OUBLIER FAYNA, C’EST UN CRIME ET C’EST SUPPLICIER LES AUTRES…
19 juil. 2021Oublier Fayna lui fait mal dans sa tombe, et donne boulevard aux criminels ayant caution de la justice du pouvoir de détruire les autres enfants. Deux mois et demi depuis que le petit ange est dévoré. Deux mois et demi depuis que la précieuse Fayna est violée, assassinée et enfouie dans des conditions inhumaines. Un espoir et un avenir anéantis. Fayna avait cinq ans. Une fillette de cinq ans, rendue en sujet de supplice. Elle faisait l’objet d’une atrocité, d’une cruauté. Cette petite fille dont des photos ont été diffusées en guise d’alerte, un jour après sa disparition, aurait été saine et sauve si les autorités qui ont été alertées de cette disparition étaient affairées du fait. Et le 8 mai 2021, c’est un rideau cauchemardesque, qui se hissait dans le paysage des Comoriens de l’intérieur comme de l’extérieur. Le corps de la fillette a été retrouvé enseveli à la hâte, couvert d’une feuille de tôle et quelques peu de pierres.
« Des pistes verrouillées pour dissimuler l'affaire »
Un monde ému, abattu et puis mobilisé pour justice pour Fayna. Tout de suite, des présumés coupables ont été repérés et puis interpelés. Et selon tous les indices et toutes les traces, la balance pèse et se penche vers ces deux garçons du village de Membwadjuu, village dont est originaire le père de Fayna, Mr Rahim. Mais ce qui n’est pas surprise n’a pas tardé de paraitre. L’ancien procureur Mohamed Abdou, en fonction lors du fait et sa justice allaient de paire. La seule vérité qu’ils ont tenue, c’est ce que tout le monde a constaté et sait ; la mort de Fayna. Donc sans surprise, les présumés coupables ont trouvé liberté quelques peu de jours après. Et quelques heures après que la mère de l’ange Fayna a craché les braises venant de son amertume, selon lesquelles « Je ne ferai rien, car la justice ne fera rien… Donc pas de plainte car pas de confiance en cette justice ». Ce qui n’a pas été surprenant.
« Affaire Fayna, parlons-en »
L’affaire Fayna ne doit pas être mise dans les placards ne faire l’objet des enchères. Cette pratique, ce projet de dissimulation de cette affaire par la justice du pouvoir en place, doit être simultanément dénoncée. Fayna ne doit pas être oubliée, donc justice pour Fayna. Avec cette sourde oreille de la justice du pouvoir depuis l’ancien procureur Mohamed Abdou, l’homme à la justice aux enchères, jusque cette heure-ci amplifie, le doute d’un sacrifice humain, agrandit. Fayna a été sacrifiée, donc un sacrifice du pouvoir en place. Ce pouvoir qui vit avec le déversement de sang et les trépas en masse des humaines, a comme outils sa justice. Des morts comme celles de l’ancien ministre, Aboubacar Mdahoma, du journaliste Ali Abdou, de Hassani Mnémoi que Dieu leur réserve une place de choix dans son paradis, sont une illustration, suivant les dires de l’ancien procureur Mohamed Abdou.
Said Yassine Said Ahmed
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