Par Said Yassine Said Ahmed

Allant avec retard dans la Cour des grands absolutistes africains, mais présent quand même, le colonel Azali veut rattraper les portées Mobutu, Eyadema, Samuel Doé, Denis Sassoun Nguesso… et tant d’autres. Un régime qui tire sur des manifestants pacifiques, sur des jeunes innocents sans histoire, sur des lycéens manifestant posément... Ce régime tyrannique, s’est dit gagnant des élections qui en réalité, n’ont pas eu lieu…, des bureaux fermés à neuf heures, des urnes bourrées, des assesseurs empêchés d’entrer dans les bureaux de vote… c’est bien ça la dictature. Sinon, être humain qu’il est, on donne raison au dictateur, comme son entourage de même. Car le vent d’antipathie, la vengeance, la terreur… que le pouvoir en place aux Comores, vient d’implanter aux Comores fera trembler des terres et des cieux, une fois que ce pouvoir touche à sa fin. Donc il a raison d’avoir l’entêtement de le conserver en grappin, possible même les 66 ans de Ramsès 2. Passons.

« Comores, pays aux repères dérobés »

Sur treize candidats, colonel Azali remporte 60.77% de voix. Cela marque un grand dédain face à un peuple digne de ce nom, qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui et qui l’a dégorgé ces jours-ci à cause d’un pouvoir nuisible. Comme Zine El Abidine, Housni Mubarraka, Blaise Compaoré et tant d’autres, Azali est sans doute un élève qui dépasse ses maitres en matière de dictature. Ce mot ne fera mal ni à lui ni à ses hommes, car il a dit qu’il faut appeler les gens par leurs noms. Son porte parole Mohamed Issimaila, va temoigner. Et ses enclins auront-ils le temps d’échapper à cette éther que leur chef a planté et qui pousse à la vitesse lumière ? Certes, Sambi avait enfermé des anciens ministres d’Azali, disons illégalement. Et à son tour, Azali enferme tous ceux qui le dérangent en fabricant des culpabilités sur les dos des innocents… Au sein du citoyen, le pouvoir en place, cultive le ressentiment du peuple. C’est une pouvoir qui dresse les comoriens les uns contre les autres en faisant fuir les valeurs rituelles de notre pays. Passons.

« La déshumanisation du pouvoir »

La Cour de sureté de l’Etat, une justice en service commandé, une CENI qui n’a ni la paix ni les valeurs… en cœur, la Cour suprême qui, lieu où se refugie l’injustice…, des forces de l’ordre dont le gadget se trouve à Beit-salam pour réprimer tous ceux qui bougent et y tirer dessus… Ikoni, Mutsamudu, Mitsamiouli, Dembeni, Moroni… témoignent. Sans oublier, les candidats aux présidentielles parmi lesquels, Said Larifou. Tirer sur des manifestants, les forces de l’ordre comoriennes, admises à un rang privilégié dans l’estrade des forces de l’ordre de plusieurs pays africains. Ordonner ces tirs, dont une responsabilité du ministre de la défense et celui de l’intérieur, tous deux sous la responsabilité du président, notre pays s’approche à ses conformes continentaux… d’Afrique, comme terre apocalyptique. Passons.

« Et s’ils se rendent compte »

Nous tous savons très bien que comme le président Azali n’arrive pas à remarquer que ceux qui défilent dans les rues des différents coins des Comores et de l’ailleurs, ceux qui le combattent, ceux qu’il a mis en prison aujourd’hui…, la plupart d’eux n’avaient même pas un an, lors de son premier coup d’État d’Avril 1999. Oubeidillah Mchangama, sert d’exemple. Le président Azali, résume son monde aux alentours de Maoulana, Yahaya Mohamed Ilyass, Msaidié… et tant d’autres. C’est pour cela, qu’il atteigne la catégorie de ses semblables africains avec grand retard car parmi eux, ne sont plus vivants. Et si l’on rajoute des femmes braves qui se manifestent dans la rue de Moroni pour s’indigner à la mise à plat des Comores depuis le 24 Mars 2019 par la CENI et les forces de l’ordre. La géante manifestation de Marseille du 31/03/2019, comme l’entrée à l’ambassade par certains enfants de la Nation sur Paris, devraient servir à prendre conscience. Passons.

Said Yassine Said Ahmed

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