Par Said Yassine Said Ahmed

Un nouveau variant en Afrique. Le variant caf-22. Lundi 24 janvier 2022, le monde entier a vécu une histoire. Et le cœur de ce monde est entièrement gagné par les acteurs de cette histoire ; les cœlacanthes des Comores. 2-1, un score qui donne place à l’expression de Pierre Corneille dont, « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». En huitième de final, contre les Comores, le Cameroun est qualifié pour le quart de final de la CAN 2022. Sinon, le Match a commencé 48 heures avant le terrain. Un match historique. En score, on lit une défaite. 2-1 pour le Cameroun, pays hôte de la compétition, la Caf et des invisibles. Mais la victoire, la gloire et les honneurs ont été réservés à ce petit archipel des Comores qui fait ses premiers pas glorieux dans cette CAN. A dix, dès la septième minute, après la sortie sur carton rouge du capitaine Nadjim Abdou, les Comores jouaient contre plusieurs adversaires ; le Cameroun, l’arbitre éthiopien, la Caf, le laboratoire de la Caf et certaines mains qui prétendaient être invisibles. Ces jeunes ont réalisé un exploit hors-pair.

« Comores à dix, ont dévalué la victoire du  Cameroun »

Le football c’est avec les pieds et la tête. Mais là avec la Caf, les laboratoires médicaux…, le football se joue autrement. Voilà, une nouvelle arme ; des tests PCR pour empêcher les joueurs de l’équipe des Comores et de son Coach. Aussi les instances organisatrices de cette compétition, étaient crues techniques et organisation et pourtant des mercenaires. Et s’ils comprenaient que, quand on est sélectionné, cela signifie qu’on mérite, ils auraient éliminé les 22 joueurs, présents au Cameroun. Chez le Cameroun ce match était douloureux. Les Cœlacanthes se transformaient en soleil brûlant dessus la tête de l’équipe Camerounaise plusieurs fois champion d’Afrique. A la 81ème minute du Match, le coup franc de Youssouf M’changama, a davantage déséquilibré les lions frémis. Heureusement pour eux, la présence de l'arbitre éthiopien Bamlak Tessema Weyesa était une bouffée d’oxygène. Le Cameroun, quintuple vainqueur de la CAN de 1984, 1988, 2000, 2002, 2017 a reconnu ces jours un adversaire de taille, donc les martiens qu’il a sous-estimés au départ. Le champion de cette compétition, sont les Cœlacanthes.

« Caf, CAN, Cameroun et « variant caf-22 », contre les Comores »

Disons, l’entrée inopinée de Chekir Alhadhur improvisé gardien de buts, avec des bouts de scotch au dos du maillot, dessinant numéro 3 pour cacher le numéro 16 qu'il porte dans son équipe, et pourtant latéral gauche de spécialité, lui qui a su s’imposer avec exploit et performance, l’élimination de Nadjim Abdou en début de match…, ont donné le courage et la force du désespoir aux cœlacanthes. A dix sur le terrain, ils ont livré un match extraordinaire qui a mis en difficulté les Lions « indomptables », qui sur terrain étaient endiablés après une frayeur depuis deux jours avant le match. Effroi total jusqu’à leur sortie du terrain. Chekir Alhadhur était le gardien des Cœlacanthes, après le forfait des trois gardiens de métier, dont Ali Ahamada, testé négatif lundi mais pour mission la Caf l’a empêché de jouer, Salim ben Boina blessé lors du match Comores vs Ghana et Moyad Housseni qui faisait partie des sept joueurs écartés par l’arme de dernière minute de la CAF, utilisée contre le club Cœlacanthes. Ces jeunes martiens qui participent pour la première fois à cette CAN, ont pu flancher la grande Nation de football africain, le Cameroun.

« Histoire de la CAN et la Caf »

Même si les compétitions ont commencé en 1957, la CAN est créée en juin 1956, après proposition de la création de la CAF, lors d’un congrès de la FIFA à Lisbonne. Quatre pays dont le Soudan, l’Ethiopie, l’Egypte et l’Afrique du Sud sont les fondateurs. Défendant son africanisme, Abdelaziz Abdellah Salem s’y imposait : « Si nous ne sommes pas tous traités de la même façon, nous ne pouvons pas rester avec vous ». Debout pour partir et le soudanais Mohamed Abdelhalim, le suivait par solidarité. Tout de suite la FIFA a réagi positivement. C’est ainsi que la CAN est née. Un an après en 1957, la première compétition est délivrée au Soudan entre l’Ethiopie, l’Egypte, le Soudan et l’Afrique du Sud. Mais où sont ces africains défenseurs de leur continent avec honneur et bravoure ? De quoi a accouché cette CAN qui a vu à la fin du XXème s, un Cameroun rayonné par un Roger Mila, un Jean Pierre Tokoto et un Thomas N’kono… internationaux qui ont fait les honneurs de leur Cameroun ? Au mépris des Comores, le Cameroun est lourdement humilié à l’échelle internationale par la Caf et le président de sa fédération de Football. Premier gagnant de la CAN 2022, sont les Comores.

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