Pour un statut juridique et financier d’un député, celui-ci doit faire preuve d’une nitescence. Donc des contrôles, de vérifications… tous cela pour lénifier ce statut. Prouver que cela ne va pas être source d’enrichissement inconvenant. Dans la livraison, du journal Alwatwan du 22 Mars 2021, ceci « Transparence publique dix-neuf députés n’ont toujours pas déclaré leurs patrimoines ». C’est bien le titre d’un article du jour. Rien de surprenant. Un député offert une victoire par remise au mépris du peuple et au débours de l’argent des contribuables et non par scrutin, se croit tout permis. Ce qui ne devrait pas faire la fierté des hommes honnêtes. L’avilissement est ailleurs. Que dit l’article 240 de l’ordonnance de la Cour suprême, si ce pays était dans les cœurs de ces gens ? « L’élu qui ne déposera pas la liste de ses biens, encourt une pénalité journalière de 100.000 francs à compter du jour d’expiration de la date butoir ». Car c’est un régime qui vole des lois et des droits, cette mesure va se reposer sur une loi d’une institution vulnérable.

« Qu’est- ce qu’un député et quel est son rôle ? »

Cette personne que les électeurs d’un district électoral élisent pour les représenter au parlement, a le rôle de jurisconsulte. Mais un député n’est pas un « béni oui, oui ». Ce représentant de ses électeurs, peut à leurs noms exprimer leurs doléances et leurs souhaits auprès du gouvernement… Qui des « députés » azaliens, a déjà partagé son temps entre sa circonscription et l’hémicycle ? Sinon, poser en poster au coté du président ou de quelques dignitaires du pouvoir indigne, est le souci de certains de ces parlementaires. Et pourtant, deux rôles doivent impérativement être assumés par eux : participer au travail législatif en contrôlant l'action du Gouvernement et collecter les avis et doléances de ses électeurs. Des cette équipe nommée comme « députés », les excuses sont plus saumâtres que le délit. « Ils n’ont pas eu le temps de déclarer leurs patrimoines ». Parce qu’ils faisaient quoi comme boulot pour le pays ? Lever les deux mains à l’assemblée pour un « tout oui  Mr le président » ?

« Une fraude avec des gants de velours »

Un député, n’est pas un fonctionnaire. On l’élite, on lui donne un mandat au service du peuple et non au service d’un pouvoir ni d’un président qui ne pense qu’à ses intérêts et ceux des pays étrangers. Comme a dit feu, Said Mohamed Cheik : « son mandat lui donne le droit et le devoir de s’exprimer librement… ». Passer à l’Assemblée, sans avoir pensé à déclarer son patrimoine et encore jamais été réclamée par la loi de la Cour suprême, c’est plus qu’une escroquerie. Déclarer son patrimoine trois mois après sa prise de fonction et cela fait treize mois depuis que ces « députés » se refugient dans le silence. Aussitôt nommés aussitôt investis, ces députés à la CRC, ne peuvent se rappeler que la tune conditionnelle. Dix neufs « députés » nommés du Perchoir de Kobea sur vingt et quatre n’ont pas déclaré leurs patrimoines ? C’est normal. C’est une chambre à fortune vêtue des lois suicidaires. Des protecteurs de la mafia gouvernementale. Cette « partoche », baptisée assemblée nationale, en tout cas casino machine à sous, fait le jackpot de ces dociles. Ces « députés » à la CRC, donc nommés, ne risquent rien. Selon le journal Alwatwan, le député Abdourahim Moustoifa disait :« Certains collègues évoquaient souvent des problèmes de compréhension du formulaire (document). » Comment un élu, un lettré, un diplômé, un faiseur de loi… n’arrive pas à lire un formulaire sous ses yeux pendant treize mois ? Et selon ce même journal du pouvoir Alwatwan, :« le vice-président de l’Assemblée, Mohamed Ahamada Baco, assure pour sa part, être en bonne disposition pour le faire. « Je suis en train de compléter des informations relatives à mes proches. » Au moins ces deux ont donné signe de vie. Même si pour prendre le peuple pour obtus. Merci car merde est plus cool qu’un silence dédaigneux. On aimerait que le président de cette partie de la brigade CRC et compagnie Mr Moustadrane, l’homme du perchoir sous des pieds du tyran, fasse signe de vie dans cette « phobie administrative ». Lui aussi n’a rien déclaré.

« L’immaturité au sein de l’Assemblée azalienne »

Ces nommés du pouvoir ne se sont même pas déplacés aller retirer le formulaire pour cette déclaration… Ces choisis au mépris du peuple se sentent des indispensables étant le revêtement des rapines d’un président et son ministre des finances aussi improbes. Et pourtant, dans un Etat nation, « afin de permettre le contrôle des activités professionnelles contraires au mandat d’un député, ce dernier doit, dans un bref délai de sa prise de fonction, soumettre à la Haute Autorité, pour la clarté de la vie publique une déclaration des activités professionnelles ou d’intérêt général qu’ils se proposent de poursuivre. ». Le contraire pourrait découler à une sanction sévère. La démission d’office et l’inéligibilité prononcées par cette haute juridiction. Et s’il y’en avait aux Comores ? Un, deux, trois… députés se comprendrait. Mais presque la totalité de ces « députés » est contaminée par une épidémie d’une « phobie administrative ? » Thomas Thévenoud avait été contraint de démissionner du poste de secrétaire d’Etat chargé de commerce, neuf jours après sa nomination. En plus jugé pour fraude fiscale par le tribunal correctionnel de Paris. Et les hommes de droit de l’Assemblée azalienne ? En tout cas, la « phobie administrative » est une marque déposée, reconnue auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI). Ne jouez pas avec le feu, vous parlement azalien car, cette marque appartient à Thomas Thévenoud.

Said Yassine Said Ahmed

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