Par Said Yassine Said Ahmed

Peu de temps après le retour d’Azali au pouvoir, nombreux de ses adversaires d’hier se sont bousculés pour tenter leurs chances de renaitre dans les affaires, donc ils portent soutien au chef de l’Etat. Et en quelques peu de lunes, ces politiques ont porté grand… au président Azali, pendant qu’il en avait besoin. Pour ces politiques au service du président, l’intention est de trouver Asile… au sein du pouvoir en place et même avec le meilleur promis. Naissance de la mouvance présidentielle. Mais parfois des questions sur la conscience de ces hommes et femmes se posent. Cette mouvance dont une grande partie des composants, traine des casseroles dans leurs passés, flageole comme un navire dans la brise. Les plaies de quelques trahisons sont loin d’être cicatrisées, et la déception commence à ébranler cette alliance sans constance. C’est après avoir résolu deux problèmes plus énigmatiques, qui auraient mis le mandat du chef de l’Etat en danger. Ils s’agissent des assises nationales et du referendum du 30 juillet 2018. Utilisés et jetés comme kleenex. Une année 2018, bien chargée et aventureuse pour cette mouvance. Ces politiques artisans de leurs propres chutes, n’ont que trois choix ne ce moment. Prévoir la soumission, la fuite ou la prison.

« Des mots et des maux »

Ces chefs et ténors des partis politiques ont raté une occasion de faire mieux. Il serait opportun de prendre conscience, le moment où Ahmed Abdallah Sambi, a été rudement achoppé. Sambi, grâce à qui Azali Assoumani devient président aujourd’hui. Qui dira autrement ? Mais croyant se débarrasser d’un aiguillon sous le pied, ces politiques se réjouissant du mauvais sort d’autrui oublient que le climat politique ne diffère pas de celui d’un courant marin. Il change sitôt. Face à un candidat qui répond plutôt aux amertumes qu’aux promesses, Houmed Msaidé a été candidat à la vice présidence des Comores lors des dernières présidentielles et ses prises de paroles publiques sciant le candidat Azali, sont loin d’être digérées par le chef de l’Etat Azali. Said Larifou de même, c’est bien l’homme aux preuves de 19 milliards de fc, escamotés par Azali dans les caisses de l’Etat et placés dans des comptes étrangers, selon le leader du parti Ridja. Le reste le sort est le même. Centrifugation, après s’être rendus vulnérables eux même à force d’être partout et avoir tous. Le manque de conviction a payé. Une classe politique à qui Azali a construit un château en Espagne.

« Dernière leçon non reçue »

L’opération Azali pour démolir son ex vice président Mr Djaffar Ahmed Said Hassane, aurait servi une leçon de vie. Djaffar, un des acteurs de la victoire d’Azali. L’enfant d’Itsandra est victime de son franc parlé quant à ses critiques au chef de l’Etat obsédé par un désordre institutionnel… une sortie médiatique lucide, qui lui a couté et la liberté et le pouvoir à la fois. Quitte même une harmonie brisée. Le chef de l’Etat, non seulement qu’il grince les dents pour sévir son ex vice président dissident, mais il est monté une entreprise pour avilir, exécutée par des hommes aux effets pervers. C’est ainsi que l’épouse du Vice président Djaffar Ahmed Said a été arrêtée et placée en garde à vue de plusieurs heures.

« Et si cela est vrai ? »

Cette fois-ci c’est le tour d’Abou Achirafi, ancien directeur de la sureté nationale… et actuel député à l’assemblée nationale des Comores. Impliquée en os et en chaire dans l’affaire de la citoyenneté économique, la même dont Sambi est victime, Abou Achiraf est en convulsion totale. Lui devenu député sous la couleur de Juwa, il songeait trouver un asile, donc un air de repos plus ou moins eternel dans l’aille de l’aigle. Idée qui l’a poussé d’intégrer la CRC, parti au pouvoir, en congédiant le parti qui a fabriqué son siège de Hamramba, Juwa. Et depuis donc, il se transformait en prêtre CRC, qui prêchait pour l’ancrage d’Azali au pouvoir le plus longtemps possible. Les campagnes pour les assises nationales et celles pour le référendum, servent d’illustration. Ce dimanche 9 Septembre 2018, Abdou Achrafi est tombé dans l’amorce du chef de l’Etat et risque la crispation comme tant d’autres. Ce député nouvellement CRC, est sur les gradins des accusés pour son sort, qui comment à lui être cauchemardesque. Moment où son dossier pèse lourd que le mont Hira, la justice comorienne vient de demander à l’assemblée nationale la levée de son immunité parlementaire afin qu’il soit auditionné à son tour. C’est bien sûr dans le cadre de l’affaire de la citoyenneté économique. Comme disent les comoriens « eyabaki nge mdrumweni ».

« Un destin coriace »

Les doigts de quelques composants de la mouvance présidentielle, n’ont pas de cesse de se croiser et même dans les mosquées ça psalmodie. Ces derniers qui n’ont aucun issu même de secours, sont aussi à l’attente de leur destin, car pour son grand boulevard lors des prochaines présidentielles, le président Azali noie tous les poissons dans une eau empoisonnée. Donc, soit ces agrippés de la « mouvance présidentielle », s’abonnent au tout oui, oui, pour satisfaire les fantasmes du chef de l’Etat, soit la fuite ou la prison. Cet dont la seule et unique force sont les menés pourrait procéder à l’enfouie de certains dossiers de ces hommes pour les murer de terreur.

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