Comme si l’on vit dans un Etat de droit. Comme si la vie des comoriens, ne se résume que par des effets religieux uniquement. N’est-il pas un Etat de droit, si celui-ci ne prône pas un processus de liberté. Mais pourquoi chercher des problèmes là où il n’y en a pas ? Comment ne peut-on pas indexer aussi les ulémas comoriens comme complices… quant au bouleversement de ce petit archipel réputé de Calme ? L’affaire de l’Aid El’Ad’ha, est une étincelle bien entretenue par le pouvoir dans le but de mette de trouble dans cette société placide. Bientôt un an et demi depuis qu’Assoumani Azali est élu président des Comores, depuis donc, les nuages ne cessent d’apparaitre menaçants. Ce chef d’Etat a hérité d’un pays financièrement appauvri mais riche de stabilité. Et cela démange les ténors du pouvoir en place, qui n’ont pas l’habitude de gouverner un pays stable. Donc, ils ne cessent de provoquer la population, dresser les gens, les uns contre les autres… pour qu’une apocalypse s’invite au pays de merveille.

« Condamnés pour avoir prié… »

Comme des nombreux pays musulmans, certains comoriens contre la fatwa fantasmatique du muftorat, ont prié l’Aid El’Ahd’ha le vendredi, comme stipule le calandrer musulman. Jour donc de « ya’umu anrafat ». Par conséquent, la justice dans les mains du chef de l’Etat et maniable qu’elle est, satisfait les exigences d’Asoumani Azali… qui peut-être proviennent des astres ou de la planche. Cette décision risque de plonger le pays dans le désordre total et même, faire grandir la diversité de sectes religieuses. Cet emprisonnement de « Douze mois de prison dont deux mois fermes contre les imams et les prêcheurs et six mois d’emprisonnement dont un mois ferme pour les ma’amuuma, qui ont prié la Aid El-Kabir le Vendredi, est un étincelle calculé par le pouvoir pour inviter le trouble au pays du calme. Mais en réalité, qu’est-ce qui est délit dans la religion musulmane, entre prier le jour et l’heure… convenus et ne pas faire justice aux scélérats, qui se multiplient au pays et bien connus et fichés par la justice et les ulémas et que ces derniers n’ont jamais dénoncé. Seulement un islam et une justice de bakchich et des postes.

« Ca n’inspire pas de confiance »

Sauf les adeptes des pouvoirs, qui peuvent faire confiance en la justice comorienne, faisant ses balances par perceptions. Cette machine qui broie à différentes cavités, mérite une révision voire même une mise à plat pour une renaissance. Une justice qui s’occupe des affaires minimes et qui donne dos à celles qui martyrisent le pays… dont les effets pervers, tels que les vols, les viols, la corruption, le favoritisme, les marchés noirs… et j’en passe, œuvres de quelques hauts de l’Etat. Le chef de l’Etat qui est le donneur d'ordres à cette justice, et qui sans doute par des raisons qu’on peut que qualifier de personnelle, voulait que l’Aid El-kabir soit célébré le Samedi. Il ne peut prétendre une émergence dans un pays, qui dégage des symptômes d’instabilité et de trouble de tous genres, dont sa complicité laisse présager. Aussi l’œuvre du pouvoir en place, donc régime CRC et amis.

« Un troisième pouvoir en faillite de probité »

Des affaires de tailles qui auraient attribué la dignité à cette institution ; la justice, se voient geler en main levée ou mises dans les placards. Il y a par exemple, l’affaire Combo dont le coupable est toujours introuvable dans un pays où les enquêtes ne nécessitent pas grande chose. La mort en prison de Mohamed Farouk, qui est enterré sans que l’on sache son coupable. Il y a docteur Youssouf Djamani, qui est trouvé mort au tour de sa table de travail… sans oublier les malversations épisodiques. On peut compter par exemple l’affaire de la SOCOVA (vanille des Comores), dont les acteurs sont Msaidié et Idaroussi, le projet éducation de Djaé Ahamada, le projet habitat moment où Hassani Hamadi fut ministre de finance de Sambi. Pour la liste, il y a l’affaire SNPSF de Mariama Tadjidine, Ibrahim Abdallah et les 650 millions qui se seraient volatilisés, le jeune Chamsoudine Soulé, devenant milliardaire par la buée du peuple miséreux des Comores, mais applaudi par les hauts du pouvoir. Et les incendies, comme celle du service des impôts en 2004 sous la direction de Mohamed Djounaid Soilih, celle de la police judiciaire sous le patronat d’Abou Achirafi, du trésor public, sous la direction de Moindjié Saadi, d’il y a quelques mois. On ne peut clore ces épisodes cauchemardesques sans évoquer la récente histoire de la mallette pleine de magot à la main du VP- en charge des finances, et qui se serait volatilisée à l’Aéroport de Nairobi en janvier 2017.

« L’auto-déstabilisation du pouvoir en place »

Le fait que la justice comorienne ferme ses yeux face à ces affaires et dont les auteurs sont toujours décorés et par les chefs de l’Etat et par les citoyens, moins sont ceux qui font confiance en cette institution judiciaire… Comment peut-on prétendre un pays émergent sans justice ? Comment peut-on prétendre un pays émergent dont la population est opprimée ? Comment peut-on prétendre être chef d’Etat issu d’une religion, coaché par un mufti… et interdire la population de prier quand il faut, mais prier quand ces deux chefs suprêmes veulent ? Oui « wa ulil’amri min ‘kum ». Mais sans exception ? Même si orienter vers des actes illicites ? Y’ a eu-t-il une excavation des astres, toc des planches avec l’œuvre de divins ou affaires plutôt politiques ? En tout cas, cette voie vers la déstabilisation, qui est une manie de la CRC et ses suzerains, est une pratique bien connue par la population, donc, « oko siha utsi daba ». N’étant pas dupes, les comoriens attribuent au pouvoir en place une peine perdue.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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