CONFLIT  MAOENI ET NTSONRALE DIMANI, UNE RESPONSABILITE PARTAGEE

Sur la paille sèche, le feu embrase des hectares. En général les conflits qui accouchent à des pertes humaines, commencent par des histoires banales. Mais avec le laxisme des autorités et des responsables, les dégâts s’élargissent et après des victimes. Exactement c’est ce qui s’est passé à Dimani entre la nuit du 6 aout au 09 aout 2022. Tout commence par un petit conflit dans un twarab qui s’est déroulé à Ntsorale dans le Dimani ce samedi même. Donc des jeunes de Maoeni et de Mbude, deux localités de Diamani se confrontaient. Une rixe qui a vu l’intervention de la police municipale de Ntsoralé. Celle-ci aurait interpelé des jeunes de Maoeni, pour prétendre mater la situation. Et c’est là où l’irresponsabilité s’est dessinée dans cette affaire. C’est bien quand cette police disait aux deux parties conflictuelles de régler leur conflit en dehors de leur localité. Et pourtant ça chauffait. Une affaire qui par sa légèreté serait réglée ce soir même. Mais quel est le rôle d’une police dans une commune et surtout que les dégâts ne tardaient à se commettre ? Un amateurisme qui a déplacé l’affaire d’une localité à une autre. Mbude, est épargné et l’affaire a pris une autre tournure ; Maoeni contre Ntsoralé et non Mbudé. Des nombreuses maisons de Ntsoralé sont parties en escarbille.

« Les forces de l’ordre et le summum de son irresponsabilité »

Comme le conflit commençait à saillir, le lundi 09/08/2022, certaines têtes de Maoeni escortées par la gendarmerie, se dirigeaient vers Ntsoralé. Et encore. La bourde  des forces de l’ordre naitrait d’un coup. Elles auraient livrés ces habitants de Maoeni à eux-mêmes dans l’enceinte de Ntsoralé, moment où elles savaient que la tension à Ntsoralé était archi-rouge. Abandonnés, par la gendarmerie, les gens de Maoeni face à un adversaire dans un état tracassé  et prévenu. Et dans le fond fin de Ntsoralé, vers le chemin qui mène à Sidjou, ces responsables de Maoeni seraient abandonnés par la gendarmerie. Seuls face aux habitants de Ntsoralé agités parmi lesquels des blessés, ils étaient en pâturage. Le sang dans les yeux, bouillonnait et dans le cerveau s’inscrit la vindicte. Comme la confrontation ne favorise personne, Moigni Assoumani, originaire de Maeni, ancien commissaire de Mouigni Baraka Said Soilihi a été tabassé. Et quelques heures après, il est succombé à ses blessures le lendemain de son passage à tabac.  Bilan une lourde perte matérielle, coté Ntsoralé et une grande perte humaine coté Maeni.

« Une responsabilité partagée »

Et si l’on parle de la responsabilité de l’Etat ? Certes si justice s’appliquait aux Comores, pareils actes ne se seraient pas produits ou se produiraient avec agilité. Lorsque le pouvoir déshumanise le peuple, ce dernier n’a ni foi ni loi. Comment des gendarmes, dont le but et de maintenir l’ordre, abandonnent des gens en conflit, puis se poser sous un peuplier pour prendre de l’air ? Sinon, si depuis que ces genres de problèmes pilule aux Comores, au lieu que le pouvoir s’occupe de ces cas, il se repose toujours dans des plaisirs et effets fantaisistes. Des voyages, des cérémonies, des plaisirs illicites, une couse vers l’argent… tous au détriment de la Paix civile. Aussi, un grand nettoyage doit se faire au niveau médiatique. Le CNPA, doit se donner la charge du drainage, car les improvisés journalistes de Smartphone, n’arrangent pas les choses. Avec dilettantisme et inconscience, leur manière d’informer est dévastatrice. Incitation à la haine, revanche remuée, informations mal prise car mal transmise… Sinon Ceux-ci, c’est-à-dire ces journalistes de Smartphone, émergent sur le terrain des vrais journalistes qui ont par le butin abandonné ce noble métier.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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