COMORES: LE DESORMAIS EX-DG DE LA SONELEC, MOHAMED DJOUNAID ET SA DEMISSION MYSTERIEUSE.
24 oct. 2024COMORES: LE DESORMAIS EX-DG DE LA SONELEC, MOHAMED DJOUNAID ET SA DEMISSION MYSTERIEUSE.
Comme « un train peut en cacher un autre », une affaire peut en cacher une autre. Mardi 22 octobre 2024, l’ancien Secrétaire d’Etat à la fonction publique du régime en place, aux Comores, Mohamed Soilihi Djounaid a tenu un point de presse. Devant les médias, ce désormais ex-directeur général de la SONELEC a parlé de sa démission à la tête de cette société d’Etat. Sourires aux lèvres, costume et cravate bien ajustés, rassuré qu’il était, Mohamed Soilihi Djounaid a dressé son bilan meublé du mépris au peuple comorien. Aux premiers mots, tout laisse présager. Comme il ne tient pas le pays à cœur, c’est le verbe « sembler » qu’il a choisi pour l’ouverture de son intervention. « Il m’a semblé important de vous appeler aujourd’hui pour faire le point sur mon action à la tête de la sonelec… », Disait Djounaid… alors que la gravité de la situation, nécessite une pertinence.
« L’homme de l'obscurité et son bilan qui lui ressemble »
C’était en décembre 2020 que Djounaid a été nommé à la tête de la société Sonelec par son ami Assoumani Azali. Depuis ce temps, il a manœuvré… pour une assimilation régressive, jusqu’à ce qu’il soit ingurgité par la dynastie azalienne. C’est-à-dire devenir vassal de celle-ci. Depuis quelques temps, Djounaid est sous l’autorité de Mme Assoumani Azali et son fils, Nour El-Fath Azali, le demi-dieu de la République. Voulant prendre les comoriens pour des abrutis, cet ex DG de la SONELEC, disait qu’à son arrivée à la tête de cette institution, il a confronté des énormes difficultés : fraudes, défaut de paiement, coût élevé de l’entretien du central thermique… etc. Oui, personne n’en disconvient, sinon une situation qui était tenable. Ce nouveau riche qui a dressé un bilan catastrophique, soulignait que les fraudes et les défauts de paiement ont causé un déficit colossal de trois milliards de fc. Et les productions non facturées, s’élèvent à des pertes de huit milliards par ans. Quand il a parlé des productions non facturées, ce ne sont que les petites brèches du cas. Mais les villas et chantiers des heureux du régime… en l’occurrence ministres, députés et Directeurs… ne font pas partie de son panier. En grand nombre, pour éviter de dire la totalité, ils ne paient pas facture. « Le comorien veut de l’électricité tout de suite, je ne peux pas tout de suite et je tire les conséquences… », Dépliait Djounaid. Toujours dans son art de prendre les gens pour des obtus, il parlait d’une urgence. Comment peut-on comprendre une urgence de presque quatre ans. Quel culot ! SONELEC était atteinte par une maladie incurable, mais depuis que Djounaid est placé en mission dans cette société…, comme il l’a bien dit, elle est mise à mort par cet homme couvert d’autosatisfaction.
« Une démission de grand soupire »
Encore une fois, plusieurs milliards de francs sont dans le panier de la dette qu’aspirent les Comores. C’est bien l’œuvre de Djounaid depuis la prise de fonction comme Directeur général de cette société longtemps agonisant. Quand cet ex-DG de la Sonelec disait : «… Etablir la modernisation du réseau électrique grâce au fond mobilisé de la banque mondiale, de la banque africaine du développement, du fond d’Abu-Dhabi et de l’USAID, pour éviter les défaillances dues à nos réseaux vieillissants… », Le constat et le désespoir sont là. Les Comores ne sont pas sorties du labyrinthe. Sinon, le plus intéressant a été ceci : « Quand je suis venu ici, j’étais sur la table du conseil de ministre, et on m’a envoyé ici pour une mission précise. », C’est bien à SONELEC. Cette société, servant de passoire de la dynastie… a été confiée à celui qui puisse répondre et céder à ses caprices. Mohamed Djounaid, un homme insensible aux problèmes des comoriens, a été l’élu de la famille au cœur de pierre. Les heureux de la dynastie se sont enrichis par la misère du peuple… avec la besogne infernale de Mohamed Djounaid. Tout passait par là. Une démission commentée à la longue par un grand nombre de l’opinion publique. Le vrai bilan n’était pas sur la table de SONELEC devant les presses. Comme disait Bechir Ben Yahmed, ancien PDG du journal Jeune, en la personne de Gamal Abdel-Nasr : « Le bilan d’un homme honnête ne se fait qu’après lui ». Et celui de Mohamed Soilihi Djounaid est fait avant et pendant… Les dires sont nombreux. Certaines thèses sont massives et d’autres sont médiocres. Ce nouveau riche de la République, Mohamed Djounaid n’a pas remis sa démission contrainte, à cause de l’état actuel de la société Sonelec.
« Désaveux ou dissimilation…? »
Une démission qui serait motivée par un plan qui pourrait être dérouté à mi-chemin… les uns soutiennent la thèse selon laquelle, il va se présenter candidat aux prochaines législatives et les autres parlent d’un poste d’Ambassadeur. Sinon, des thèses qui souffrent d’exactitude. « Osez, vous les journalistes, osez dire la vérité. Ne dites pas que son excellence raïs Azali, ne fait rien. Lui qui a sa vision et sa volonté de bâtir. Son excellence Raïs, n’allume pas des Groupes électrogènes ni n’en fait pas des révisions. Il a sorti de l’argent et avec le ministre de finances… pour la fourniture d’électricité à la population… si ca ne marche pas, il n’est pas responsable ». Disait Nour El-Fath Azali. Bien que cette secte soit maline, mais le paradoxe s’invite au Rendez-vous. Désaveux ou dissimilation des empruntes ? Nour El-Fath réprouve Djounaid ou c’est un artifice de tromperie ? Le pouvoir en place a octroyé plusieurs millions de fc pour assurer la fourniture d’électricité et que jusque ces jours, le basané persiste. Et après ?
Said Yassine Said Ahmed
COMORESplus