Loin est la solution face à la crise qui frappe l’enseignement comorien depuis deux décennies. Plus précisément, depuis l’année scolaire 1989-1990, lors du gouvernement intérimaire du feu, Said Mohamed DJOHAR, pendant que Salim Idarouss assumait toujours le poste de ministre de l’éducation nationale, de la culture, de la jeunesse et des sports, que les problèmes ont trouvé refuge dans ce domaine. C’est-à-dire, l’enseignement. Mais vite, les excuses ont été trouvées. « Nous sortions d’un trouble institutionnel, de l’assassinat du président Abdallah et autres ». Alors c’est là, le jalon de cette rouille qui affecte l’enseignement depuis il y a vingt ans.
L’enseignement comorien est souvent accueilli par les années blanches, les années spéciales, les arrêts de cours pour ne citer que ceux-là. Cumule des arriérés de salaires est la cause principale de la claudication de l’enseignement comorien, depuis le niveau primaire, jusqu’à celui universitaire. Comment donc un enseignant peut parfaire ses tâches dans une condition coriace, en l’occurrence de tant de mois d’impayés ? Il veut vivre et faire vivre une famille, et même des familles…et pourtant « mwaba mdruvu okodji uhima ». Cette situation, fait que ces enseignants sont à la quête d’une survie, donc errer de droite à gauche pour le pain sur la planche leur est devenu un apanage. Non seulement les enseignants mais aussi les élèves subissent le même sort. Les écoles publiques sont désertées en faveur de celles privées, de sorte que ces établissements publics deviennent presque inexistants.

Une convergence entre enseignants et gouvernement est une priorité.

Lors qu’une plaie se trouve sur la peau pendant plusieurs années sans aucun traitement, on parle de celle-là un cancer. On ampute, l’organe atteint. Mais le cas de l’enseignement est plus que préoccupant. On ne peut pas mutiler…au moment où ce n’est pas un organe distinct qui est entamé. C’est la totalité du corps. Donc, encore une fois, le système de nettoyage doit être invité au rendez-vous pour le concours de ce troisième millénaire. Des enseignants, la grève est inutile. La raison, n’est autre que, voilà, comme ils désiraient s’entretenir avec les différents ministères concernés de leurs cas, pour tenter de trouver un compromis, ces domaines trouvent toujours refuge dans la glace. Mépris ou crainte ? Les maîtres seuls savent. Comme, le secrétaire du Syndicat national des professeurs comoriens (Snpc) Djoubeiri Moustakim l’a confirmé : « nous irons droit vers une année blanche si les revendications ne sont pas satisfaites », rien n’est à l’abri de la connaissance de tout un chacun. Et tout le monde déplore et dit que le niveau scolaire est détruit. Sans stabilité dans l’enseignement, le niveau scolaire ne peut pas être à la possession des élèves. Le problème capital c’est un problème pécuniaire. Une fois que les enseignants seront payés, le calvaire dans le département va diminuer en grande quantité. « Monsieur le secrétaire général du ministre de l’enseignement, ne minimisez pas la situation » « lenga lenga utsahe legagao, ba omrema, nguona marema mbuda ». Les autres revendications qui n’ont jamais alourdi la balance pour les grèves, sont presque méconnues chez les comoriens. Les milliers de familles qui font repos sur les dos des enseignants, ne peuvent soupirer qu’à partir de la paie. Cinq mois d’arriérés de salaire, comment vivre ?

L’urgence est dans l’enseignement.

Nous comoriens, nous sommes naïfs mais non ignorants. Amnésiques, mais non ingrats. Tolérants, mais non attardés. Le 9 juin 2009, le président des Comores, Ahmed Abdallah SAMBI, a fait un discours fleuve, qui marquait noir sur blanc par sa richesse. Nous avons tous applaudi. Un discours au fond duquel, la récolte et la gestion de finances publiques ont été montrées avec clarté et précision. Un discours plein de transparence. Voici les détails : Selon le président dans son discoure : « pour l’année 2008, les recettes enregistrées sont de l’ordre de 17.497.137. 609 de francs comoriens, dont plus 7,713 972 milliards proviennent des douanes, près de 4 milliards des impôts que sais-je encore. Il a évoqué ensuite les régies, 824 millions, la Snpsf, 1.400 millions et les apports extérieurs évalués à 1 milliards 900 millions ». Bravo ! Même si le président a expliqué que la priorité est donnée aux règlements des arriérés de dettes extérieurs…mais que les enseignants, les élèves…en somme le domaine de l’éducation ne soit pas sacrifié. Un pays où l’éducation est menacée, est un pays, dont l’avenir est bancal. Comme le gouvernement à commencé à faire preuve d’efficacité ces derniers temps, étant à l’écoute des uns, le président de l’Union, qui est le garent suprême…ne va pas faillir. Adhwa, adhwa, l’enseignement. Si la rédaction de COMORESplus est très affectée par cette situation, il n’y a pas de miracles. Elle a peur que leurs petites sœurs et petits frères du milieu scolaires subissent ceux qu’ils ont déjà subis à plusieurs reprises dans les établissements publics comoriens, il y a des années.

SAID YASSINE Said Ahmed

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