Il est certain que moins sont les bâtiments administratifs ainsi que d’autres équipements…en somme, les infrastructures nécessaires des Comores, ne datant pas du temps des colons. Ce qui fait qu’ils n’ont pas moins de trente quatre ans d’existence. L’état déplorable de l’hôpital El-maarouf, qui récemment vient d’être évoqué par ses témoins, est semblable à pas mal d’autres, comme par exemple celui du lycée Said Mohamed Cheick de Moroni, qui s’habille la peau d’un caméléon à cause de la méconnaissance de sa vraie couleur. Ce lycée qui témoigne la scolarité d’un plus grand nombre des dirigeants…de notre pays, demeure dans l’oubli de ces derniers. C’est établissement bâti depuis lors de la présidence du conseil de gouvernement des Comores, du feu Said Mohamed Cheick, à l’exception de quelques pièces rajoutées par le président Ahmed Abdallah Abderemane, n’ont jamais bénéficié d’aucune entretien, de la part des différents régimes qui naissent aux Comores. Nos deux buildings où se logent les ministères de l’éducation et celui de finances, sont aussi comme des empruntes digitales marquées sur une page blanche. Le bâtiment de la police de l’île de Ngazidja qui cache ses vraies années d’existence, la préfecture du centre, les routes nationales, le commissariat de police, anciennement connu sous l’appellation de dar-Saada…ne sont que des fantômes en errance. Ces bâtiments où circule l’administration de notre pays ne sont que des vieux bâtiments en ruine, pour ne pas dire des reliquats.

Au moment où nous avons confiance au régime actuel des Comores, il est certain que suite aux différentes relations entreprises par le chef de l’Etat et plusieurs pays comme l’Iran, la Lybie et autres, ces bâtiments qui sont à l’agonie, seront transférés à la casse, pour que notre pays profite la prime à la casse, afin de pouvoir se léguer d’autres qui seront aussi présentables.

L’œuvre de nos localités.

Si, les bâtiments qui sont cités ne sont que ceux de la capitale, c’est parce que notre pays ignore ce qu’on appelle décentralisation. Depuis la politique du colon, jusque celle des régimes successifs issus de l’indépendance, le pouvoir administratif était et est toujours central. Si nos localités se lèguent des édifices, qui les enjolivent et qui les servent…c’est grâce à la diaspora comorienne à l’étranger car « yeya haraya hudjikomeleya yeya hahe yo huola ». Alors le laxisme de l’Etat ou même la négligence de celui-ci, vis-à-vis des infrastructures nécessaires, ne se traduisent que par sa démission à ce domaine. L’absence des œuvres du service du plan et de l’urbanisme, suscite des questions de bon nombre des Comoriens. Des questions selon lesquelles, « à quoi servent les ministères des deux domaines précités, en l’occurrence celui du plan et celui de l’équipement » ?

Car le régime actuel a œuvré pour l’abolition des maisons en paille et aucune maison en paille aux Comores, et comme il l’a œuvré pour l’ajustement de la justice, la continuité certaine sans grève ni arrêt de cours de l’enseignement, le payement ininterrompu des agents de l’Etat depuis la venue de ce régime, la baisse de prix d’avion à un prix très, très, très bas et satisfaisant entre la France et les Comores…nous avons l’espoir que le cas des services de l’équipement, du plan et d’autres seront examinés. Même si « ngaridjo hurehemu hudjadji ». Oui, un régime dont le bilan est positif à 200% de sorte que toute la population lui a accordé la confiance totale de rajouter un an au mandat, suite à un referendum duquel il n’y avait aucune abstention. Mais toujours la population a répondu en totalité écrasante « Oui ».

SAID YASSINE Said Ahmed

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