Le summum d’un cœur de fer. Derrière le pupitre à Anjouan, plus d’une heure de délayage… plein d’incohérence, des farces et d’artifices. Comment prétend-on gouverner un pays en ôtant son peuple de son cœur ? Nombreux sont les comoriens qui ont cru que l’omission des hommes qui ont façonné l’histoire de notre pays… dans ses discours, était un imprévu. C’est-à-dire, les lendemains de la mort des feus, Mouzaoir Abdallah, Abdou Mmadi, Ahmed Djaza, Mohamed Djaffari, Ibrahim Halidi, colonel Anrifi… et autres. Ces personnalités, ces politiques, ces artisans… colonel a fait ses discours dans lesquels, ces hommes sont passés inaperçus.

« Dans la ballade à Anjouan, la terreur »

Et aucun nom dans ses dires derrière le pupitre. Anjouan, ce 10 juin 2020, dans ses verbosités de plus d’une heure de temps, aucun mot, aucune larme, aucune prière… à la funèbre occasion de la mort des jeunes comoriens dans les eaux tunisiennes. Rien que le pouvoir et l’argent qui anime et l’homme et son pouvoir. Rien que les intrigues, la terreur au peuple, et les balles perdues qui animaient son cœur. Et c’est une situation rugueuse. Et pourtant il apparait trop fatigué avec une perte d’haleine incommensurable.

« Anjouan, le sable mouvant au colonel »

Même ça lui ressemble mais, à cause de ses bavardages, brûlant étaient les cœurs des comoriens saints-Esprit. Il faut du cœur. Et pourtant l'Evènement s’est produit avant la tenue de sa parlote et ses danses… sur l'estrade. Tout comme l’heure de la mort de Fayçal, Salim et Moutwi. Quelques heures après leurs fusillades, donc leur mort à balles réelles ont eu lieu les discours, charmés de ses danses moqueuses à l’ile d’Anjouan. Donc c’est à Anjouan où le Mzina nkubu a conseillé au colonel de danser sur les ombres des morts. Mais combien ont été reposés sur les totems et péris comme s’ils n’ont jamais eu existence ?

« Ces victimes du temps et de la gouvernance »

Des jeunes comoriens, qui fuyaient la vie coriace dont l’artisan principal est ce colonel. Que Dieu leur réserve une place de choix dans son paradis. Ni deuil, ni condoléances, ni signe, ni communiqué ni rien même un front froissé. Comment un homme à cœur insensible peut gouverner un peuple qu’il ne tient pas dans ce cœur ? N’est-ce pas ce colonel Azali qui a dit que pour Ikoni, le plus important ce sont les blessés et non le décédé. « Du cédée, on s’en tape les reins, on a fait le fat’ha, c’est tout. », disait Azali, un jour à Befuni.

Said Yassine Said Ahmed

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