COMORES : MENSONGES ET INCOHÉRENCES DANS LE POUVOIR
29 juil. 2019Par Said Yassine Said Ahmed
Ici on torture, ailleurs on se résigne. Quand la lâcheté devient un des piliers de la politique comorienne, ce n’est que le peuple qui paie les dégâts. Trois ans depuis que les comoriens ont élu un président pour un mandat de cinq ans, donc trois ans de désordre et de liberticide. Un peuple meurtri, abusé et déprécié par celui à qui il a décoré... Quand une plaie saigne sans qu’on ressente les douleurs, cela n’est pas synonyme qu’on n’est pas blessé. Les comoriens sont brûlés à petit feu. Silence dans les localités, et ce n’est pas un silence d’agrément. C’est né de la terreur et le mal atteint au prochain.
« Dysfonctionnement et moquerie »
Basané complet, déshydratation totale, santé malade, salaire à coup de lance-pierre, liberté gommée, politique détériorée, angoisse des jeunes, vie chère… que sais-je encore un tas parmi les ingrédients de la dictature. Et dans tout cela, la chanson émergence raisonne dans les oreilles. Se disant d’ici 2030, une chanson qui se dégage quotidiennement et plusieurs fois par jours… crié si haut que l’hymne national, la réalité des choses se dessine. L’émergence ne se fredonne pas, elle se fait. Et l’émergence, sont des hommes et des actes. C’est une politique de rigueur, de justice et de probité. Pour qu’un pays bouge, il faut que le peuple respire. La première de choses pour une émergence croyable, c’est de limiter les dégâts, donc les gaspillages les abus au sein du pouvoir.
« La résignation chez l’autre »
Les fonctionnaires comoriens accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire sans toucher un rond. Et de l’autre côté, l’auteur, compositeur et chanteur du couplet émergence avec ses pèlerins, remplissent un avion pour un séjour en France… N’est-ce par l’argent des contribuables, et les pauvres fonctionnaires, surtout victimes de 10% Kenneth que ces hommes et femmes se tapent le luxe éphémère ? Des heureux qui en délégation des dandys, aussi bien habillés, s’alignée en colonie comme des mélomanes se dirigeant dans un concert, juste pour témoigner l’acte de vente. Le peuple souffre et rien ne laisse présager comme avenir. Des morts et des blessés font des Unes depuis l’arrivée de ce pouvoir dont un grand nombre de comoriens avaient espoir.
« Des iliens martyrisés »
Anjouan, pleure, tremble, humiliée… et les forces de l’ordre essore ses iliens. Les théorie du complot poussent et ca tonne à Anjouan, pour y trouver d’alibi. Et pour y semer de la terreur afin que cette île ne parle de 2021. Terreur et désordre y sont semés par ce régime afin de leur faire taire. Une histoire de coupe de cheveux, de pique-nique…, de stationnement, de ballades nocturnes… à défaut de trouver des vrais coupables de faux actes, des hommes et des femmes, sont pris au dépourvu et arrêtés, violement… et mis en cachot, livrés à des hommes pour tortures. Pour que le silence on règne.
« La sueur des contribuables dans les poches »
Et une fois déplacer pour d’outres pays, c’est la résignation. La preuve n’était autre qu’une délégation présidentielle dont le séjour en France a été prévu pour dix jours, a été contrainte de l’écouter à quatre jours. Bien sûr, seuls trois jours qui sont pris en charge officiellement par l’État français et les sept restants…, feraient saigner les caisses de l’Etat comorien. Donc perdième et autres avantages. Et chaque voyage du président coûte au moins soixante millions de fc à l’Etat… pour ses poches dans un pays qui ne produit rien et qui se repose sur les aumônes. Et là, tout le monde doit comprendre pourquoi ces hommes au pouvoir, aiment bien voyager même sans mission.
« La concession »
Alors, une résignation totale face à la situation qui se présente ailleurs. Une communauté comorienne, bien déterminée dans ses actes a pu briser une virilité imaginaire. Non, ce président n’est pas désiré ici et ailleurs. La signature du pseudo accord, donc capitulation par un pouvoir illégitime. Et la soumission d’un président en quête de reconnaissance, traçait la peur de l’homme se disant fort à domicile. Déjà sans repos, sans accueil hautement officiel, le courage se serait invité pour interrompre cette visite. Mais bon… Et voilà, un document rédigé en solo et signé à binôme.
« Et si l’on se rappelle ? »
Il y a deux ans, le président Macron, qualifiait les comoriens, du comorien pêché dans les kwasa-kwasa. Une phrase réaction du président comorien élu en 2016, suite à ces propos : « Laissez-le car, c’est un jeune immature qui ne connait rien en politique et qui est dans ses premiers pas… », Disait Azali, comme réponse. Et le samedi 27/07/2019, à l’Aéroport Prince Said Ibrahim, Azali a dit : « président Marcon, a accepté que je suis président. Il a accepté que je suis chef d’Etat et il a parlé à un chef d’Etat et non un ilien de Ngazidja, de Moheli ou d’Anjouan ». C’est deux ans après. Passons.
« Une conscience coupable »
Se réjouissant de comment il a été « appelé » par Macron, celui dont il aimait appeler « un gamin sans expérience… », il y a deux ans, montrait combien il se culpabilise et combien sa victoire souffre de légalité. Ironie du sort. Son ministre des affaires étrangères, fustige la communauté comorienne de l’étranger notamment de France, et la qualifiant d’insignifiante car elle ne vote pas, et d’un coté étant rejeté par une grande partie de la population, par presque toutes les localités…, par presque ses électeurs… il demande recours à un chef d’État étranger pour reconnaissance comme chef d’Etat. C’est après avoir usurpé le pouvoir le 24 Mars 2019.
COMORESplus