Le silence des citoyens est une grande part de contribution à l’enlisement de leurs mémoires. Et cela fait aussi perdurer le mal. Alors il ne faut pas que la tyrannie prive au comorien de sa faculté de pouvoir travailler son esprit. Vendredi 22 Mai 2020, le pouvoir en place aux Comores, qui souffre de manque de crédibilité mais maintenu par les fusils, la répression et la terreur, reprend son œuvre. Coup monté, coup des mensonges. Par la voix du commissaire du gouvernement clanique, aussi procureur de la République de la coterie, un plan d’assassinat visant leur chef d’orchestre a été déjoué à l’aéroport de Wani-Ndzuani. Une déclaration souffrant du manque de constance. Un homme hésitant dans ses dires. Clair comme l’eau de roche, le mensonge du Maitre de Cour de sureté de t’Etat a été exposé.

« Un mensonge trahissant »

Dix neuf personnes ont été arrêtées et des preuves tangibles disposées par le parquet sont à présenter. Ce n’est pas tous les comoriens, qui sont comme ils croient. Des comoriens, l’atonie n’est pas toute négative ni synonyme d’ignorance. Jalon du mensonge ; les deux destinations de l’avion qui aurait transporté leur président, colonel Azali, depuis Wani : pour Mwali et Moroni, même heure dans le même vol. Que peut-on dire de la bombe artisanale qui aurait été mise en exécution téléguidée, au menu d’un téléphone portable, comme pièce à conviction ? En cette période de pandémie, le gouvernement de Moroni a interdit la circulation entre les iles. Et comment se fait-il qu’un comorien lambda pourrait se trouver dans un avion…? Dans ce vol, des dignitaires de la tyrannie, qui accompagnaient leur président. Et qui aurait porté ce coli en réalité ?

« Couvre-feu et tourmente »

La théorie du complot devient le seul recours du régime dictatorial faisant le plein d’insoucieux, donc ses membres au cœur de fer conscients de la perte de confiance du peuple. Alors colonel Azali, pour sa tranquillité, il faut qu’il anéantisse la politique en exterminant ses acteurs, après avoir déjà enseveli la génération d’or. Indigents sont ceux qui n’ont pas compris que le couvre-feu qui se conjugue avec balles réelles dans les localités n’ont pas pour but, endiguer le Covid-19 aux Comores. Un moyen de pouvoir contrôler un petit monde, donc pour qu’un petit régime reprenne ses méthodes d’auto-déstabilisation boudée par le peuple. Moyen de faire rafle, donc légitimer des arrestations arbitraires.

« 2021, l’année qui fait vaciller le vaisseau de l’angoisse »

2021, sonne effrayant et dans le régime en place et dans la conscience de son chef, colonel Azali. Ce qui vaut la peau du mouvement NEM (Ndzuani En Marche) après avoir contenir Sambi et Salami. Pas que ces anjouanais. L’arrestation de Mohamed Moina, les descentes nocturnes des forces de l’ordre dans les localités des Comores, est un alibi. Certaines personnalités tomberont dans le filet. Qu’elles soient de l’intérieur comme de l’extérieur. Que l’on sache que le régime le plus craintif dans tous les régimes… est le régime dictatorial. C’est pour cela qu’il privilégie la force, l’offensif que le dialogue ou le consensus. Avec la dictature d’Azali aux Comores, il y a quoi à s’accuser. Impulsif, son tracas s’explique.

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

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