Les crises auxquelles traversent les Comores, viennent à nouveau de s’alourdir. Crise économique, crise politique, crise sociale…Maintenant, la religion musulmane, qui restait depuis un interminable temps le trait d’union entre comoriens, commence à dandiner. Sunnites de rite chafiite, sont tous les comoriens. Et tout le monde le confirme. Avec certains témoignages anthropologiques et historiques, certains disent que les Comoriens ont été musulmans avant le IXè S. Ensuite, dès la venue de Mwasi bin Fe-simaï, alias Mtsoa M’hindza, qui partit pour hijaz, et de bedja Mdomaba, dont le voyage fut dérouté à Mkele, tous deux regagnant leurs pays les Comores, cette religion est confirmée du rite sunnite. En langue verte de la religion « ahli sunna waljamaa ». Même si nous appliquions toujours le Myelo mwaha, wa Naïruz, célébrée le premier jour du calendrier solaire d'origine persane, mais rien n’a pu jamais compromettre le courant « ahali sunna wal-jamaa » de tous les comoriens.

Bref, les Comores unies depuis leur naissance, ne sont pas loin de connaître une division qui risque également d’être couteuse. Couteuse que certaines crises au fond desquelles l’archipel plonge. Lorsque deux religions se trouvent sur un même territoire, la paix et la tranquillité, disent donc Adieu à ce dernier. Il y a quelques années, une fuite par bouche à oreille, gagne quelques mures des iles Comores, fuite selon laquelle, le chiisme commence à trouver berceau à l’intérieur du pays. Les comoriens qui se sont habitués de vivre en commun, avec…leurs cinq prières quotidiennes, avant lesquelles le adhan, dans lequel s’évoque « ash’had anna Muhammada rrasulu dhwah » ne peuvent pas avec facilité accueillir une autre forme de prière ni de adhan, au détriment de ceux habitués depuis que le monde comorien est musulman. Et cette introduction du chiisme aux Comores, ne peut en aucun cas, fournir de tranquillité aux Comoriens. Avant c’était en tapinois, et dès le premier accueil, du message, une grande manifestation s’est déroulée à Moroni pour dire « Non » au chiisme. Une manifestation conduite par les chefs religieux des Comores, parmi lesquels, Mohamed Assoumani, responsable du département de la civilisation arabe et musulmane au CNDRS, le grand cadi, Said Mohamed Djeilane, et l’imâm, Mughallid… Il y a deux ans de cela.

Par ailleurs, cette fois-ci, les adeptes du chiisme, commencent à se manifester, visiblement avec des campagnes de propagation de ce rite. La preuve la plus concrète, était le cas très récent  de Mohamed Mladjao Mmadi, natif d’Uzio ya Mitsamihuli, au Nord de Ngazidja. Ce dernier après être traduit en justice, a été emprisonné par le tribunal de première instance de Moroni, à trois mois de prison ferme. C’était le jeudi 28 mai dernier que la sentence a été rendue. La cause n’a pas été autre que de mener une campagne de propagation du chiisme aux Comores, notamment au Nord de l’île  de Ngazidja, zone de sa naissance. L’article 229 alinéa 8 du code pénal, stipule que « quiconque révèle, propage, professe à des musulmans une religion autre que la religion musulmane, sera puni d’une peine de trois mois et d’une amande de 50 000Fc à 500 000 Fc ».  Sans aller trop loin, M.Mladjao Mmadi n’a pas agit sans soutien, moins, il n’a pas agit seul non plus. Car depuis il y a quelques années cette religion est atterri aux îles et il n’y a que lui comme pratiquants ni propagateur. Alors que la tête suprême de ce mécanisme soit trouvée, dénoncée et jugée pour une fois pour toute, car « Nkundza mbi kepvimiwa mdzima ». Pas uniquement Mladjao, parce qu’il n’a pas de soutien ni des réseaux financiers, lui permettant un jour de devenir chef de son coin Saint-Benoît. Cet accusé a dit, au cour de l’audience avoir appris le chiisme à travers un journal iranien et agi au sein d’une association, portant le nom d’« Ansoir Al-Thaqalaïni ». Alors même si le bâton peut séjourner plusieurs années dans un marigot, sans qu’il devienne caïman, mais car, une simple lecture d’un article dans un journal, peut assimiler l’individu, n’en parlons plus d’un individu qui siégeait le lieu pendant un interminable temps.

Il est donc, l’heur de penser à ce problème qui n’est pas loin de diviser encore une fois, notre pays. Nous savons très bien que la pure animosité se trouve dans une différence religieuse. Alors le danger doit être évité car, les comoriens sont tous frères et sœurs même si certains choisissent le sécessionnisme, et finiront toujours avec cela. A rappeler : le chiisme, est une branche de la religion musulmane, mais d’une grande différence avec la notre, dont le sunnite. Donc restons dans les crises déjà habituées ; politiques, économiques…et ne rajoutons pas une autre qui ne sera jamais résolue et qui divisera à jamais notre peuple dit uni. Enfin, nous invitons à tous les comoriens qui se trouvent à l’intérieur de notre archipel de veiller sur les nouveaux Comoriens, c’est-à-dire les comoriens administratifs, les orientaux qui pullulent dans notre archipel ces derniers temps. Ces arabes qui sont offerts la nationalité comorienne, doivent être cernés, surveillés…pour préserver la paix et la tranquillité de notre pays. Non seulement dans le domaine de la religion mais aussi celui du comportement pour que différentes mentalités d’avilissement ne se propagent. Maîtrisons notre famine et gardons notre dignité.

SAID YASSINE Said Ahmed

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