À quelques jours de la fin du cycle ouvert en 2016, le plus diabolique que notre pays indépendant n'ait jamais connu, le visage du tyran se crispe de plus en plus. Cette jeunesse de cinq ans, est bien fatiguée avec une mine de cinquante ans. Même la qualification des Gombessa à la CAN n’a pas réussi à décrisper le petit président d’une méchante brigade qui jongle de maladresse en pis, dans une dynamique de fin de règne. Parallèlement les Rambo des monastères sortent du bois avec leurs langues de dragon, vêtues de flamme. Le ministère de l'intérieur s'évertue à faire un catéchisme quant à la transparence sur le controversé Chayehwa Mmadi alias Djibril. De loin il hante cette secte. Celui des Affaires étrangères saute sur ses déboires d'avec la sécurité sociale de la Réunion pour ériger un exemple de sanction disciplinaire contre Abdallah Mirgane, celui de l'économie se dispute un exercice d’arithmétique sur des chiffres à millions avec Air darasa... Un chapelet de démagogies dégressif pour envelopper l’affaire Lica et la vente de passeports.

« La justice et sa comédie funeste »

Le premier d'entre les médiocres. Mr Mohamed Housseine, pseudo Djamalillail a parlé ce lundi 29 mars 2021 pour justifier les raisons de l'acharnement judiciaire contre Abdou Hassane Abdallah Agwa. Ce prisonnier politique malade et déshydraté, mais « coupable » aux yeux de ce « ahli’beit » vipérin, de « comploter contre l'autorité de l'État » et du non-respect d'un contrôle judiciaire. Il a infligé par le juge Ali Yamani dans le désordre du même acabit. Pour lui, « l'inculpé tient debout et marche » de quoi rassurer le justicier quant à l'embonpoint d’Abdou Hassane Abdallah Agwa. Et c’est malgré les affirmations circonstanciées des médecins et les « vomissements » récurrents de cet inculpé politique. Le 12 mars 2021 quand Me Gérard a révélé à la presse qu'il ignorait le lieu de détention de son client Insa Bobocha, craignant pour sa vie, le Rambo de la justice est encore sorti du silence le 18 mars pour dire à tout le monde de le croire sur parole, affirmant que Bobocha serait en vie, mais « annexé à Mdé« ne souffrant que d'un « l'isolement intense ». C’est après la vraie version du griot du pouvoir Houmed Msaidié, selon lequel, « Bobosha est placé dans une prison secrète et spéciale. ». Djamalilail, sous un kofia traditionnel et des lunettes en verre transparent posé sur un cadre noir sombre, donne l'impression de se persuader lui-même de ses dires par des hochements de tête récurrents face à des journalistes avachis et médusés.

« Le tyran et ses sacrifices démasqués »

L'exercice est une catastrophe de forme sur un fond encore nébuleux. L’immixtion de l'exécutif a frôlé l’indécence jusqu'à oser lire face aux journalistes des éléments formulés par la défense sur un dossier en cours. Une barbarie judiciaire. L'équipe est jonchée d'une parole diabolique à l'image du premier d'entre eux. Le peuple n'oublie pas la mésaventure de Niels Melzer, envoyé de l'ONU sur fond des cas de torture et traitement dégradant sur les prisonniers politiques. Un expert international qui n'a pas pu avoir accès à l'ensemble des lieux de détention à cause des contraintes des acteurs de la dictature dont Mr Mohamed Housseine, une avalanche de contraintes ayant conduit à l'expert onusien à raccourcir son voyage pour quitter un pays dont il a pu mesurer l'hostilité. Autant pour dire que la vie saine de Bobosha n'est pas matériellement prouvée par la parole de Rambo et que la vie d’Abdou Hassane Abdallah Agwa est tout aussi menacée par les mercenaires judiciaires qui occupent les institutions de l’Etat.

Nourdine Mbaé

COMORESplus

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