DE LA POLITIQUE OCCISE A LA DECHEANCE DE L’AUTORITE…
22 juin 2022Décevant est le vent politique comorien qui souffle ces dernières années. C’est depuis l’arrivée du président Said Mohamed Djohar au pouvoir, que le sens du parti politique est rendu inexistant. Aux Comores, quitter une équipe de football, devient plus difficile que quitter un parti ou une idéologie politiques. Cela engendre les manques de conviction, la fuite de personnalité, et le crépuscule de la politique. Les trahisons de certaines autorités politiques à leurs partis politiques ou à leurs leaders… sont une caution pour le désordre. Et tout donc se présente en vrac.
« Des estampilles qui semblent oubliées »
Sans aller trop loin, nous devons prendre l’exemple de l’ex-porte-parole du parti MDP/NGDC du feu Abbas Djoussouf, paix en son âme, Mr Houmed Mdahoma Msaidié. Celui qui portait le flambeau de l’opposition au régime d’Assoumani Azali 1, issu du coup d’Etat d’avril 1999, et qui tout de suite a changé de doudoune pour réintégrer ce régime qu’il a violemment souillé et qualifié d’illégal. Ensuite, l’ex-secrétaire général de l’ancien parti PRC, Mr Ahamada Madi Boléro qui n’a pas eu froid aux yeux de trahir son mentor du moment M. S. A. Mchangama pour la fauche chez Assoumani Azali… et par la suite devenant le poumon de ce régime, finissant par premier ministre. Récompense pour la trahison.
« Et l’avilissement des politiques ? »
Cette maladie de trahison, est loin de connaitre un remède. Les comoriens vivent des scènes de trahison, de mensonges, et de vulgarité… de la part de leurs autorités… qui polluent le paysage politique du petit archipel. C’est ainsi que se livrent les guerres de tous contre tous. Des effets pervers faisant que l’autorité politique comorienne, devient « autorité polémique ». Ni idéologie, ni proposition, ni conviction… mais uniquement moyen de parvenir au pouvoir pour un enrichissement illicite et rapide. Non, l’espoir tant souhaité… cède sa place au bourdon. En tout cas, ceux qui ont trahi leurs idéologies, leurs entourages politiques et leurs propulseurs sur la scène politique… sans état dame, trahiront sans doute le peuple.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus