Même si tremblant mais l’arrogance se lisait sur le visage. Le déplaisir l’enfiévrait. Le pupitre tremblait… c’était quand il faisait son discours. Contraint d’imposer les mesures, contraint de parler de la pandémie dévastatrice aux Comores et ses conséquences désastreuses, colonel Assoumani, a été encore comme d’habitude démangé par la diaspora comorienne. Avec nervosité, il s’en prenait à ceux qui opèrent la sensibilisation contre le Coronavirus aux Comores via les réseaux sociaux. Possédé par nos écrits et nos paroles indexant son comportement, sa gestion chaotique et ceux de son pouvoir dictatorial, notamment face à cette maladie…, nos murs facebook n’ont pas pu échapper bel. Donc eus par sa cour, et indexés avec une voix tremblante et exacerbée derrière le pupitre. On s’y attendait en tout cas. Finalement, quel que soit le plaisir et la joie tirés de la souffrance du peuple comorien, il est fini par céder. Son arrogance a été vaincue par la pression des âmes qui luttent avec douleurs. Le réveil se lisait aussi sur sa mine.

« Une vulnérabilité meurtrière »

Tard mais réveillé pour constater que son laisser-aller à cette maladie a causé et causse grand dégât qui ne favorise personne. Dans  son allocution : « A la première vague nous avons enregistré 7 morts en un an et maintenant, 67 morts en un mois. ». Le plus important et qu’il parle, il a parlé. Le reste on s’en occupe. On s’en occupe car malgré ses médisances, ses clabaudages tous enjoints aux comoriens et amis des Comores qui sensibilisent depuis les réseaux sociaux, nous ne décèlerons pas. A cause de son laxisme et celui de l’entourage, en tout cas du régime, la variante sud-africaine entame à fond la population comorienne rendue par lui, le colonel et ses hommes, vulnérables. Vulnérables sans eau ni électricité, ni produits alimentaires suffisants… pour pouvoir résister cette calamité planétaire. Les masques, les kits, les gels-hydro alcooliques… venant des pays étrangers… les milliards venants de ces pays et des institutions internationales dès la première vague… n’ont jamais été au bénéfice des intéressés.

« Mais quel culot ? »

En tout cas les regroupements « mashuhuliens », ne sont pas uniquement « ndola ya anda ». Les youyous, les ovations par des femmes forcées et contraintes de s’aligner devant les mosquées sous un soleil ardent, en sont aussi. Attendre 67 morts en un mois dans un pays de moins d’un million d’habitant pour durcir les mesures après les avoir levées, c’est du crime. L’histoire ne devrait pas louper l’homme. Quand s’entendait l’ironie dans son discours, ironie selon laquelle « … et pour lesquelles le gouvernement a pris toutes les décisions pour les accompagner dans le respect strict de ces mesures locales. ». Mais quel culot ? Mais de quel gouvernement part-l-t-il, qu’il a accompagné les bénévoles et les locaux dans la lutte contre le fléau ? « La santé est la priorité absolue et passe avant toute autre considération ». Disait-il alors qu’il rendu l’hôpital de Samba un lieu de fin de vie. Sans équipement ni considération au personnel… tous pour le confort du patient atteint par le coronavirus.

« Non, pas de place aux dérisions »

« Je voudrais dire, avant de conclure mon discours toute mon indignation, quant aux propos inacceptables visant à jeter le discrédit sur notre pays et inciter à la panique dans une situation déjà difficile. Je voudrais leur dire que l’heure est à la compassion, à l’entraide mutuelle, à la solidarité plutôt qu’à la provocation et la désinformation… ». Tout son quolibet se reposait sur ce passage. Encore quel culot ! Il est courageux Mr le colonel. Les comoriens connaissent un teneur des propos blessants, discréditant à notre pays et à sa population que ce colonel ? Inciter à la panique n’est pire que semer la panique et pourtant cela lui est une manie. Des situations difficiles, c’est encore lui l’artisan. Et il parle de solidarité. Qui punit son peuple, et essore l’économie du pays de ce peuple autre que lui ? En tout cas une partie est gagnée, il est fini par céder… Tous face au fléau… et on espère qu’il respectera ces mesures imposées contre ce fléau, donc restera-t-il pantouflard pour la santé des autres.

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

Retour à l'accueil