Par Said Yassine Said Ahmed

Et si l’on parle de la citoyenneté économique ? Pourquoi la détérioration de la jeunesse qui se dit saturée d'intellectualité ? Mais pourquoi le manque d’interrogation sien ? L'affaire de la citoyenneté économique n'est pas le dossier qui a causé l'enfermement d’Ahmed Abdallah Sambi. L’avarice du pouvoir, le bain dans le pétrole du colonel Azali, l’atrocité, la haine née du refus de l’entrée aux gouvernements de Sambi, une haine qui anime Houmed Msaidié…, convergent et forment une boule bouleversant tout un peuple. Certains archives apprennent le passé, instruisent les intensions cachées de certaines « pouvoiristes ».

Pour Houmed Msaidié la dent a été épuisée contre Ahmed Abdallah Sambi depuis belle lurette. Qui ne se rappelle pas de quand Said Larifou exigeait l'ouverture d'une enquête judiciaire pour établir la vérité sur les comptes publics liés à la vente de la citoyenneté économique, sous Ikililou Dhoinine ? Mais moment où Mohamed Ali Soilihi était l’un des poumons de ce régime, Houmed n’a pas osé car cela, allait être un procès, procès qui aurait suivi une légalité. Avec ses jonglages, jusqu’au régime de l’homme dont le cœur est jumel au sien, Msaidié a pu ouvrir la brèche.

Donc l’occasion d’anéantir Sambi et politiquement et cliniquement, s’impose. Les traitements inhumains réservés à celui qui a fait naitre ce pouvoir Azali2, dont heureux sont Houmed Msaidié et consorts, est plus qu’animal. Des traitements qui détériorent tous les domaines. Domaine humain, domaine social, domaine juridique, domaine politique et j’en passe. Le comble est que des nombreuses victimes vont s’enregistrer une fois que ce régime de « Scar du dessin animé Roi Lion » partira. Des hommes et femmes, des localités, des lieux… et mêmes des services seront défendus et paraitront comme de pestiférés même. Une des conséquences du régime tyrannique actuel.

« Un peu de la citoyenneté économique »

Mais pourquoi on se force d’oublier l’inoubliable, juste pour le plaisir de faire du mal ? En Août 2013, un dos à dos entre Mohamed Bacar Dossar, ancien directeur de cabinet de Sambi et Mohamed Ali Soilihi Mamadou, ancien ministre de finances de Sambi de même. Un dos à dos qui causant une remue médiatique. C’était une question de onze Milliards de Francs comoriens, issus de la citoyenneté économique déposés dans les comptes de l’État comorien. Dossar parlait de onze milliards et Mamadou parlait de neuf milliards. Sans doute le deux milliards de la fondation Fatma, dont Sambi parlait, se trouve flotter en médiane.

Si ce n’est pas un calcul électoral et une animosité animée, les choses auraient été claires. Car c’est là où apparaissent les 25% versés à la banque centrale des Comores… 400 familles de Bédouins achètent la citoyenneté. Cette sommes s’utilisait ou filait dans les poches sous le regime d’Ikililou Dhoinie, periode où Houmed Msaidié était ministre de l’intérieur. Sinon « enge tsindapvo razingara enfulwa mbe ola… Sambi… soontsi pia rika humdra. Hata ye Cour constitutionnelle idjo mbulia… ». Le comorien est malade. Il néglige les plus sérieux et se contente de tout ce qui est vulgaire. Et ces paroles plus que assassines, ne devraient pas se prendre à la légère. Msaidié et Azali ont pourri la politique comorienne. Là, se dessine une sensation dégoûtante. Pour les deux milliards. N’est-ce pas ceux dont Abdouloihabi parlait de projet de "chiisation", préludé à une guerre de confessions.

Mais pourquoi les comoriens vivent aussi le silence de celui qui a été investi candidat par cet enturbanné au pote de gouverneur de l’île de Ngazidja en 2007 ? Calquer Sambi à l’étiquette du chiisme c'est attirer l’inimitié de l’Arabie saoudite envers l’homme qu’elle déteste depuis des lustres. Et là vite une faille perçue par Azali. Le vingt millions de dollars émanant de l’Arabie saoudite qu’Azali a empochés pour le soutien de celui à ces wahhabites après avoir exécuté l’imam Chiit, passaient peut-être inaperçu. Mais pourquoi sauter de la période où l’argent a eu son histoire, donc le régime Ikililou Dhoinine et revenir à dix ans près en arrière ? Ce pays risque d’être cramé par le pétrole.

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