacar, un retraité de l’armée française, au président colonel Azali était indubitable.

Ici, certains chantent une chanson selon laquelle, le président Colonel Azali a abandonné le pouvoir en 2006. Cela était par volonté ? Non. Le pays était ingouvernable. Donc la boussole qui est mise en place en 1995, a du être mise en réparation pour un éventuel horizon, qui sans doute est celui de 2016. Chose faite. Et si l’on prend un exemple de la dissolution de l’assemblée nationale française par Jacques Chirac, lui-même majoritaire… pour donner le pouvoir à l’opposition, et le reprendre prochainement ? Oui, là sur le plateau des politiques comoriens, mais en en coulisse réside le maitre de ces élèves…

« La tournante doit cesser d’exister »

Comment peut-on dédouaner le président colonel Azali du mécanisme du séparatisme de l’île d’Anjouan, moment où, quelques uns de ses privilégiés, sont les artisans de cette acte diabolique, en l’occurrence, Moamed Abdu M’madi, Kaambi Elyachurtui, Djaffar Salim dit Sarkozy… des séparatistes avérés… aux n’a pas douté de confier de responsabilités ?

Comme ce club des Amis a dans les pensées que les comoriens ne sont que des naïfs, cette constitution doit être mise à terme. La tournante doit cesser. Sans doute, tout le monde est convaincu que c’est une constitution budgétivore dans un pays qui ne vit que par l’écope. Bien sûr que cette constitution est nuisible et un des facteurs de la régression du pays car favorise les pillages et le chauvinisme insulaire. Mais la manière dont le pouvoir actuel veut mettre fin à cette tournante, est balkanisante. Par les hauts du pouvoir, le mépris à la population, bien écartée de toutes les décisions les concernant, ne favorise pas le régime en place.

Les comoriens ont pris conscience que ce séparatisme, endormie pendant une longue période, se voit entretenir par une grande partie des autorités du régime en place des trois îles des Comores, ainsi que certaines de l’opposition. Ceci s’explique avec l’intervention du Vice-président anjouanais, Moustadrane… dont le contenu est pour réveiller le méchant démon. Il y a aussi quelques benêts manipulés par les hommes hors du pouvoir pour tenir des propos haineux et incendiaires. Convaincu que la tournante est une machine à disloquer… installée par les membres du régime en place qui les furent jadis, elle doit cesser d’exister. Mais pas pour un costume taillé sur mesure ni pour une prolongation de mandat. C’est la totalité de la population qui devrait être consultée. Aussi, les postes des Vice-présidents qui contribuent au creux de l’économie comorienne doivent être supprimés. Tous ceux-là par un référendum populaire et non à l’opération azalienne. Mais malheureusement, la stabilité du pays ne figure pas dans le programme des hommes politiques du moment notamment le chef de l’Etat, qui a pris gout de gouverner avec des accords après désordre.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

 

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