DE LA MORT DE Dr DJAZA, LE POUVOIR SERAIT-IL SUSPECT ?
22 nov. 2020En pleine crise sanitaire mondiale de Covid-19, les comoriens ont appris la mort du Dr Ahmed. M. Djaza, président de la CENI, jusqu’à son décès. Certainement ce n’est pas cette épidémie mondiale qui a emporté A.M. Djaza. Jusque maintenant, le silence du pouvoir, le défaut de communiqué de la part de ce pouvoir au sujet de ce décès, l’absence des membres du pouvoir à la prière mortuaire et à l’enterrement… stimulent le doute de l’implication du pouvoir... Se venant de Russie a été aussi victime d’un système russe ? Médecin de formation, Ahmed Mohamed Djaza, formé à l’Ex-Urss, a exercé le métier de médecine pendant plus de vingt ans dans différents centres hospitaliers aux Comores. Secrétaire général du ministre de la Santé pendant Ikililou Dhoinine, Djaza a été élu à la tête de la Ceni en 2014.
« Djaza et sa mort qui n’est pas naturelle »
Le Samedi 2 Mai 2020 dans son domicile à Moroni-Ambassadeur, le Dr Ahmed M.Djaza est trouvé mort. Depuis ce matin du 2 mai, les dires sont nombreux et médiocres, sinon la balance pèse sur un meurtre. Et plus le temps passe, plus le pouvoir est pointé du doigt. Sans doute un pouvoir avec lequel être ami, c’est risquer. Et ce qui n’est pas inexécutable. Comment un pouvoir ayant tous les monopoles, même celui de penser reste silencieux face à la mort d’une autorité, un homme qui lui a servi de cheval de batail. Djaza n’était pas un homme inutile dans ce pouvoir azalien, né le mois d’avril 2016. Si cette tyrannie se porte en vie jusque ces jours c’est avec les embrouillaminis de Djaza… plus fort que les urnes. Lui qui a remué terre et ciel pour maintien de ce régime. Donc un régime qui devrait être redevable. De ce régime Djaza ne devrait pas passer aux mépris de ce pouvoir et son maitre, comme passent les autres citoyens normaux ou autres, notamment qui l’ont servi.
« Zones d’ombre dans le camp du pouvoir »
Dans la livraison du journal du pouvoir Alwatwan du lundi 04/05/2020, est marqué ceci :« Dr Djabir Ibrahim écarte l’hypothèse d’un crime. «On a réalisé l’examen avant la levée du corps. Et, il n’y a eu aucun constat d’un signe de crime. ». Disait Dr Djabir. Sauf que six mois après le soupçon s’amplifie. En ce moment des photos d’une scène macabres circulent sur les réseaux sociaux, et elles ne souffrent d’aucun doute car issues de l’enquête menée par la police judiciaire… ces photos révèlent quelque chose d’affreux. Nombreux sont ceux qui se rappellent lorsque le Secrétaire Général du Conseil Supérieur de la Magistrature, Mr Soilihi Mahmoud dit Sako, disait : « Je ne me suis pas rendu sur la scène du crime »… Une version, qui dans un Etat de droit avec une justice probe et qui se respecte aurait suffi pour élucider cette mort comme crime parfait.
« Un silence qui serait coupable »
Deux thèses de la même cuve qui se confrontent. Le Dr Djabir légué par le pouvoir maintenu par Djaza pour constater et examiner le cas, qui disait qu’il n’y a eu aucun constat d’un signe de crime et Sako aussi magistrat du gouvernement qui disait qu’il ne s’est pas rendu sur la scène de crime… Des élocutions tombées en un intervalle de quelques peu de minutes. Une incohérence qui conduit vers le doute. Le silence du pouvoir qui par la bouche de Sako, promettant une clarté dans cette affaire dans un plus bref délai, est sans doute inquiétant. L’indifférence habituelle du colonel Azali, l’homme profusément servi par Djaza, quant à la mort de ce dernier, le manque de clarté comme enquête menée, les incohérences dès la première heure du décès, provenant de ce pouvoir, ne dédouanent pas ce régime, dont il ne faut pas être ami. En tout cas, ca va se savoir. Quels que soient sa personne, la mort d’Ahmed M.Djaza doit être élucidée pour que les comoriens connaissent les vrais coupables.
Said Yassine Said Ahmed
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