COMORES, LE TYRAN ET SON DESAMOUR AU PEUPLE
25 oct. 2020Photo: Prière d'Azali à Mnungu
Par Said Yassine Said Ahmed
Né le mois de mai 2016, le régime en place aux Comores est toujours en phase préalable. Après avoir passé la phase des urgences, il y a quelques temps. Ces urgences étaient de prétextes pouvant le permettre de faire les passassions de marchés sans appels d’offre. Sinon la phase de campagnes électorales ne s’est jamais arrêtée. Le manque de certitude, de popularité… le président de ce régime, colonel Azali s’est obligé de s’extraire sans vouloir de la qualité d’un président pour forcer une notoriété. Un comportement qui accouche à des dérapages et des encombres.
« Et la cause ? »
Depuis que le pétrole est découvert sous le sol comorien, le pouvoir est convoité. Et même tuer pour y accéder se dessine. Tout se lit sur la planche du régime d’Azali, qui se pose en grappin. Et cela engendre la dictature, même si un dictateur est né. Ce système de gouvernance détruit les Comores et martyrise les comoriens depuis bientôt cinq ans. Cependant tant que cette dictature est inhérente du pétrole, les grandes puissances ont les yeux fermés face à cette tyrannie qui promet l’exploitation du pétrole aux uns et aux autres.
« L’Etat conduit vers ses ruines »
Les villes, les villages comoriens scandalisés, les mœurs attentées, les valeurs gommées, l’unité nationale envolée, la paix annihilée… tous à l’œuvre du colonel Azali et son pouvoir. Voulant à tout prix tromper l’opinion internationale que ces comoriens qui l’haïssent le supportent, il détruit tout. Non, l’amour du peuple ne se force pas ni ne prend pas une route à sens unique. L’amour à un homme, notamment du peuple aime la réciprocité. La dictature n’a jamais un ami nommé peuple et surtout un peuple qui se veut souverain. Donc le colonel Azali est expulsé du cœur des comoriens. C’est pour cela que tout passe par la force, même au prix de s’effondrer
« Ngaridjo hurehemu Hudjadji »
Le comorien d’aujourd’hui n’enviera pas ceux qui ont vécu le siècle de Fe-zinda et/ou le mythe de Hudjadji… Comment un homme élu pour une sanction d’un autre a pu en quelques peu de temps se rendre haïssable, au point d’être conspué partout même dans les mosquées… ? Jamais les comoriens n’ont détesté un président de la sorte ? Même ceux qui se montrent comme ses alliés ne le supportent pas, mais qu’ils craignent d’être châtiés. Si on gouverne avec vengeance, antipathie, dédain… et intolérance, tous deviennent retour à l’envoyeur. Qu’aucun comorien ne soit dupe. La dictature tremble, c’est d’ailleurs pour cela qu’à chaque lever du soleil, elle passe à l’offensif.
« Rejeté par son peuple, il lui veut du mal »
Le désamour du colonel Azali face à son peuple qui le rejette, s’éternise. Cette fois-ci, il n’utilise pas les armes à feu. Mais une arme dangereuse qui ne fait pas de bruit. Prendre l’argent du peuple, louer des voitures, entasser des innocents, les déplacer vers des villages pour des bravos alors qu’une épidémie de Covid-19 agit vite que l’éclair. Ces pauvres personnes vulnérables sont sans protection ni mesure de barrière… donc il les expose à un danger permanent. Tout ça pour qu’on lui applaudisse, constatant la crise notoriété qui l’agresse. Et la vie de ces êtres ne valle plus que son hourra.
« Des localités mises en danger »
Ce qui se passe à Anjouan chaque semaine, des centaines de personnes qui ne se prennent qu’avec leurs faims tissées, ce qui s’est passé à Mnungu dans le Hamahamet, des villageois obligés de chanter et danser, parce qu’Azali va à la mosquée, pour une prière de vendredi, un accolement des centaines de personnes soustraites de leurs villages environnants… n’est autre qu’une cruauté. Exposer ces personnes âgées et innocentes à un danger dont le covid-19, est un acte à punir dans le temps. A part ce crime, avalé par un esprit de division, Azali a prévu déchirer la région de Hamahamet. Mais peine perdue. Que Dieu protège les habitants de ces localités sacrifiées par le régime en place et son président.
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