Doit-on élire cette ville capitale de la résistance comorienne du temps actuel ? Chomoni, cette localité de l’Est de l’île de Ngazidja, reprend son histoire avec la conscience de ses habitants. Une ville qui défie la dictature azilienne avec toute énergie. Certes, certaines bouches liquoreuses… auront les mots flottant selon lesquels : manifester c’est manifester à Moroni. Et en rappel, colonel Azali prétend gouverner Comores, un pays composé des localités, donc des villes et villages parmi lesquels Chomoni ; Mbeni, Ikoni, Ntsinimwashongo, Mwadja, Duniani, Ntsaweni…. Cette preuve de bravoure et de résistance tenue par la ville de Chomoni face à la tyrannie dévastatrice des Comores, est parmi les dards sous les pieds du régime en place et qui frémissent colonel Assoumani.

Tous commencent depuis l’aube du 11 janvier 2020. C'est une ville touristique et historique, située à la côte de Washili.  Chomoni a accueilli le rassemblement de l’opposition comorienne, dont parmi les composants des femmes impétueuses… pour porter front au régime en place. Ça ne devrait être autrement. Cette ville qui a vu naître « Trambwe wa habadi », auteur de « Na tsinehidja ». Premier résistant aux ravisseurs de Hamahamet de l’époque. Ville défiant Fe-zinda pande-nau. Cette phrase « Na tsinehidja », retrouve son sens dans cette ville étant données les circonstances actuelles. La tyrannie prend peur. Une peur qui a engendré le recours à la force avec laquelle, ce rassemblement est dispersé. Louable est la ténacité de cette ville qui ne se résigne pas ni qui ne se courbe pas l’échine. Cette ville qui refuse l’arrivée d’Azali dans son sein pour ses prières festives.

« Le dard qui fait mal au tyran »

On est le vendredi 17 Décembre 2020, le rituel des comoriens contre la dictature. Un gungu géant contre le dictateur et la dictature se tient à Chomoni. Colonel Assoumani Azali, président du parti CRC voulait donc utiliser la religion de Dieu comme fer de lance pour amadouer une population agissant avec dignité. Oui, il voulait utiliser la religion de Dieu pour fer de lance contre les attentes d’une partie des comoriens, de la ville de Chomoni, ville résistante. Il fait cela comme il le fait à d’autres localités du pays. Des miettes, des hommes dignes n'en veulent pas. C'est bien l’État de droit et la reconnaissance des valeurs humaines. La nomination d’un Kadhwi, dont le parcours stimule des questions, n’est qu’un appât pour faire croire que c’est un aubaine. Les gros squales, dont « nfi yadjunga ya washili », se pêche au lieu de pêche de « Hamhali », un ancien hiko abandonné par les shomniens d'aujourd'hui. Et même la modalité de sa prestation de semant a été une exception. Au tribunal de Moroni, vêtu en noir et col blanc comme les hommes de sur les bancs des accusés.

Même si les zébus ensorcelés en symbiose avec les neuf cocos à boire genre zindru zamnazi mudu, les neuf mètres tissus blanc autrement dit Bafuta… tous au menu de l’invitation des dizaines des militaires en festival, d’il y a plus d’un an… « pvo bari mbili », tout ça en faveur du régime, mais cela n’a pu vibrer la puissance de cette ville déjà avertie. Le monde témoigne que Me Ahamada Mahamoud, candidat dont les élections de mars 2019 sont volées, a une fondation. Donc un enfant d’une ville qui croit en lui… Avec son Scor aux présidentielles de mars 2019 aussi ravies, le politique comorien doit reconnaitre la réalité des choses. Mais à la tyrannie : il faut quel genre de contestation, il faut une révolte des quelles villes de des quels pays... pour que le colonel Azali et ses auxiliaires comprennent que le peuple comorien ne veut pas de ce régime tyrannique et son président ?

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

Retour à l'accueil