Dix mois d’arriérés de salaire, il y a beaucoup d’effort pour qu’on soit cru. Nous oserons dire cela à nos enfants ? Et si nous leur disons, ils vont nous croire ? Mais bon, il n’ y a rien d’étonnant aux Comores. Notre pays s’est habitué aux impayés de salaire, aux paies à coup de lance pierre…Le sort que subit le service de la santé en ce moment, mérite de médecin. Il faut que ce service soit soigné pour qu’il puisse bien soigner les malades. Depuis quelques jours de mouvement de grève et de contestation, le service de santé comorien se trouve dans un état de cafouillage. Le grand quotidien de l’Etat comorien a fait état de la situation la semaine dernière. Mais ce que nous devons aussi savoir, ce n’est pas une situation qui date d’aujourd’hui. Le délaissement total de ce service détermine le malaise qui affecte notre pays. Ou dire aussi détermine que ce dernier ne dispose pas de foi humaine. Sinon, ce qui est sur, c’est une situation qui fait partie de celles qui sont toutes en vogue à l’archipel des Comores. Quoi donc, le délaissement d’un service qui devait être privilégié, délaissement pour cause de détournement de deniers publics. Mais, des questions peuvent aussi être mises sur table. Est-ce que ce département ne dispose pas de budget ? Est-ce que ce département est sous tutelle d’un membre de gouvernement, ayant comme appellation ministre de la santé ? Si ces questions prennent place, c’est parce qu’aucun gouvernement des Comores ne se soucie en vrai de ce service. Dix mois d’arriérés de salaire, où est donc le sens du travail ? Ne peut-on pas dire de cela « une exploitation ? » « Ne peut-on pas dire de cela être colonisé par le sien ? » Je pense que ces deux hypothèses se justifient au moment où, un esclave ne dispose pas de salaire.

En outre, pourquoi autant de haine par le régime contre le directeur de l’hôpital El-maarouf ? Pourquoi le faire glisser dans une gueule de loup, sous prétexte d’une nomination. Oui prétexte d’être nommé directeur général de l’hôpital El-maarouf…De l’opulence de Comores télécom à l’agitation de l’hôpital El-maarouf, ça fait trop mal au cœur. Et celui qui vit la situation en chaire et en os, monsieur le directeur et ceux qui l’ont connu et le connaissent. Nous savons très bien que des secteurs comme celui de l’éducation nationale et de la santé publique, ne méritent que « owalimu wa ntsa zamiwa » mais ce n’est pas un jeune cadre, comme le directeur général de ce service…Comment on peut trouver de guérissons, dans un service de santé qui est lui aussi malade ? Manque de matériaux pour examiner les patients, cumule des arriérés de salaires, manque d’estime…et encouragements aux agents de la santé…et pourtant, la surface est aussi dance comme celles d’autres pays. Alors est-ce que le nouveau directeur de l’hôpital El-maarouf, qui n’a jamais connu une formation dans le domaine de la santé, mais d’un autre domaine, peut surmonter les difficultés auxquelles, ce service fait face ? On espère mais l’espoir s’éloigne de nous. Un service de santé qui s’est agité de sorte que la gendarmerie soit invitée à ses murs pour déloger des grévistes…cela montre que oui, la maladie a rongé l’os, comme disent les « wangazidja ». Alors vue cette situation, un médecin pour guérir ce service n’est pas nécessaire. Il faut donc faire recourt à «  Mlanyama ho Domoni, bauo nde mwalimu ya nnadjimia naona ndro. Sha yemfa yemwalimu ulo Bweni, yesa uo hani nadjimia ndjaono hindru… ». Donc plus vite, pour que la santé soit secourue afin qu’elle secoure les autres patients.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

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