Bien que le phénomène de la migration chez les comoriens est très ancien, les afflux migratoires continuent, de plus en plus, à être notables grâce à une indice d’efficacité migratoire toujours négative résonnant par une émigration plus accrue à destination à la métropole. Compte tenu du faible indice d’efficacité migratoire des Comores, jusqu’à une époque encore proche, l’essor plus récent de la part importante métropolitaine (surtout française), une fois projeté, à une multiplication rapide de la population migrante à la métropole et, pour la période 2025. Peut-être à un degré plus important d’émigration.

Dans la diaspora comorienne, nombreuse de la France métropolitaine, de Mayotte, de la Réunion et de Madagascar. Nombreux sont ceux qui effectuent des voyages de visite aux pays… ce qui fait que des degrés élevés des migrations de retour (définitifs) ne sont pas atteints. L’ampleur des migrations de retour que l’on peut projeter dans ces trois pays d’accueil important, pourrait diminuer considérablement entre 2011 et 2020 (RGPG 2002) où il pourrait alors être réduit considérablement qu’en France.

L’annonce prématurée des migrations de retour est encore très mitigée

L’espoir d’un retour des migrants comoriens chez eux a toujours affiché des volets économiques prospères. Jetons le regard sur les éventuels investissements que ces derniers peuvent susciter pour assainir le système économique et social comme le cas de beaucoup des pays d’Afrique tels que la Cote d’Ivoire et Madagascar. Le Gouvernement s’est engagé d’apporter des éléments de réponse, juridiques et organisationnels pour rendre possible le droit de vote de la diaspora. En cela, la diaspora sera dotée d’un dispositif agréé rendant le droit de vote effectif aux comoriens de France. Un scénario qui ne cesse qu’aggraver ou atténuer la perception d’une migration de retour aux pays. Oui, aggravé la situation actuelle des comoriens en France qui hésitent jusqu’à preuve du contraire, à rentrer définitivement à leur pays d’origine où les conditions de vie et aussi le minimum vital sont loin d’être satisfaisants.

La transformation du pays d’origine

Avant de se poser les questions de la crise au niveau du pays, le bon sens commande de poser la question du retour des migrants pour enfin apporter leurs pierres à l’édifice commune au travers des investissements. Et cela pourrait être sans risque dans les différents secteurs inexploités ou encore peu développés. Bien qu’à ce jour aucun des trois secteurs ne soit suffisamment développés, il faut souligner que le secteur tertiaire regorge des potentiels touristiques. Il peut constituer un véritable gain de cause pour les migrants de retour. Par ailleurs, on ne saurait parler de l’influence de la migration du retour et de l’économie du pays d’origine en omettant les gains générés par cette migration en correspondance avec le tissu économique et social. Le tissu économique assaini peut bien entendu, sans oublier les conditions de vie reluisantes, aider à réduire les maux des Comores, notamment le chômage des jeunes et la pauvreté des ménages.

La présente analyse, sans autant s’hasarder, donne des prédictions de la situation économique et sociale quant à la migration de retour des comoriens. Surtout ceux de la France métropolitaine jugés très différents de ceux de Madagascar dont nos grands-pères ont encore le temps d’être les témoins ou encore ceux de la Réunion. Si ces prédictions comportent des marges d’erreur et d’idée, et souffrent des divergences de perceptions, elles n’en mettent pas moins en lumière de façon convaincante une vaste transformation économique sur toute la surface du pays d’origine du migrant de retour. Les hommes qui sont actuellement dans la faiblesse de l’âge, sont éligibles à contracter une toute première migration de retour différente de ceux dont ils ont encore la force de l’âge et le temps de réaliser une accumulation de richesse. Ils ont en place des opportunités éparses en termes de services bancaires suffisants et ont pour maîtres des hommes qui ont été élevés dans un monde dont les traits s’estompent maintenant avec rapidité. Il leur appartient de même, de restaurer un climat économique favorable dont les conditions de vie future sont encore enveloppées de mystère. La nature fondamentale humaine, reste la même, mais les adaptations nécessaires de l’homme au milieu extérieur qui sont de plus en plus son œuvre, changent maintenant plus que jamais. On peut se demander que si, étant donné cette succession si rapide de changement, le temps suffit pour tirer les leçons de l’expérience des voisins immédiats et traditionnels. C’est-à-dire Madagascar où l’économie et la santé restent prospères aux yeux des comoriens et les appliquer avec un résultat pratique, objectif et acceptable pour sa valeur humaine.

M. Moussa Assoumani-MAKIN-                                                 

Ingénieur Statisticien Démographe

 

 

 

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