Comme Hervet Guimard, ministre de finances, de Jacques Chirac victime du journal satirique, Le Canard enchainé, Razida, devient l’homme le plus médiatisé des Comores ces derniers temps. Son sort alimente les colonnes des périodiques comoriennes. Razida est parti, étant remercié par le conseil de ministre, suite au mouvement de grève mené contre lui par les agents de la santé de l’hôpital El-Maarouf. Oui, les grévistes sont satisfaits. Je pense que le régime de Moroni qui est loin d’être comme le gouvernement Balladur, qui fut un gouvernement élastique, a fait une grande preuve de responsabilité. Nous saluons l’entente du gouvernement face aux intéressés, en l’occurrence, les agents de la santé de l’hôpital El-Maarouf. Que cela ne soit pas une punition infligée contre l’ancien Directeur de cet établissement uniquement. Un passage d’une chanson de « commando Mwasi » selon lequel « ya renda nayi lazima yadjidjuwe, andabu nkali lazima yatrilwa yo, koomoro yende usoni », doit être invité au rendez-vous des effets pour le développement de notre pays. L’ancien Directeur de l’hôpital El-maarouf, qui a été choisi par « ses compétences mais non par ses beaux yeux », est encore un enfant du pays. Donc que tous les autres responsables des services ayant mal géré ou étant incompétents en la matière de leurs fonctions, subissent le même sort. Car « nkundza mbi kepvimiwa mdzima ». Que tous les services de l’Etat, soient supervisés pour qu’on connaisse leurs vrais fonctionnements. Il ne peut y avoir uniquement des sections contre ceux qui ne remplissent pas leurs tâches. D’un autre coté, ceux qui les remplissent de façons aussi salutaires méritent de primes.

Ce jour, le gouvernement du président Ahmed Abdallah SAMBI, a atteint le presque impossible. C’est donc la première fois, que pareille décision, est accueillie par l’administration comorienne. Une brèche qui s’ouvre et qui va conduire loin j’espère…Nous n’avons aucun droit d’en vouloir à l’ancien directeur de l’hôpital El-Maarouf, car la soif d’être directeur d’un service devient monnaie courante chez les Comoriens. Qu’on soit compétent ou non. Cela donc, doit porter une très bonne leçon à la présidence de l’Union des Comores. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Si Razida, avec ses formations, ses compétences autrement distinctes de celle de la santé, sa motivation dans un autre domaine…mérite une part…il ne faut par jouer le malin ni le prétexte. Attribuez-lui ce qu’il pourra faire, car nous savons très bien qu’il est jeune et il n’est pas encore admis à l’école de ministre, dont la spécialité est la ministrabilité.

Trois ans depuis la naissance du Régime SAMBI, ce 10 juin, le réveil sonne avec grand retard. Mais il a sonné quand même. « kaïri mbapvi rahana bahi ». Alors que les deux ans qui restent, soient consacrés aux nettoyages des services pour qu’une bonne équipe, fiable, compétente et honnête soit au concours. Il n’est pas trop tard, monsieur le président pour ceux qui veulent faire et mieux faire. Comme c’est dit dans la chanson, lors de notre niveau de l’école primaire «  debout, debout mes amis, le jour a effacé la nuit. Allô amis levez-vous, c’est l’heure de rendez-vous ». Réveillons-nous pour répondre au rendez-vous. Même si c’est avec retard, mais réveillons-nous. Non, n’applaudissons pas à l’évincement de Razida à la tête de l’hôpital El-Maarouf. Applaudissons à la satisfaction des agents des la santé, dont des citoyens normaux qui suaient sous l’injustice. Applaudissons à l’initiative du vice-président D. Ikililou…ce n’est pas parce qu’il a écarté Razida de son poste de Directeur, non. D’avoir su que le peuple aussi a ses mots qui doivent être entendus et respectés. Il est temps que le vice-président chargé de la santé publique, prenne conscience et place dans les placards, l’esprit partisan et de clivage politique. L’heure de l’hôpital El-Maarouf n’est plus à la beauté et aux préparatifs des campagnes électorales.

Alors il serait idéal que le successeur de Razida soit choisi à l’intérieur du service, dont un homme ou une femme du terrain pour éviter d’avoir un nouveau Razida car les agents de la santé sont plus que déterminés. Figurez-vous bien monsieur le vice-président. Regardez le jamais pareil. Un mouvement social qui conduit au remerciement d’un directeur, cela montre que si les gouvernements comoriens ont les yeux fermés face au monde actuel, la société comorienne branche ses appareils pour faire course avec l’actualité.

SAID YASSINE Said Ahmed

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